Le duel Bertrand-Jacob pour le groupe UMP agite les députés
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Le duel Bertrand-Jacob pour le groupe UMP agite les députés
Depuis lundi matin et jusqu'à mercredi midi, le groupe UMP à l'Assemblée vit au rythme des textos, des réunions et des discussions informelles pour dégager une majorité derrière l'un des candidats au poste de patron des députés UMP. Etat des lieux des soutiens de chacun.
Les téléphones chauffent, les oreilles aussi. Depuis lundi matin et pour 48 heures, l'agitation s'est emparée des députés UMP. Les réunions, les discussions informelles, les textos se mêlent pour dégager une majorité en faveur d'un des deux principaux candidats à la tête du groupe UMP dans la nouvelle Assemblée: Xavier Bertrand et Christian Jacob.
Il y a les pro-Jacob, les pro-Bertrand, les fidèles d'Hervé Gaymard (une quarantaine de voix lors de sa candidature à ce même poste en 2010). Mais, il y a surtout les anti-Bertrand et les anti-Jacob.
Ces derniers se démultiplient pour convaincre leurs nouveaux collègues avec un argument: Jacob, c'était bien avant. "La présidence du groupe sera un poste très exposé, l'une des deux fonctions-clés avec la tête de l'UMP. Christian Jacob n'a jamais tranché lorsqu'il était en poste sous Sarkozy. Xavier Bertrand fera bien plus l'affaire. On attend du haut-niveau", assure un soutien, qui souffle même l'idée d'un départ de plusieurs députés vers un groupe centriste dirigé par Jean-Louis Borloo si Christian Jacob venait à conserver son poste.
Pour l'heure, les plus fervents supporters de Xavier Bertrand estiment à 80 le nombre de députés prêts à voter pour lui. Il en faudrait encore une vingtaine. Du coup, ils enchaînent les réunions. Un élu du sud-est doit "se rencarder" avec trois chapelles de l'UMP dans l'après-midi.
En attendant Fillon
En attendant ces discussions, certains refusent d'exprimer le début d'une opinion, même personnelle. "Je me réunis avec les centristes à 17 heures. Avant, vous ne saurez rien de moi", sourit Marc-Philippe Daubresse, député du Nord, dont l'objectif principal est de faire entendre la voix des modérés de l'opposition le plus haut possible. "Au-delà de l'affrontement de personnes, nous voulons surtout peser. C'est pour cela que nous créerons un courant unique pour les humanistes, les giscardiens et les centristes au sein de l'UMP." Et à l'Assemblée? "Ce courant sera majoritairement dans le groupe UMP. Et peut-être en partie chez Borloo."
L'enjeu de cette élection prévue mercredi en fin de matinée se situe justement dans l'écoute des différentes sensibilités. Face à Christian Jacob présenté comme l'ombre de Jean-François Copé, Xavier Bertrand doit fédérer plusieurs sensibilités autour de lui. Dans ce but, il aimerait recevoir l'onction de cadres du parti.
A commencer par François Fillon. L'ancien Premier ministre jouit d'une grande popularité parmi les modérés du groupe. Pour le moment, il n'a rien laissé paraître, et ses proches restent muets: "Je vois François tout à l'heure, en attendant, pardon d'être sec, je ne vous dirai rien", lâche l'un d'eux. Rival de Jean-François Copé pour le leadership à droite, le nouveau député de Paris hésite certainement à s'engager dans une bataille pour un Xavier Bertrand, en position de challenger.
Quel candidat pour les sarkozystes?
Reste le courant sarkozyste. Certes, il sort affaibli des législatives, mais il n'est pas à négliger. Chef de fil de celui-ci, Christian Estrosi refuse pour le moment d'afficher sa préférence pour l'un des trois candidats. "La journée est encore longue. Je n'ai pas vu tout le monde", dit-il. Ce qui déterminera son choix, c'est la place laissée au bilan de Nicolas Sarkozy dans la politique menée "et la forme que cela prendra". Que faut-il comprendre? Est-il candidat à une vice-présidence de groupe? un poste de porte-parole? une présidence de commission?
Le député-maire de Nice ne dira rien de plus, si ce n'est définir son chef de file idéal: "Un élu capable de respecter toutes les sensibilités, de trouver des compromis et d'afficher une personnalité forte." Et capable d'organiser la riposte politique, ce que serait incapable de faire Christian Jacob, selon les bertrandistes? "Cette tâche est à répartir. Ce n'est pas forcément celle du président. Elle doit revenir aux plus expérimentés."
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