Un mort et 11 personnes en garde à vue dans une opération antiterroriste
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Un mort et 11 personnes en garde à vue dans une opération antiterroriste
Un homme a été tué par la police, samedi 6 octobre, à Strasbourg, dans le cadre d'une opération antiterroriste visant un réseau jihadiste soupçonné d'être impliqué dans un attentat contre une épicerie juive de Sarcelles (Val-d'Oise), le 19 septembre, ont annoncé les autorités.
Dix autres personnes ont été arrêtées samedi matin à Strasbourg, dans les Alpes-Maritimes et en Seine-et-Marne, selon le procureur de Paris, François Molins. Une onzième personne, la dernière recherchée dans cette affaire, a été interpellée et placée en garde à vue samedi après-midi à Cannes, où résidaient cinq des personnes arrêtées, a-t-on appris de source judiciaire.
Le procureur de Paris, François Molins, a précisé que l'opération visait "un réseau, quasiment une cellule" composée de personnes ayant pour certaines le profil de délinquants convertis "à l'islam radical". Selon le patron de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Strasbourg, Christophe Allain, "l'objectif principal" de l'opération était l'homme tué par la police à Strasbourg, Jérémy Louis-Sidney, 33 ans.
Ses empreintes avaient été identifiées fin septembre par la DCRI sur une grenade défensive yougoslave lancée le 19 septembre contre l'épicerie juive de Sarcelles. Cette attaque avait légèrement blessé une personne et suscité une vive émotion dans la communauté juive de cette commune populaire d'Ile-de-France.
DES ASSOCIATIONS ISRAÉLITES POTENTIELLEMENT CIBLÉES
Lors de ses perquisitions, la police a saisi de l'argent liquide (27 000 euros), quatre "testaments" et "une liste d'associations israélites", a précisé M. Molins, précisant que "l'enquête devra déterminer quels étaient les prochains objectifs de cette cellule". Parmi les autres suspects, nés dans les années 1980 et 1990, trois ont un casier judiciaire pour des affaires de droit commun.
Lors de l'opération de Strasbourg, trois policiers ont été légèrement blessés, a-t-on indiqué de source judiciaire. L'homme "était debout arme au poing, il a vidé son barillet" sur les policiers quand ils sont entrés dans son domicile, selon le procureur de Strasbourg.
Au site Rue 89, un policier anonyme présenté comme ayant participé à l'opération décrit cette riposte des forces de l'ordre, juste après qu'elles aient enfoncé la porte de l'appartement : "Immédiatement, il nous tire dessus. Nous l'avons formellement vu tirer avec un 357 Magnum. Deux collègues ont été blessés : l'un par une balle que son casque a arrêtée, l'autre juste en-dessous de la gorge, à la limite du gilet pare-balles."
"CONNU DE LA DCRI"
Le procureur de Strasbourg a dit sa conviction que Jérémie Louis-Sidney voulait probablement "finir en martyr", en évoquant le fait qu'il s'était rasé la barbe depuis son retour à Strasbourg, mercredi, chez "l'une de ses deux épouses religieuses", après un séjour à Cannes. Cette femme de 22 ans, mère d'une fillette de six ans et d'un bébé d'un mois, a été interpellée. Un autre membre présumé de la cellule, interpellé à Torcy, en Seine-et-Marne, était armé d'un 22 Long Rifle, "une arme prête à tirer", a dit le procureur de Paris.
"Connu de la DCRI depuis le printemps 2012", Jérémie Louis-Sidney appartenait, selon le procureur de Paris, "à un groupe soupçonné, sans certitude, de vouloir rejoindre les terres du jihad". Il n'a toutefois "jamais été entendu par la DCRI", a précisé M. Molins. Il avait été condamné en 2008 à 2 ans de prison à Grasse pour trafic de stupéfiants. "On savait qu'il était dangereux", a assuré M. Alain, ajoutant que les policiers pensaient pouvoir l'interpeller sans violence grâce à une "minute de surprise" lors de l'intervention matinale.
Les membres de la "cellule" de Cannes étaient sous haute surveillance depuis une dizaine de jours, a précisé une source proche de l'enquête, et les enquêteurs ont pu voir très récemment certaines quitter la ville balnéaire pour se rendre notamment à Paris ou Strasbourg. L'enquête judiciaire initialement menée par le parquet de Pontoise (nord-ouest de Paris) avait été récemment transmise au parquet antiterroriste de Paris.
Dans un communiqué de l'Elysée, François Hollande a souligné "la détermination entière de l'Etat à protéger les Français contre toutes formes de menaces terroristes".
Manuel Valls évoque des "réseaux terroristes dans nos quartiers"
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a souligné sur TF1 la "difficulté" d'agir face à des "réseaux terroristes" qui sont "dans nos quartiers". "Il ne s'agit pas d'étrangers, il s'agit de Français convertis, de Français musulmans", a-t-il ajouté. Mais "ne confondons pas ces gens" avec la communauté musulmane de France.
"Il s'agit de mettre hors d'état de nuire des terroristes, des apprentis terroristes", qui "peuvent passer à l'acte à tout moment" et "tout le travail de la police est d'anticiper ces phénomènes et ces actes", a-t-il poursuivi.
Dix autres personnes ont été arrêtées samedi matin à Strasbourg, dans les Alpes-Maritimes et en Seine-et-Marne, selon le procureur de Paris, François Molins. Une onzième personne, la dernière recherchée dans cette affaire, a été interpellée et placée en garde à vue samedi après-midi à Cannes, où résidaient cinq des personnes arrêtées, a-t-on appris de source judiciaire.
Le procureur de Paris, François Molins, a précisé que l'opération visait "un réseau, quasiment une cellule" composée de personnes ayant pour certaines le profil de délinquants convertis "à l'islam radical". Selon le patron de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Strasbourg, Christophe Allain, "l'objectif principal" de l'opération était l'homme tué par la police à Strasbourg, Jérémy Louis-Sidney, 33 ans.
Ses empreintes avaient été identifiées fin septembre par la DCRI sur une grenade défensive yougoslave lancée le 19 septembre contre l'épicerie juive de Sarcelles. Cette attaque avait légèrement blessé une personne et suscité une vive émotion dans la communauté juive de cette commune populaire d'Ile-de-France.
DES ASSOCIATIONS ISRAÉLITES POTENTIELLEMENT CIBLÉES
Lors de ses perquisitions, la police a saisi de l'argent liquide (27 000 euros), quatre "testaments" et "une liste d'associations israélites", a précisé M. Molins, précisant que "l'enquête devra déterminer quels étaient les prochains objectifs de cette cellule". Parmi les autres suspects, nés dans les années 1980 et 1990, trois ont un casier judiciaire pour des affaires de droit commun.
Lors de l'opération de Strasbourg, trois policiers ont été légèrement blessés, a-t-on indiqué de source judiciaire. L'homme "était debout arme au poing, il a vidé son barillet" sur les policiers quand ils sont entrés dans son domicile, selon le procureur de Strasbourg.
Au site Rue 89, un policier anonyme présenté comme ayant participé à l'opération décrit cette riposte des forces de l'ordre, juste après qu'elles aient enfoncé la porte de l'appartement : "Immédiatement, il nous tire dessus. Nous l'avons formellement vu tirer avec un 357 Magnum. Deux collègues ont été blessés : l'un par une balle que son casque a arrêtée, l'autre juste en-dessous de la gorge, à la limite du gilet pare-balles."
"CONNU DE LA DCRI"
Le procureur de Strasbourg a dit sa conviction que Jérémie Louis-Sidney voulait probablement "finir en martyr", en évoquant le fait qu'il s'était rasé la barbe depuis son retour à Strasbourg, mercredi, chez "l'une de ses deux épouses religieuses", après un séjour à Cannes. Cette femme de 22 ans, mère d'une fillette de six ans et d'un bébé d'un mois, a été interpellée. Un autre membre présumé de la cellule, interpellé à Torcy, en Seine-et-Marne, était armé d'un 22 Long Rifle, "une arme prête à tirer", a dit le procureur de Paris.
"Connu de la DCRI depuis le printemps 2012", Jérémie Louis-Sidney appartenait, selon le procureur de Paris, "à un groupe soupçonné, sans certitude, de vouloir rejoindre les terres du jihad". Il n'a toutefois "jamais été entendu par la DCRI", a précisé M. Molins. Il avait été condamné en 2008 à 2 ans de prison à Grasse pour trafic de stupéfiants. "On savait qu'il était dangereux", a assuré M. Alain, ajoutant que les policiers pensaient pouvoir l'interpeller sans violence grâce à une "minute de surprise" lors de l'intervention matinale.
Les membres de la "cellule" de Cannes étaient sous haute surveillance depuis une dizaine de jours, a précisé une source proche de l'enquête, et les enquêteurs ont pu voir très récemment certaines quitter la ville balnéaire pour se rendre notamment à Paris ou Strasbourg. L'enquête judiciaire initialement menée par le parquet de Pontoise (nord-ouest de Paris) avait été récemment transmise au parquet antiterroriste de Paris.
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