Mort du petit Tony : mise en examen « symbolique » du voisin qui n’a pas dénoncé la maltraitance
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Mort du petit Tony : mise en examen « symbolique » du voisin qui n’a pas dénoncé la maltraitance
18.03.2018
Tony, 3 ans, est mort sous les coups du conjoint de sa mère, le 26 novembre 2016, à Reims. Un voisin, témoin auditif, risque jusqu’à trois ans de prison. Un cas rarissime, voire inédit.
Ses déclarations aux médias et à la police ne laissent aucune place au doute. Jonathan L. en savait beaucoup sur les mauvais traitements infligés au petit garçon de 3 ans qui habitait l’appartement juste au-dessus du sien, dans un immeuble HLM du quartier populaire des Châtillons, à Reims (Marne). Il entendait les hurlements du beau-père de l’enfant dès 7 heures du matin – « Je te mets ta gueule dans ta pisse » – et le bruit des châtiments corporels – « On avait l’impression que le petit était tout le temps frappé. » Mais il n’a rien dit. A personne. Pas avant la mort de Tony, sous les coups du conjoint de sa mère le 26 novembre 2016.
Un an et demi après le drame, Jonathan L., témoin auditif du calvaire de l’enfant, est mis en examen pour « non-dénonciation de mauvais traitement sur mineur ». Il risque trois ans de prison. Une décision rarissime, voire inédite, qui divise.
« Dans très peu de cas, l’école ou le corps médical peuvent être mis en cause, en tant que témoins visuels, mais jamais les voisins jusqu’à présent », souligne Me Marie Grimaud. Avocate de l’association Innocence en danger, partie civile, la jeune femme avait adressé, en novembre 2017, une requête au juge d’instruction demandant à ce que quatre personnes répondent devant la justice de leur « silence coupable », dont Jonathan L. et sa compagne, morte depuis d’un cancer. « Signaler aux services publics toute suspicion de maltraitance est une obligation légale ! », rappelle l’avocate.
Il « faisait peur à tout le monde »
Une amie de la mère de Tony avait recueilli les confidences du petit garçon, disant avoir été « tapé » par « tonton » (c’est ainsi qu’il appelait son beau-père). Elle avait également vu « un coquard » sur son visage et des bleus sur son corps. La femme de Jonathan L. entendait régulièrement « des claques », l’enfant « appeler sa mère...
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/03/16/mort-de-tony-une-mise-en-examen-symbolique_5271903_1653578.html#GZ8JZwMqtaA3tkiV.99
Tony, 3 ans, est mort sous les coups du conjoint de sa mère, le 26 novembre 2016, à Reims. Un voisin, témoin auditif, risque jusqu’à trois ans de prison. Un cas rarissime, voire inédit.
Ses déclarations aux médias et à la police ne laissent aucune place au doute. Jonathan L. en savait beaucoup sur les mauvais traitements infligés au petit garçon de 3 ans qui habitait l’appartement juste au-dessus du sien, dans un immeuble HLM du quartier populaire des Châtillons, à Reims (Marne). Il entendait les hurlements du beau-père de l’enfant dès 7 heures du matin – « Je te mets ta gueule dans ta pisse » – et le bruit des châtiments corporels – « On avait l’impression que le petit était tout le temps frappé. » Mais il n’a rien dit. A personne. Pas avant la mort de Tony, sous les coups du conjoint de sa mère le 26 novembre 2016.
Un an et demi après le drame, Jonathan L., témoin auditif du calvaire de l’enfant, est mis en examen pour « non-dénonciation de mauvais traitement sur mineur ». Il risque trois ans de prison. Une décision rarissime, voire inédite, qui divise.
« Dans très peu de cas, l’école ou le corps médical peuvent être mis en cause, en tant que témoins visuels, mais jamais les voisins jusqu’à présent », souligne Me Marie Grimaud. Avocate de l’association Innocence en danger, partie civile, la jeune femme avait adressé, en novembre 2017, une requête au juge d’instruction demandant à ce que quatre personnes répondent devant la justice de leur « silence coupable », dont Jonathan L. et sa compagne, morte depuis d’un cancer. « Signaler aux services publics toute suspicion de maltraitance est une obligation légale ! », rappelle l’avocate.
Il « faisait peur à tout le monde »
Une amie de la mère de Tony avait recueilli les confidences du petit garçon, disant avoir été « tapé » par « tonton » (c’est ainsi qu’il appelait son beau-père). Elle avait également vu « un coquard » sur son visage et des bleus sur son corps. La femme de Jonathan L. entendait régulièrement « des claques », l’enfant « appeler sa mère...
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