Un camouflet nommé Désir
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Un camouflet nommé Désir
PS Les représentants de l'aile gauche du parti s'estiment muselés
Après des semaines de tractations, Harlem Désir a révélé, samedi, la composition des instances dirigeantes du PS. Le nouveau premier secrétaire se voulait le chantre du « rassemblement », il a coupé l'aile gauche du PS. Les partisans de Benoît Hamon n'ont obtenu que 6 à 7 postes de secrétaires nationaux sur 58, alors qu'ils en détenaient une quinzaine sous Martine Aubry.
Les soutiens de la motion « Maintenant la gauche » d'Emmanuel Maurel n'auront aucun secrétariat national, ni poste fonctionnel dans la direction. « Vendredi, nous avons eu une discussion politique, Harlem Désir et moi. Il m'a dit qu'il voulait des secrétaires nationaux disciplinés, dans la ligne de l'exécutif. Il nous a proposé deux secrétariats nationaux : les adhésions et la petite enfance. J'ai coupé court à la conversation », explique Emmanuel Maurel, qui avait réuni plus de 28 % des suffrages sur son nom face à Harlem Désir pour le poste de Premier secrétaire. Maurel et les siens souhaitaient obtenir au moins six secrétariats nationaux.
Concernant les partisans de Benoît Hamon, Régis Juanico, député de la Loire, n'est plus trésorier du PS. « Au bout de quatre ans, il est normal que je passe la main avec un bilan d'ailleurs très positif. De notre côté, il n'y avait pas une immense envie de travailler avec cette nouvelle équipe », détaille Juanico. Appelé à un rééquilibrage, Harlem Désir a dû faire de la place aux fidèles de François Hollande et aux représentants des ministres influents (Le Foll, Peillon, Moscovici, Valls). Dans l'entourage du premier secrétaire, on évoque une aile gauche rigide, qui n'était pas prête à faire des concessions sur le nombre de postes. Mais d'autres dirigeants dénoncent un « virage » du PS. Le parti de la rue de Solférino lorgnerait de plus en plus vers le centre, à la remorque de l'exécutif, qui lui aussi aurait entamé un « tournant » avec le pacte de compétitivité. Les déclarations de Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de Matignon, qui n'a pas fermé la porte dimanche à une entrée de François Bayrou au gouvernement, ont alimenté la colère des « gauchistes ». « Au sein de ce parti, qui va travailler sur les contreparties demandées aux entreprises alors qu'on leur offre 20 milliards de crédits d'impôt ? », s'interroge Emmanuel Maurel. « Le gouvernement n'arrive pas à rassembler la gauche. Désir ne parvient pas non plus à réunir le PS », conclut-il.
Après des semaines de tractations, Harlem Désir a révélé, samedi, la composition des instances dirigeantes du PS. Le nouveau premier secrétaire se voulait le chantre du « rassemblement », il a coupé l'aile gauche du PS. Les partisans de Benoît Hamon n'ont obtenu que 6 à 7 postes de secrétaires nationaux sur 58, alors qu'ils en détenaient une quinzaine sous Martine Aubry.
Les soutiens de la motion « Maintenant la gauche » d'Emmanuel Maurel n'auront aucun secrétariat national, ni poste fonctionnel dans la direction. « Vendredi, nous avons eu une discussion politique, Harlem Désir et moi. Il m'a dit qu'il voulait des secrétaires nationaux disciplinés, dans la ligne de l'exécutif. Il nous a proposé deux secrétariats nationaux : les adhésions et la petite enfance. J'ai coupé court à la conversation », explique Emmanuel Maurel, qui avait réuni plus de 28 % des suffrages sur son nom face à Harlem Désir pour le poste de Premier secrétaire. Maurel et les siens souhaitaient obtenir au moins six secrétariats nationaux.
Concernant les partisans de Benoît Hamon, Régis Juanico, député de la Loire, n'est plus trésorier du PS. « Au bout de quatre ans, il est normal que je passe la main avec un bilan d'ailleurs très positif. De notre côté, il n'y avait pas une immense envie de travailler avec cette nouvelle équipe », détaille Juanico. Appelé à un rééquilibrage, Harlem Désir a dû faire de la place aux fidèles de François Hollande et aux représentants des ministres influents (Le Foll, Peillon, Moscovici, Valls). Dans l'entourage du premier secrétaire, on évoque une aile gauche rigide, qui n'était pas prête à faire des concessions sur le nombre de postes. Mais d'autres dirigeants dénoncent un « virage » du PS. Le parti de la rue de Solférino lorgnerait de plus en plus vers le centre, à la remorque de l'exécutif, qui lui aussi aurait entamé un « tournant » avec le pacte de compétitivité. Les déclarations de Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de Matignon, qui n'a pas fermé la porte dimanche à une entrée de François Bayrou au gouvernement, ont alimenté la colère des « gauchistes ». « Au sein de ce parti, qui va travailler sur les contreparties demandées aux entreprises alors qu'on leur offre 20 milliards de crédits d'impôt ? », s'interroge Emmanuel Maurel. « Le gouvernement n'arrive pas à rassembler la gauche. Désir ne parvient pas non plus à réunir le PS », conclut-il.
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