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Bettencourt : le juge Gentil, une main de fer dans un gant de… fer

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Bettencourt : le juge Gentil, une main de fer dans un gant de… fer Empty Bettencourt : le juge Gentil, une main de fer dans un gant de… fer

Message par tisiphoné Jeu 22 Nov - 15:06



De lui, on ne trouve qu'une photo. Vieux de quatorze ans, le cliché est flou. Jean-Michel Gentil n'est rien moins qu'un magistrat médiatique. Avec la convocation et peut-être bientôt la mise en examen d'un ex-chef d'Etat à son actif, le juge d'instruction en charge du dossier Bettencourt se retrouve au centre de toutes les attentions. Fuyant comme la peste photographes comme journalistes, il continue toutefois à se distinguer par son goût du secret. "Jusqu'à la paranoia", pointent certains avocats intervenant dans des dossiers qu'il a instruits. "Il est très secret, c'est vrai", reconnaît le procureur de Marseille Jacques Dallest, avec qui il a travaillé quand les deux hommes étaient en poste en Corse. "Il a pris le pli de la distance qu'implique sa fonction", estime celui qui voit en lui "le juge d'instruction par excellence".

C'est à ce poste que Jean-Michel Gentil a en effet effectué toute sa carrière : à 52 ans, il n'a jamais exercé d'autres fonctions au sein de la magistrature. Au fil de cette longue expérience débutée à Dunkerque, il se forge une réputation d'intransigeance – de "cow boy", rectifient ses adversaires. A Nanterre dans les années 1990, le juge n'hésite pas à s'attaquer à des policiers dans une affaire de proxénétisme. Au début des années 2000, nommé à Ajaccio, il met en examen le ténor local Antoine Sollacaro, assassiné en octobre, pour violation du secret de l'instruction.
Menottes et détention provisoire

Quand il reprend le dossier Bettencourt, dépaysé à Bordeaux fin 2010, avec ses collègues Cécile Ramonatxo et Valérie Noël, le magistrat met en œuvre les mêmes méthodes musclées. En décembre 2011, il impose deux nuits à la prison de la Santé et un vol Paris-Bordeaux menottes aux poings au photographe François-Marie Banier avant de l'entendre. En mars dernier, il place en détention provisoire Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, pendant près de trois mois.

Pour le moins inhabituel dans les dossiers politico-financiers. Choquant, pour les avocats qui interviennent en défense dans le dossier. "Jean-Michel Gentil instruit uniquement à charge", dénonce l'un d'eux. "C'est ce qu'on dit toujours d'un juge pugnace", note Jacques Dallest. "Il est très imprégné de sa fonction : chercher la vérité", selon l'avocat Léon Lef Forster, qui le connaît depuis de nombreuses années.

"Travailleur, serein, méthodique", "solide sur la procédure", "qui sait ne pas manquer d'humour", mais aussi "colérique", "hautain", "ayant pris la grosse tête" : sa personnalité suscite des réactions contrastées, jusque dans les couloirs du Palais de justice de Bordeaux.
Sans étiquette

Partisans comme détracteurs s'accordent pour lui reconnaître une qualité : son indépendance vis-à-vis des cercles du pouvoir. S'il s'apprête à mettre en examen un ancien président de droite, il n'a pas épargné la gauche par le passé. "C'est un homme qui s'est toujours battu pour que les juges aient une garantie d'indépendance", loue Léon Lef Forster.

Président de l'Association française des magistrats instructeurs (AFMI) à la fin des années 1990, Jean-Michel Gentil ferraille aux côtés de l'avocat contre le projet de réforme d'Elisabeth Guigou, garde des Sceaux du gouvernement Jospin, sur la présomption d'innocence. En septembre 2011, en pleine campagne pour la primaire socialiste, c'est à l'encontre de Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche et candidat, qu'il signe une ordonnance de renvoi en correctionnelle pour "prise illégale d'intérêt".

Sans étiquette politique donc. Une caractéristique tranchant singulièrement avec Philippe Courroye, qui dirigeait l'enquête sur le dossier Bettencourt avant lui. Et qu'il a convoqué pour qu'il s'explique sur ses multiples rendez-vous avec Nicolas Sarkozy au gré des rebondissements de l'affaire.
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