Cohn-Bendit règle ses comptes avec Hollande, Ayrault, Montebourg...

par tisiphoné Mer 19 Déc - 12:09

L'hiver arrive dans deux jours, Daniel Cohn-Bendit habille pour cette saison Montebourg, Ayrault, le gouvernement en général et Hollande. Invité mercredi matin de BFMTV/RMC, l'eurodéputé n'a pas mâché ses mots sur la politique menée par l'exécutif.

Florilège.

Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif ? «Montebourg est une caricature de Montebourg et son interview dans le Monde d'hier (NDLR. à propos de la nationalisation de Florange), c'est scandaleux. S'il n'est pas d'accord, il part. Ce qu'il proposait n'était pas plus malin que ce que proposait monsieur Ayrault. Si on nationalise le site de Florange, qu'est ce qu'on fait des 19400 autres salariés d'ArcelorMittal ?»

Interrogé sur un départ d'Arnaud Montebourg du gouvernement, Daniel Cohn-Bendit répond : « C'est son problème : Je dis simplement qu'il est gonflé de dire j'ai raison, c'est moi le plus beau, c'est moi le plus fort les autres doivent me suivre. S'il n'est pas d'accord, il a le droit, mais un homme droit quitterait le gouvernement.»

Concernant l'équipe de Jean-Marc Ayrault, il est étonné car «ce gouvernement n'était pas préparé. Dans le gouvernement de Mitterrand, il y avait des poids lourds et là, j'en vois peu. Quant à Jean-Marc Ayrault lui-même, Daniel Cohn-Bendit estime qu'en tant que Premier ministre, il «est une déception. Il n'est pas ouvert. Je ne lui reproche pas d'être un social-démocrate ni un réformiste, mais d'être un social-démocrate réformiste du siècle dernier. Quand on voit comment il traite le problème de Notre-Dame-Des-Landes, c'est aberrant. Cet aéroport n'existera jamais, il faut voir comment se structure le transport aérien. »

Le Président de la République n'est pas épargné non plus. Selon lui, le discours de François Hollande au Bourget, quand il disait que l'ennemi était la finance, prouve qu'il y a «une leçon qu'oublie : les conneries que l'on peut dire pendant les campagnes d'élections présidentielles.» Si sept mois après sa victoire, il n'est pas «déçu» par Hollande, en revanche Daniel Cohn-Bendit n'est pas «enthousiaste.»