Présidentielle américaine: Dans l'isoloir, les Américains plus divisés que jamais
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Présidentielle américaine: Dans l'isoloir, les Américains plus divisés que jamais
08.11.2016
De notre correspondant en Californie,
« Soulagés ». A la sortie de l’isoloir, à Sacramento, le mot revient sur toutes les lèvres. Les électeurs américains sont au bout du rouleau après une campagne interminable entre Donald Trump et Hillary Clinton avec des débats qui, pendant près de 18 mois, n’auront jamais volé très haut. Et une chose est sûre : quelle que soit l’identité du vainqueur, il – ou elle – aura fort à faire pour réparer la fracture ouverte entre deux camps plus divisés que jamais.
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Il ne faut pas se fier aux apparences. Andrea est jeune, c’est une femme, et elle est hispanique. « Je suis Mexicaine et j’ai voté pour Donald Trump », répond-elle avec un air de défi. Et les propos du candidat sur le « crime, la drogue » et « les violeurs » qui traversent la frontière ? Elle hausse les épaules. « Il est contre l’immigration illégale. Ma grand-mère est venue légalement, tout le monde doit faire pareil, sinon, c’est le chaos ». Dans sa famille, la jeune femme fait bande à part. « Ma grand-mère est une supportrice pure et dure de Clinton. Elle a même choisi le prénom ''Hillary'' pour une de ses petites filles. On ne parle pas beaucoup de politique à table. » Que pense-t-elle d’Hillary Clinton ? « Je la déteste. Ses emails, Benghazi, sa fondation, tout sent la corruption et la dissimulation ».
Voter pour Trump ? « Hell no »
Portant fièrement son autocollant « J’ai voté », Ava a choisi « Hillary, baby ». Cette mère de famille afro-américaine, qui travaille comme aide à domicile, « n’a pas hésité une seconde ». Voter pour Trump ? « Hell, no. Il est dangereux, pour les Etats-Unis et pour le monde. C’est peut-être un business-man, mais un pays n’est pas un business. On a besoin d’un président qui nous défende. Hillary a l’expérience et elle est engagée depuis qu’elle est ado ». Ava a également hâte de voir une femme à la Maison Blanche. « Un président noir il y a huit ans, une femme aujourd’hui, cela montrerait qu’on a parcouru un sacré chemin ».
« Clinton me dégoûte »
A l’entrée du bureau de vote, plusieurs personnes s’attroupent. Une célébrité locale, « Tony the Tiger », un ancien boxeur triple champion du monde, vient d’arriver. Il va voter « Trump parce qu’il n’est pas un homme politique ». « Démocrates, républicains, ils sont tous pareils. On a besoin de quelqu’un pour faire du ménage à Washington », lâche-t-il en prenant la pose, le poing serré. D’origine mexicaine, l’ancien boxeur estime que « Trump dit la vérité, certains illégaux sont des criminels ».
>> A lire aussi : Les résultats minute par minute avec notre carte interactive
Son épouse, Kim, est également une fervente supportrice du candidat républicain. Ses propos sur les femmes étaient « déplorables », mais « ce ne sont que des mots », insiste-elle. « Le problème avec Clinton, ce sont ses actions. Pourquoi a-t-elle effacé ses emails ? Pourquoi n’a-t-elle pas envoyé les renforts demandés par le consul à Benghazi. Elle me dégoûte. » Même s’ils misent sur une victoire de Trump, Tony et Kim le jurent, ils « accepteront le verdict des urnes » même si Clinton gagne. Même réponse d’Ava dans le cas de figure inverse. C’est déjà ça.
De notre correspondant en Californie,
« Soulagés ». A la sortie de l’isoloir, à Sacramento, le mot revient sur toutes les lèvres. Les électeurs américains sont au bout du rouleau après une campagne interminable entre Donald Trump et Hillary Clinton avec des débats qui, pendant près de 18 mois, n’auront jamais volé très haut. Et une chose est sûre : quelle que soit l’identité du vainqueur, il – ou elle – aura fort à faire pour réparer la fracture ouverte entre deux camps plus divisés que jamais.
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Il ne faut pas se fier aux apparences. Andrea est jeune, c’est une femme, et elle est hispanique. « Je suis Mexicaine et j’ai voté pour Donald Trump », répond-elle avec un air de défi. Et les propos du candidat sur le « crime, la drogue » et « les violeurs » qui traversent la frontière ? Elle hausse les épaules. « Il est contre l’immigration illégale. Ma grand-mère est venue légalement, tout le monde doit faire pareil, sinon, c’est le chaos ». Dans sa famille, la jeune femme fait bande à part. « Ma grand-mère est une supportrice pure et dure de Clinton. Elle a même choisi le prénom ''Hillary'' pour une de ses petites filles. On ne parle pas beaucoup de politique à table. » Que pense-t-elle d’Hillary Clinton ? « Je la déteste. Ses emails, Benghazi, sa fondation, tout sent la corruption et la dissimulation ».
Voter pour Trump ? « Hell no »
Portant fièrement son autocollant « J’ai voté », Ava a choisi « Hillary, baby ». Cette mère de famille afro-américaine, qui travaille comme aide à domicile, « n’a pas hésité une seconde ». Voter pour Trump ? « Hell, no. Il est dangereux, pour les Etats-Unis et pour le monde. C’est peut-être un business-man, mais un pays n’est pas un business. On a besoin d’un président qui nous défende. Hillary a l’expérience et elle est engagée depuis qu’elle est ado ». Ava a également hâte de voir une femme à la Maison Blanche. « Un président noir il y a huit ans, une femme aujourd’hui, cela montrerait qu’on a parcouru un sacré chemin ».
« Clinton me dégoûte »
A l’entrée du bureau de vote, plusieurs personnes s’attroupent. Une célébrité locale, « Tony the Tiger », un ancien boxeur triple champion du monde, vient d’arriver. Il va voter « Trump parce qu’il n’est pas un homme politique ». « Démocrates, républicains, ils sont tous pareils. On a besoin de quelqu’un pour faire du ménage à Washington », lâche-t-il en prenant la pose, le poing serré. D’origine mexicaine, l’ancien boxeur estime que « Trump dit la vérité, certains illégaux sont des criminels ».
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Son épouse, Kim, est également une fervente supportrice du candidat républicain. Ses propos sur les femmes étaient « déplorables », mais « ce ne sont que des mots », insiste-elle. « Le problème avec Clinton, ce sont ses actions. Pourquoi a-t-elle effacé ses emails ? Pourquoi n’a-t-elle pas envoyé les renforts demandés par le consul à Benghazi. Elle me dégoûte. » Même s’ils misent sur une victoire de Trump, Tony et Kim le jurent, ils « accepteront le verdict des urnes » même si Clinton gagne. Même réponse d’Ava dans le cas de figure inverse. C’est déjà ça.
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