Pologne-Portugal : partie d’échecs ou réveil des buteurs ?
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Pologne-Portugal : partie d’échecs ou réveil des buteurs ?
30.06.2016
Un duel comme celui-ci, le public marseillais rêverait d’en voir chaque semaine. Le Polonais Robert Lewandowski face au Portugais Cristiano Ronaldo. Le « serial buteur » du Bayern Munich contre la virevoltante star du Real Madrid. Dans un Stade-Vélodrome qui n’aime rien plus que les joueurs à panache, ceux qui brisent l’adversaire par leurs gestes de classe, l’affiche semble taillée pour faire vibrer les foules.
Lire aussi : Euro 2016 : l’heure du « fabuleux destin de Cristiano Ronaldo » a sonné
Pourtant, ce Pologne-Portugal, premier quart de finale de l’Euro 2016, apparaît clairement, à l’heure de son coup d’envoi – 21 heures à Marseille –, comme le moins glamour des quatre rencontres de ce deuxième tour éliminatoire.
Entre les deux rivaux, la faute est partagée. Si la Pologne avance avec détermination depuis le début du tournoi – 2 victoires, 2 nuls –, elle pense d’abord à défendre avant d’attaquer. Traumatisée par son élimination au premier tour de l’Euro 2012 sur ses propres terres, la sélection reprise en main par le rigoureux Adam Nawalka n’a encaissé qu’un but en quatre matchs. Et encore sur un exploit acrobatique du petit milieu suisse Xherdan Shaqiri. Même le bel esprit offensif des champions du monde allemands s’est brisé sur le bloc défensif verrouillé par le Sévillan (et futur parisien ?) Grzegorz Krychowiak.
Lire aussi : Euro 2016 : Lewandowski, terreur des défenses allemandes
« Notre approche sera semblable à celle des matchs précédents, a déjà promis Adam Nawalka, l’austère sélectionneur, qui sourit peu derrière ses fines lunettes métalliques. La chose la plus importante, c’est la manière dont nous allons contrôler le match ». Des huit quarts-de-finalistes de cet Euro, la Pologne est l’équipe qui cadre le moins (12 tirs en 4 rencontres). Et, Pays de Galles mis à part, celle qui a le moins tenté.
Dans ce système presque diamétralement opposé à celui adopté par son club, le Bayern Munich, Robert Lewandowski semble utilisé à contre-emploi. La seule star de cette équipe polonaise accepte avec abnégation son rôle de pivot qui ouvre des espaces à Arkadiusz Milik ou Jakub Blaszczykowski. Ses chevilles en payent le prix – seize fautes sifflées en sa faveur, ce qui en fait le leader de l’Euro dans ce domaine –, ses statistiques offensives aussi. Lewandowski plafonne à 2 tirs par match depuis le début de la compétition. Une misère, pour lui. Face aux interrogations des journalistes, mercredi 29 juin, Adam Nawalka a encore une fois rabâché ses arguments : « Robert joue comme on lui demande de le faire. Il accomplit un travail très important pour l’équipe. Et ce sera encore le cas demain. »
Le Portugal a des allures de convalescent
Face à cette Pologne qui pense que sa solidité l’amènera plus loin que le talent de son avant-centre, le Portugal a des allures de convalescent. Maladifs en phase de groupes, incapables de prendre le meilleur sur l’Islande, la Hongrie ou l’Autriche, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers ont retrouvé un brin de confiance en abdiquant toute intention de jeu en huitièmes de finale. Contre une Croatie qui venait de s’offrir l’Espagne (2-1), précipitant le tenant du titre vers son match fatal contre l’Italie, le Portugal s’est surtout contenté d’attendre et de rester concentré défensivement.
Tactique payante puisque, au bout de l’ennui, Ricardo Quaresma a marqué le seul but de la partie et offert à son pays son septième quart de finale européen (1-0). Le remplacement au cœur de la défense du Monégasque Ricardo Carvalho, 38 ans, par José Fonte, joueur de Southampton, aux côtés du Madrilène Pepe semble avoir stabilisé l’équipe. Une « option jeunesse » toute relative – Fonte a déjà 32 ans – mais efficace, que le sélectionneur portugais Fernando Santos utilisera à nouveau contre la Pologne. « Je pense qu’on verra l’équipe qui a battu la Croatie, a-t-il annoncé mercredi. La Pologne est solide et se projette vite devant pour contrer. On aura du travail derrière, mais on va essayer de contrôler tous les aspects possibles et porter le danger devant quand on aura le ballon. »
Cristiano Ronaldo et Robert Lewandowski ont déjà marqué sur la pelouse du Vélodrome, respectivement avec le Real Madrid et le Borussia Dortmund. Et tous les amateurs de football espèrent qu’ils auront l’occasion d’aller au-delà des options tactiques de leur propre équipe dans ce premier quart de finale de l’Euro.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/euro-2016/article/2016/06/30/pologne-portugal-partie-d-echecs-ou-reveil-des-buteurs_4961282_4524739.html#RSHbumo6gOTGbzYS.99
Un duel comme celui-ci, le public marseillais rêverait d’en voir chaque semaine. Le Polonais Robert Lewandowski face au Portugais Cristiano Ronaldo. Le « serial buteur » du Bayern Munich contre la virevoltante star du Real Madrid. Dans un Stade-Vélodrome qui n’aime rien plus que les joueurs à panache, ceux qui brisent l’adversaire par leurs gestes de classe, l’affiche semble taillée pour faire vibrer les foules.
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Pourtant, ce Pologne-Portugal, premier quart de finale de l’Euro 2016, apparaît clairement, à l’heure de son coup d’envoi – 21 heures à Marseille –, comme le moins glamour des quatre rencontres de ce deuxième tour éliminatoire.
Entre les deux rivaux, la faute est partagée. Si la Pologne avance avec détermination depuis le début du tournoi – 2 victoires, 2 nuls –, elle pense d’abord à défendre avant d’attaquer. Traumatisée par son élimination au premier tour de l’Euro 2012 sur ses propres terres, la sélection reprise en main par le rigoureux Adam Nawalka n’a encaissé qu’un but en quatre matchs. Et encore sur un exploit acrobatique du petit milieu suisse Xherdan Shaqiri. Même le bel esprit offensif des champions du monde allemands s’est brisé sur le bloc défensif verrouillé par le Sévillan (et futur parisien ?) Grzegorz Krychowiak.
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Dans ce système presque diamétralement opposé à celui adopté par son club, le Bayern Munich, Robert Lewandowski semble utilisé à contre-emploi. La seule star de cette équipe polonaise accepte avec abnégation son rôle de pivot qui ouvre des espaces à Arkadiusz Milik ou Jakub Blaszczykowski. Ses chevilles en payent le prix – seize fautes sifflées en sa faveur, ce qui en fait le leader de l’Euro dans ce domaine –, ses statistiques offensives aussi. Lewandowski plafonne à 2 tirs par match depuis le début de la compétition. Une misère, pour lui. Face aux interrogations des journalistes, mercredi 29 juin, Adam Nawalka a encore une fois rabâché ses arguments : « Robert joue comme on lui demande de le faire. Il accomplit un travail très important pour l’équipe. Et ce sera encore le cas demain. »
Le Portugal a des allures de convalescent
Face à cette Pologne qui pense que sa solidité l’amènera plus loin que le talent de son avant-centre, le Portugal a des allures de convalescent. Maladifs en phase de groupes, incapables de prendre le meilleur sur l’Islande, la Hongrie ou l’Autriche, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers ont retrouvé un brin de confiance en abdiquant toute intention de jeu en huitièmes de finale. Contre une Croatie qui venait de s’offrir l’Espagne (2-1), précipitant le tenant du titre vers son match fatal contre l’Italie, le Portugal s’est surtout contenté d’attendre et de rester concentré défensivement.
Tactique payante puisque, au bout de l’ennui, Ricardo Quaresma a marqué le seul but de la partie et offert à son pays son septième quart de finale européen (1-0). Le remplacement au cœur de la défense du Monégasque Ricardo Carvalho, 38 ans, par José Fonte, joueur de Southampton, aux côtés du Madrilène Pepe semble avoir stabilisé l’équipe. Une « option jeunesse » toute relative – Fonte a déjà 32 ans – mais efficace, que le sélectionneur portugais Fernando Santos utilisera à nouveau contre la Pologne. « Je pense qu’on verra l’équipe qui a battu la Croatie, a-t-il annoncé mercredi. La Pologne est solide et se projette vite devant pour contrer. On aura du travail derrière, mais on va essayer de contrôler tous les aspects possibles et porter le danger devant quand on aura le ballon. »
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