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condamnation de Sonia Imloul, figure de la déradicalisation

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condamnation de Sonia Imloul, figure de la déradicalisation Empty condamnation de Sonia Imloul, figure de la déradicalisation

Message par tisiphoné Mar 14 Mar - 8:09

14.03.2017

L’ancienne directrice de la première cellule de déradicalisation francilienne a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis pour détournement de fonds publics...

Sonia Imloul a perdu sa gouaille. Fini le temps où la fondatrice de la Maison des familles et de la prévention, présentée comme l’un des premiers centres de déradicalisation en France, virevoltait devant les caméras de télévision pour présenter son travail. Ce lundi, c’est d’une voix basse, parfois inaudible, que la quarantenaire, tout de noir vêtu, ses longs cheveux blonds retenus en queue-de-cheval, a répondu aux questions de la 12e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Elle est notamment soupçonnée de détournement de fonds publics.

« Je ne sais pas gérer, je n’ai jamais su »


D’emblée, Sonia Imloul le reconnaît : elle a falsifié son RIB pour toucher sur son compte personnel - et non sur celui de l’association - les subventions de l’État, 25.000 euros d’abord puis 35.000 euros quelques mois plus tard, courant 2014. Dès le lendemain, elle a viré l’argent sur le compte de sa mère et sur celui de son ex-mari. Mais cette falsification, explique-t-elle, n’était nullement un moyen de s’enrichir : à l’époque, elle était interdite bancaire, impossible donc de disposer d’une carte bleue ou d’un chéquier, indispensables au bon fonctionnement de l’association. Cette « manipulation » lui permettait de répondre plus facilement aux besoins courants.

Certaines dépenses ont été identifiées : 25.000 euros pour régler le loyer de l’appartement d’Aulnay-sous-Bois qui servait de local à l’association, plus de 5.000 euros pour des conseils juridiques… Mais de nombreuses zones d’ombre persistent dans cette comptabilité opaque. « Je ne sais pas gérer, je n’ai jamais su », confie-t-elle dans un quasi-murmure, agrippée à la barre. Les trois salariés assurent ne jamais avoir été payés, ou tout du moins pas en totalité. Et une seule bénéficiait d’un contrat de travail. « Il n’a jamais été question de bénévolat, Sonia Imloul n’a jamais eu l’intention de rémunérer les gens », assure à la barre Julien Revial, auteur d’un livre accablant sur les méthodes de Sonia Imloul et partie civile au procès. Preuve en est, selon lui, elle ne leur a parlé que d’une seule des deux subventions. « Le fait de cacher ces 25.000 euros permettait de retarder les salaires. »


« Et vous, de quoi viviez-vous à l’époque ? », l’interroge le président. « Du RSA ». Soit environ 700 euros par mois. « Mais j’avais d’autres sources de revenus », ajoute-t-elle. Lesquelles ? « Je ne peux pas vous le dire, on n’est pas à huis-clos. » Beaucoup devinent, à travers ce sous-entendu lourd de sens, que la responsable associative confirme qu'elle travaillait également pour les services de renseignement.

L’État, grand absent

Reste une grande interrogation dans ce procès : pourquoi l’État ne s’est pas constitué partie civile alors même qu’il est censé être le premier lésé de ce détournement de fonds publics ? « Pourquoi n’a-t-il même jamais été entendu au cours de l’enquête ? », s’interroge l’avocate de Sonia Imloul, Me Jacqueline Laffont. D’autant que cette absence laisse de nombreuses questions en suspens. Pouvait-on ignorer que Sonia Imloul était interdite bancaire ? Si c’est le cas, cela signifierait qu’il n’y a pas eu d’enquête préalable à l’attribution de 60.000 euros de subvention. « Si responsabilité il y a, c’est celle de l’État qui a organisé une mission de service public alors qu’elle n’avait pas tous les moyens de sa mission », assène la conseil de Sonia Imloul.

Difficile également d’ignorer la réputation sulfureuse de Sonia Imloul. La préfecture de Seine-Saint-Denis, département dans lequel elle agissait en tant que responsable associative, s’était d’ailleurs montrée très réticente face à son projet. « Les fiches de police vous concernant sont désastreuses », lâche le président. Le casier de la quarantenaire est pratiquement vierge, hormis une condamnation pour conduite en état d’ivresse en 2010, mais elle a été « mise en cause dans cinq ou six affaires d’escroqueries, parfois bénignes » dans les années 1980. La décennie suivante, c’est elle qui a déposé plainte pour escroquerie.


« Le détournement est démontré, l’intention, c’est autre chose », a asséné le procureur, présentant Sonia Imloul comme « une mythomane ». « Pas une menteuse, parce qu’elle croit ce qu’elle dit ». Il a requis une peine de 100 jours-amende à 200 euros à son encontre, soit 20.000 euros. Le tribunal a préféré la condamner à quatre mois de prison avec sursis mais l’a dispensée de payer une amende à l’État pour « réserver ces paiements aux parties civiles ». Un jugement qui laisse penser que le tribunal n’a pas ignoré la légèreté - voire l’inconséquence - de l’État dans la gestion de ce dossier.


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