Le PIB français recule et alimente les craintes d'une récession
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Le PIB français recule et alimente les craintes d'une récession
Le PIB français a reculé au deuxième trimestre pour la première fois depuis fin 2002, conséquence du ralentissement économique mondial, ce qui met à mal les prévisions de croissance du gouvernement et alimente les craintes d'une récession.
Le produit intérieur brut du pays s'est contracté de 0,3%, selon une première estimation de l'Insee annoncée jeudi, et susceptible d'être révisée. Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires attendaient une hausse de 0,2%.
La croissance du premier trimestre a par ailleurs été revue en légère baisse, à +0,4%.
"Ce sont des chiffres auxquels on s'attendait et qui ne sont pas bons", a commenté la ministre de l'Economie, Christine Lagarde. Mais "ce n'est pas un phénomène propre à l'économie française", a-t-elle insisté.
Dans la soirée, Christine Lagarde a assuré que la France aurait "une croissance positive" en 2008 et 2009, mais qu'elle serait "dans le bas de la fourchette" prévue par le gouvernement pour cette année.
Subissant le ralentissement économique mondial, le PIB de la zone euro s'est aussi contracté de 0,2% au deuxième trimestre.
Comme ses voisins, la France est frappée de plusieurs maux: un baril de pétrole tutoyant les 150 dollars en juillet, un euro toujours élevé face au dollar, une dégradation du marché immobilier et une inflation à des niveaux record depuis près de vingt ans.
"Ne le cachons pas, le risque d'une récession est désormais très grand pour l'économie française", prévient Alexander Law, chez Xerfi.
Une menace balayée par Christine Lagarde: "Toute personne qui crierait au loup et à la récession aurait un trimestre d'avance", a-t-elle affirmé, rappelant qu'une récession correspond à une contraction du PIB durant deux trimestres consécutifs.
Elle a ensuite reconnu qu'il ne fallait pas "s'attendre à un bon troisième trimestre car les facteurs ayant pesé au deuxième trimestre sont restés présents en juin et sur une partie du mois de juillet".
La hausse des prix explique en partie la stagnation de la consommation, premier moteur de l'économie française (+0,1%).
"La dégradation du PIB tient surtout au plongeon de l'investissement" des ménages et des entreprises, souligne Marc Touati, chez Global Equities.
L'emploi salarié dans les entreprises a diminué de 0,1% et le creusement du déficit commercial a ôté 0,5 point à la croissance entre avril et juin.
"Ce qui m'intéresse, c'est ce qui va se passer demain", a dit Mme Lagarde, qui espère retrouver des marges de manoeuvre grâce au récent reflux des prix du pétrole.
L'acquis de croissance, c'est-à-dire le niveau de croissance que l'économie française est garantie d'atteindre en 2008 si la croissance des deux derniers trimestres est au moins égale à zéro, s'établit pour le moment à 0,9%.
"Notre prévision centrale d'une hausse du PIB de 1,7% pour 2008 n'est plus du tout tenable", en conclut Alexander Law. Selon lui, l'hypothèse sur laquelle le gouvernement a bâti son budget (2,25% de croissance) est aujourd'hui "chimérique".
Le gouvernement table désormais sur une croissance comprise entre 1,7 et 2,0%, et plutôt dans le bas de cette fourchette, prévision que Mme Lagarde "se refuse à réviser" sur la "base d'une seule publication".
Pour le premier secrétaire du PS, François Hollande, "ce n'est pas 2% de croissance que nous aurons", mais "au mieux un peu plus de 1%". "Les déficits publics seront en fin d'année au-dessus de 3% du PIB. Le gouvernement n'aura pas d'autre choix que de laisser filer les déficits, prendre des mesures de réduction des dépenses ou augmenter les impôts", a-t-il averti.
Le Premier ministre François Fillon réunira lundi les ministres de la sphère économique pour identifier les réponses à apporter au recul du PIB.
Le produit intérieur brut du pays s'est contracté de 0,3%, selon une première estimation de l'Insee annoncée jeudi, et susceptible d'être révisée. Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires attendaient une hausse de 0,2%.
La croissance du premier trimestre a par ailleurs été revue en légère baisse, à +0,4%.
"Ce sont des chiffres auxquels on s'attendait et qui ne sont pas bons", a commenté la ministre de l'Economie, Christine Lagarde. Mais "ce n'est pas un phénomène propre à l'économie française", a-t-elle insisté.
Dans la soirée, Christine Lagarde a assuré que la France aurait "une croissance positive" en 2008 et 2009, mais qu'elle serait "dans le bas de la fourchette" prévue par le gouvernement pour cette année.
Subissant le ralentissement économique mondial, le PIB de la zone euro s'est aussi contracté de 0,2% au deuxième trimestre.
Comme ses voisins, la France est frappée de plusieurs maux: un baril de pétrole tutoyant les 150 dollars en juillet, un euro toujours élevé face au dollar, une dégradation du marché immobilier et une inflation à des niveaux record depuis près de vingt ans.
"Ne le cachons pas, le risque d'une récession est désormais très grand pour l'économie française", prévient Alexander Law, chez Xerfi.
Une menace balayée par Christine Lagarde: "Toute personne qui crierait au loup et à la récession aurait un trimestre d'avance", a-t-elle affirmé, rappelant qu'une récession correspond à une contraction du PIB durant deux trimestres consécutifs.
Elle a ensuite reconnu qu'il ne fallait pas "s'attendre à un bon troisième trimestre car les facteurs ayant pesé au deuxième trimestre sont restés présents en juin et sur une partie du mois de juillet".
La hausse des prix explique en partie la stagnation de la consommation, premier moteur de l'économie française (+0,1%).
"La dégradation du PIB tient surtout au plongeon de l'investissement" des ménages et des entreprises, souligne Marc Touati, chez Global Equities.
L'emploi salarié dans les entreprises a diminué de 0,1% et le creusement du déficit commercial a ôté 0,5 point à la croissance entre avril et juin.
"Ce qui m'intéresse, c'est ce qui va se passer demain", a dit Mme Lagarde, qui espère retrouver des marges de manoeuvre grâce au récent reflux des prix du pétrole.
L'acquis de croissance, c'est-à-dire le niveau de croissance que l'économie française est garantie d'atteindre en 2008 si la croissance des deux derniers trimestres est au moins égale à zéro, s'établit pour le moment à 0,9%.
"Notre prévision centrale d'une hausse du PIB de 1,7% pour 2008 n'est plus du tout tenable", en conclut Alexander Law. Selon lui, l'hypothèse sur laquelle le gouvernement a bâti son budget (2,25% de croissance) est aujourd'hui "chimérique".
Le gouvernement table désormais sur une croissance comprise entre 1,7 et 2,0%, et plutôt dans le bas de cette fourchette, prévision que Mme Lagarde "se refuse à réviser" sur la "base d'une seule publication".
Pour le premier secrétaire du PS, François Hollande, "ce n'est pas 2% de croissance que nous aurons", mais "au mieux un peu plus de 1%". "Les déficits publics seront en fin d'année au-dessus de 3% du PIB. Le gouvernement n'aura pas d'autre choix que de laisser filer les déficits, prendre des mesures de réduction des dépenses ou augmenter les impôts", a-t-il averti.
Le Premier ministre François Fillon réunira lundi les ministres de la sphère économique pour identifier les réponses à apporter au recul du PIB.
Re: Le PIB français recule et alimente les craintes d'une récession
J'ai vu C. Lagarde aux 20 heures, elle ressort toujours les mêmes histoires d'heures supplémentaires, et exonération des successions, et les mesures prises par le gouvernement ainsi que la tendance à la baisse des MP et la baisse du chômage qui devraient porter leurs fruits au dernier trimestre. ( sauf que le chômage est en baisse naturellement à cause de la démographie, et pas forcément par une augmentation des emplois)
Pour le coup j'aurais plutôt tendance à croire les analyses des économistes.
Pour le coup j'aurais plutôt tendance à croire les analyses des économistes.
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