Tapie s'offre les quotidiens de la Côte d'Azur
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Tapie s'offre les quotidiens de la Côte d'Azur
L'ancien ministre de la Ville de François Mitterrand avait annoncé, il y a une dizaine de jours, qu'il se retirait du dossier de reprise.
Mais Bernard Tapie et la famille Hersant s'apprêtent à racheter les créances des banques et à reprendre les derniers titres du groupe de presse régionale, dans la région Provence-Alpes Côte d'Azur (La Provence, Nice-Matin, Var-Matin et Corse Matin) et ceux des Antilles et de Guyane (France-Antilles Guadeloupe, France-Antilles Martinique et France-Guyane).
D'après nos informations, Bernard Tapie devrait rencontrer ce jeudi les salariés de La Provence pour détailler son plan.
Une union qui étonne sur la stratégie du groupe Hersant
Interrogé sur France Info, Emmanuel Vire, président du Syndicat national des journalistes-CGT (SNJ-CGT) s'attendait à une mauvaise solution. «La famille Hersant, après tout le mal qu'elle a fait à ses titres, reste dans la course et ce qui nous navre le plus, c'est que le gouvernement ne réagit pas, expliquait-il ce jeudi matin. On appelait à une loi pour l'indépendance des rédactions et pour revoir le système de concentration qu'on a dans la presse. D'ici à deux-trois ans, l'ensemble de la PQR (ndlr. presse quotidienne régionale) sera aux mains de quatre groupes en France, c'est dangereux pour la démocratie et pour le pluralisme de notre pays».
Erwan Gaucher, spécialiste des médias, s'interroge sur cette alliance. «Ça étonne sur la stratégie du groupe Hersant, analyse-t-il également sur France Info. Aller accepter une offre commune avec Bernard Tapie, qui n'est pas spécialiste du secteur et sur lequel on peut parfois avaoir quelques doutes sur ses intentions, c'est étonnant»
Bernard Tapie et la famille Hersant - Philippe Hersant, président de GHM, ainsi que sa sœur et son frère - avaient déposé fin novembre une offre à 50/50, pour un total de 50,5 millions d'euros, pour reprendre GHM. Alors qu'un accord devait être signé le 7 décembre avec les banques créancières, à l'expiration de la période de conciliation fixée par le tribunal de commerce de Paris, le groupe belge Rossel avait déposé une offre en dernière minute, et Bernard Tapie avait annoncé qu'il se retirait de la course. Il avait finalement affirmé mardi soir qu'il réactivait son offre.
GHM doit 215 millions d'euros à 17 banques créancières
A l'issue d'une réunion, mercredi après-midi, avec les banques créancières du groupe Hersant sous l'égide du Ciré (Comité interministériel de restructuration industrielle), «les banques se sont décidées à valider la proposition Hersant/Tapie sans attendre» et l'offre faite en dernière minute le 7 décembre par groupe belge Rossel a été rejetée, précise une source proche du dossier. L'offre de Rossel «n'était pas acceptée» parce que le groupe belge «reprenait la totalité des titres, mais pas la holding, laissant la question de sa liquidation», et parce que cette proposition était financièrement «moins disante de quelques millions» selon la source proche du dossier.
Une fois signé, cet accord devra maintenant être présenté au président du tribunal de commerce lors d'une audience fixée le 24 décembre, et définitivement homologué par le tribunal.
Un rachat de La Provence, Nice Matin, Var Matin et Corse Matin, ainsi que des titres d'outre-mer était soumis à un accord entre GHM, les repreneurs, mais surtout les 17 banques créancières, menées par BNP Paribas, à qui GHM doit 215 millions d'euros.
Le rachat de ces titres relance le débat sur la volonté de l'homme d'affaires de briguer la mairie de Marseille (Bouches-du-Rhône) en 2014. Tapie a plusieurs fois démenti qu'il envisageait de se lancer dans la course aux municipales...
Mais Bernard Tapie et la famille Hersant s'apprêtent à racheter les créances des banques et à reprendre les derniers titres du groupe de presse régionale, dans la région Provence-Alpes Côte d'Azur (La Provence, Nice-Matin, Var-Matin et Corse Matin) et ceux des Antilles et de Guyane (France-Antilles Guadeloupe, France-Antilles Martinique et France-Guyane).
D'après nos informations, Bernard Tapie devrait rencontrer ce jeudi les salariés de La Provence pour détailler son plan.
Une union qui étonne sur la stratégie du groupe Hersant
Interrogé sur France Info, Emmanuel Vire, président du Syndicat national des journalistes-CGT (SNJ-CGT) s'attendait à une mauvaise solution. «La famille Hersant, après tout le mal qu'elle a fait à ses titres, reste dans la course et ce qui nous navre le plus, c'est que le gouvernement ne réagit pas, expliquait-il ce jeudi matin. On appelait à une loi pour l'indépendance des rédactions et pour revoir le système de concentration qu'on a dans la presse. D'ici à deux-trois ans, l'ensemble de la PQR (ndlr. presse quotidienne régionale) sera aux mains de quatre groupes en France, c'est dangereux pour la démocratie et pour le pluralisme de notre pays».
Erwan Gaucher, spécialiste des médias, s'interroge sur cette alliance. «Ça étonne sur la stratégie du groupe Hersant, analyse-t-il également sur France Info. Aller accepter une offre commune avec Bernard Tapie, qui n'est pas spécialiste du secteur et sur lequel on peut parfois avaoir quelques doutes sur ses intentions, c'est étonnant»
Bernard Tapie et la famille Hersant - Philippe Hersant, président de GHM, ainsi que sa sœur et son frère - avaient déposé fin novembre une offre à 50/50, pour un total de 50,5 millions d'euros, pour reprendre GHM. Alors qu'un accord devait être signé le 7 décembre avec les banques créancières, à l'expiration de la période de conciliation fixée par le tribunal de commerce de Paris, le groupe belge Rossel avait déposé une offre en dernière minute, et Bernard Tapie avait annoncé qu'il se retirait de la course. Il avait finalement affirmé mardi soir qu'il réactivait son offre.
GHM doit 215 millions d'euros à 17 banques créancières
A l'issue d'une réunion, mercredi après-midi, avec les banques créancières du groupe Hersant sous l'égide du Ciré (Comité interministériel de restructuration industrielle), «les banques se sont décidées à valider la proposition Hersant/Tapie sans attendre» et l'offre faite en dernière minute le 7 décembre par groupe belge Rossel a été rejetée, précise une source proche du dossier. L'offre de Rossel «n'était pas acceptée» parce que le groupe belge «reprenait la totalité des titres, mais pas la holding, laissant la question de sa liquidation», et parce que cette proposition était financièrement «moins disante de quelques millions» selon la source proche du dossier.
Une fois signé, cet accord devra maintenant être présenté au président du tribunal de commerce lors d'une audience fixée le 24 décembre, et définitivement homologué par le tribunal.
Un rachat de La Provence, Nice Matin, Var Matin et Corse Matin, ainsi que des titres d'outre-mer était soumis à un accord entre GHM, les repreneurs, mais surtout les 17 banques créancières, menées par BNP Paribas, à qui GHM doit 215 millions d'euros.
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