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EGYPTE. Le jour d'après

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EGYPTE. Le jour d'après Empty EGYPTE. Le jour d'après

Message par tisiphoné Jeu 15 Aoû - 10:57

15.08.2013

Au moins 343 personnes ont perdu la vie mercredi : la journée la plus meurtrière de l'histoire récente de l’Égypte. François Hollande a convoqué l'ambassadeur égyptien en France à l’Élysée.

L'Egypte se prépare jeudi 15 août à une nouvelle journée sous haute tension au lendemain de la dispersion sanglante au Caire des manifestations réclamant le retour du président islamiste Mohamed Morsi, qui a fait au moins 343 morts selon un nouveau bilan officiel, 2.200 morts selon les Frères musulmans. De son côté, le président français François Hollande a convoqué l'ambassadeur d'Egypte en France à l'Elysée à 10 heures.

Aucun incident majeur n'avait été signalé jeudi à l'aube dans le pays, où le calme était revenu en fin de soirée moins d'une heure après l'entrée en vigueur d'un couvre-feu, selon des responsables de sécurité.

Ce calme pourrait toutefois n'être que temporaire, la tension restant à son comble dans le pays où les islamistes ont appelé à de nouvelles manifestations tandis que les forces de l'ordre prévenaient qu'elles n'accepteraient aucun nouveau sit-in, après avoir pris le contrôle des deux places du Caire où des pro-Morsi campaient depuis un mois et demi.

A l'issue d'une journée de heurts meurtriers, les autorités avaient décrété l'état d'urgence et un couvre-feu dans la moitié des provinces, dont celles du Caire et d'Alexandrie.
Au moins 343 morts

Un nouveau bilan officiel a été communiqué jeudi matin. Le chef des services d'urgence, Khaled al-Khatib, qui relève du ministère de la Santé, a indiqué que 300 civils avaient péri, tandis que le ministère de l'Intérieur a fait état de la mort de 43 policiers.

Il s'agit de la journée la plus meurtrière de l'histoire récente de l'Egypte.

Et ce bilan pourrait cependant être plus élevé car sur la seule place Rabaa al-Adawiya, principal point de rassemblement des manifestants réclamant le retour du président islamiste déposé le 3 juillet par l'armée, un journaliste de l'AFP a dénombré 124 cadavres d'hommes tués pour la plupart par balles. En outre, un caméraman de la chaîne britannique Sky News y a été tué, également par balle.

La police et l'armée ont pris mercredi d'assaut deux places de la capitale occupées par les pro-Morsi depuis plus d'un mois, provoquant également des heurts à travers le pays.
Tirs nourris

"Les instructions étaient de n'utiliser que les gaz lacrymogènes, pas d'armes à feu", a assuré le ministre de l'Intérieur. "Mais quand les forces de sécurité sont arrivées, elles ont été surprises par des tirs nourris".

Les Frères musulmans ont de leur côté annoncé que la fille de 17 ans d'un de leurs principaux dirigeants, Mohammed al-Beltagui, a également été tuée par balle. Au total, les Frères parlent de 2.200 morts et plus de 10.000 blessés.

Après ces violences, l'état d'urgence a été décrété pour un mois et un couvre-feu est imposé dans la moitié du pays de 19 heures (17 heures GMT) à 6 heures (4 heures GMT).

Après la dispersion, des heurts ont eu lieu dans différents quartiers du Caire et fait plusieurs morts dans d'autres villes du pays.

A Alexandrie, deuxième ville du pays, un journaliste de l'AFP a fait état d'échanges de tirs nourris à l'arme automatique.

En outre, au moins quatre églises ont été attaquées, les militants accusant les pro-Morsi de mener "une guerre de représailles" contre les coptes, dont le patriarche avait lui aussi soutenu la décision de l'armée de destituer Morsi, toujours retenu au secret.
Profondes divisions

Alors que le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei a démissionné de son poste de vice-président, refusant "d'assumer les conséquences de décisions avec lesquelles il n'était pas d'accord", le Premier ministre nommé par l'armée Hazem Beblawi a, lui, salué la police pour "sa très grande retenue".

La démission d'ElBaradei, qui avait apporté sa caution morale à la destitution de Morsi le 3 juillet par les militaires, a mis au jour les profondes divisions au sein des autorités de transition installées par la toute-puissante armée. Il avait à plusieurs reprises plaidé pour une solution politique à la crise, répétant que les Frères musulmans devaient participer à la transition.

Dans la matinée, une autre figure morale s'était désolidarisée de l'opération meurtrière des forces de l'ordre : l'imam d'Al-Azhar, plus haute autorité de l'islam sunnite, qui avait expliqué n'avoir pas eu connaissance des méthodes que les forces de l'ordre comptaient employer.

La communauté internationale, qui avait tenté une médiation pour éviter une issue dramatique au bras de fer entre pro-Morsi et nouveau pouvoir, a condamné l'usage de la violence pour disperser les deux rassemblements de milliers d'islamistes venus avec femmes et enfants réclamer le retour au pouvoir du premier président élu démocratiquement du pays.
Un bain de sang "lamentable"

Hazem  Beblawi est apparu à la télévision pour assurer qu'"aucun Etat qui se respecte n'aurait toléré" ces sit-in qui duraient depuis un mois et demi, s'engageant dans le même temps à poursuivre la mise en oeuvre du processus qui doit conduire à des élections début 2014.

A Washington, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exhorté à organiser ces scrutins, condamnant un bain de sang "lamentable". La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton qui, la première, avait tenté une médiation au Caire, a elle réclamé la levée de l'état d'urgence "dès que possible".

Le président français François Hollande a de son côté convoqué l'ambassadeur d'Egypte à Paris à 10 heures à l'Elysée, a-t-on appris jeudi matin auprès de la présidence de la République. Paris avait appelé plus tôt à "l'arrêt immédiat de la répression" et saisi l'ONU "pour qu'en urgence une position internationale soit prise en ce sens". Son secrétaire général Ban Ki-moon a, lui, "condamné dans les termes les plus fermes les violences".

Ankara, qui s'était opposé à la destitution de Morsi, l'Iran et le Hamas palestinien ont dénoncé un "massacre".

L'Equateur a annoncé qu'il rappelait son ambassadeur au Caire pour consultations suite aux violences, qui ont également été "déplorées" par le Mexique.

Le Qatar, principal soutien des Frères musulmans, a dénoncé "la méthode utilisée contre des manifestants pacifiques", tandis que Berlin lançait un appel au calme dans le pays où les violences entre pro et anti-Morsi et entre pro-Morsi et forces de l'ordre avaient auparavant fait plus de 250 morts depuis fin juin, essentiellement des manifestants islamistes.

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EGYPTE. Le jour d'après Empty Les Frères promettent un "vendredi de la colère" en Egypte

Message par tisiphoné Ven 16 Aoû - 8:33

16.08.2013

LE CAIRE (Reuters) - L'Egypte se prépare à une nouvelle journée de violences vendredi en raison de la volonté des Frères musulmans de faire descendre des millions de leurs partisans dans les rues deux jours après un assaut sanglant des forces de l'ordre contre les rassemblements islamistes, qui a exacerbé les divisions du pays.

Malgré les condamnations des pays occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis, le pouvoir égyptien mis en place par l'armée a prévenu qu'il ouvrirait le feu sur quiconque prendrait pour cible la police ou les institutions publiques, alors que des manifestants ont incendié un bâtiment officiel jeudi au Caire.

Il avait déjà proclamé mercredi l'état d'urgence pour un mois et instauré un couvre-feu nocturne dans une partie du pays.

Au moins 623 personnes sont mortes et des milliers d'autres ont été blessées mercredi lorsque la police a entrepris de démanteler par la force deux campements érigés au Caire par les Frères musulmans pour protester contre le renversement par l'armée du président Mohamed Morsi, issu de leurs rangs.

Même s'ils admettent avoir subi "des coups", les Frères musulmans refusent de reculer dans leur confrontation avec le chef d'état-major de l'armée, le général Abdel Fattah al Sissi.

Dans un communiqué, ils disent vouloir organiser un "vendredi de la colère" en réunissant des millions de partisans à l'issue de la grande prière hebdomadaire en milieu de journée.

"Malgré la douleur et la peine suscitées par la perte de nos martyrs, le dernier crime commis par les putschistes a renforcé notre détermination à en finir avec eux", disent-ils.

La confrérie accuse l'armée d'avoir commis un coup d'Etat en destituant le 3 juillet Mohamed Morsi, élu un an plus tôt.

Ses adversaires affirment en revanche que les militaires n'ont fait que répondre aux aspirations de millions de manifestants rassemblés en juin pour accuser les Frères musulmans de verrouiller le pouvoir après avoir remporté toutes les élections depuis le renversement d'Hosni Moubarak.

Le "vendredi de la colère" a été le nom donné à la journée la plus violente du soulèvement de janvier-février 2011 ayant abouti à la chute d'Hosni Moubarak. Ce jour-là, le 28 janvier 2011, les manifestants ont pris le dessus sur la police, ce qui a amené l'armée à intervenir et à mettre à l'écart le "raïs".

L'ONU APPELLE À LA RETENUE

Face à cette initiative de la confrérie islamiste, le Front de salut national (FSN), coalition hétéroclite de gens de gauche et de libéraux, a lui aussi appelé les Egyptiens à manifester ce vendredi contre les "actes évidents de terrorisme" commis par les Frères.

Cette aggravation de la situation et la polarisation croissante de la société égyptienne inquiètent la communauté internationale.

Réuni d'urgence jeudi, le Conseil de sécurité des Nations unies a lancé un appel à la retenue.

Après le bain de sang de mercredi, Barack Obama a déclaré jeudi que les Etats-Unis ne pouvaient plus coopérer normalement avec l'Egypte et il a annoncé l'annulation de manoeuvres militaires conjointes entre les deux pays prévues en septembre.

"Les Etats-Unis condamnent avec fermeté les mesures qui ont été prises par le gouvernement intérimaire égyptien et les forces de l'ordre", a déclaré le président américain en interrompant brièvement ses vacances. "Nous déplorons les violences exercées contre les civils. Nous soutenons les droits universels essentiels à la dignité de l'homme, y compris le droit de manifester pacifiquement."

La présidence égyptienne a répliqué que les propos de Barack Obama ne se basaient pas sur des "faits" et elle l'a accusé d'encourager les groupes violents commettant des "actes terroristes".

Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, dit avoir appelé le général Sissi jeudi pour le prévenir que les récents événements pouvaient remettre en cause la coopération militaire entre les deux pays.

Les Etats-Unis versent 1,3 milliard de dollars (un milliard d'euros) par an à l'armée égyptienne mais leur influence sur le pays le plus peuplé du monde arabe est menacée depuis le début de la crise.

Immédiatement après le renversement de Mohamed Morsi, l'Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis (EAU), tous hostiles aux Frères musulmans, ont annoncé le déblocage de 12 milliards de dollars (neuf milliards d'euros) pour aider l'Egypte à surmonter ses difficultés économiques liées au chaos politique.

Contrastant avec la réaction indignée des pays occidentaux, les EAU ont jugé que les autorités égyptiennes avaient fait preuve d'une "maîtrise maximale" lors du démantèlement des rassemblements islamistes.

Avec Shadia Nasralla, Michael Georgy, Tom Finn, Tom Perry et Ahmed Tolba au Caire, Steve Holland et Jeff Mason à Martha's Vineyard, Massachusetts, et Andrea Shalal-esa à Washington; Bertrand Boucey pour le service français

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EGYPTE. Le jour d'après Empty Des dizaines de partisans des Frères musulmans poursuivis en Egypte

Message par tisiphoné Sam 17 Aoû - 22:46

17.08.2013

Environ 250 partisans supposés des Frères musulmans égyptiens sont visés par une enquête du parquet pour meurtre, tentative de meurtre et terrorisme, rapporte samedi 17 août l'agence de presse MENA. Quelque 1 004 d'entre eux, dont 558 au Caire, avaient été interpellés lors des manifestations violentes de vendredi dans tout le pays, a indiqué le ministère de l'intérieur. Les affrontements qui ont émaillé ce "vendredi de la colère" ont fait 173 morts, dont 95 au Caire, selon un bilan du ministère de la santé.

Lire : " Un 'vendredi de la colère' meurtrier en Egypte"
Dans l'après-midi de samedi, les derniers partisans du président islamiste Mohamed Morsi, retranchés depuis la veille dans la mosquée Al-Fateh, dans le centre du Caire, ont tous été évacués, après un assaut de la police, ont annoncé des sources au sein des services de sécurité. Les forces de l'ordre ont eu quelques difficultés à prendre le contrôle total du minaret de la mosquée, depuis lequel, selon l'agence de presse gouvernementale MENA, des tireurs avaient ouvert le feu sur les forces de l'ordre, ont précisé ces sources.

Dans la matinée, des images de télévision avaient montré quelques soldats pénétrant calmement dans la mosquée, assiégée depuis vendredi, pour négocier. La tension est remontée d'un cran vers 13 h 30, rapporte Serge Michel, l'envoyé spécial du Monde sur place. Des combattants embusqués sur le minaret ont commencé à tirer sur les policiers, qui ont aussitôt répliqué en direction du monument, survolé par deux hélicoptères. Des images diffusées par la chaîne de télévision privée égyptienne CBC, montrent également un homme semblant tirer depuis le minaret de la mosquée. Selon notre correspondant, la radio a annoncé qu'un des tireurs du minaret, de nationalité turque, avait été arrêté.

La police escorte un partisans des Frères musulmans hors de la mosquée.

Les policiers ont réussi à extraire de force sept ou huit hommes au début de l'assaut, qu'une foule de résidents en colère a copieusement tabassés à coups de bâtons et de barres de fer, rapporte l'AFP. Des tirs nourris retentissaient, dont ceux des policiers qui tiraient en l'air pour disperser les habitants s'en prenant aux hommes qu'ils extirpaient un par un de la mosquée, sur une place saturée de gaz lacrymogènes.

Les Frères musulmans avaient peu avant annoncé une "immense" marche vers la place Ramsès pour briser le siège de la mosquée – celle-ci jouxte la place Ramsès, où se sont concentrés les affrontements meurtriers de vendredi.

Les enfants d'un imam irlandais témoignent depuis la mosquée

Des partisans de Mohamed Morsi barricadent les portes de la mosquée, tandis que des tirs sont échangés à l'extérieur entre des policiers et au moins un tireur posté sur le minaret.

Avant le début de l'assaut, les trois filles et un fils (âgés de 21 à 27 ans) de l'imam de la plus grande mosquée d'Irlande, tous les quatre citoyens irlandais, avaient déclaré à la télévision RTE être dans la mosquée.

Omaïma Halawa, 21 ans, a affirmé par téléphone que les forces de sécurité présentes autour de la mosquée avaient prévenu que toute personne tentant de sortir de l'édifice religieux serait abattue. "Nous sommes encerclés dans la mosquée (..). Il y a un petit couloir dans lequel les forces de l'ordre sont entrées (..). Ils ont fait irruption il y a quelques minutes et ont lancé des gaz lacrymogènes sur nous", a rapporté Omaïma Halawa, précisant qu'elle avait été en contact téléphonique avec l'ambassade d'Irlande.

La dissolution des Frères musulmans envisagée

Un partisan de Mohamed Morsi retranché dans la mosquée assiégée, samedi.

Le premier ministre de transition égyptien, Hazem El-Beblaoui, a proposé de dissoudre la confrérie des Frères musulmans, et cette idée "est actuellement à l'étude", a déclaré un porte-parole du gouvernement samedi 17 août. Hazem El-Beblaoui a soumis cette proposition au ministre des affaires sociales, dont relève l'encadrement des activités des organisations non-gouvernementales. La confrérie, officiellement dissoute en 1954, relève officiellement de ce statut depuis mars, et dispose d'une vitrine politique légale, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ).

Moustapha Higazy, conseiller du président par intérim Adly Mansour, a toutefois assuré samedi que les membres des Frères musulmans n'ayant pas commis de violences pourraient participer à la transition dans le pays "en tant que citoyen égyptien". "Quiconque, issu ou non des Frères musulmans, voulant rejoindre la marche pacifique des Égyptiens vers le futur est le bienvenu", a-t-il dit.

Le frère du chef d'Al-Qaida arrêté

Le frère du chef d'Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri, a été arrêté samedi en Egypte, pour "soutien" au président islamiste déchu Mohamed Morsi, selon des responsables des services de sécurité. Ces sources, qui s'exprimaient sous le couvert de l'anonymat, ont précisé que Mohamed Al-Zawahiri, un salafiste djihadiste égyptien qui vit au Caire, a été arrêté à Guizeh, dans la banlieue de la capitale.

L'aile politique des Frères musulmans, le Parti de la liberté et de la justice, a par ailleurs annoncé qu'un des fils de Mohamed Badie, le guide suprême de la confrérie, a été tué vendredi au Caire au cours des manifestations de "la journée de la colère".

Washington était tout proche d'un accord

Les Etats-Unis et leurs alliés européens et du Golfe étaient proches d'obtenir un accord entre les supporters du président déchu et l'armée égyptienne deux semaines avant que les violences éclatent, selon le Washington Post.

Cet accord visait à appeler les défenseurs du chef de l'Etat destitué par l'armée à abandonner leurs campements dans les rues du pays en échange de la promesse des militaires de ne pas user de la force, précise le quotidien, qui cite Bernardino Leon, l'émissaire de l'Union européenne en Egypte.

Le bilan des affrontements de vendredi atteint 173 morts dans tout le pays.

L'accord était censé conduire à des pourparlers entre les autorités intérimaires et les Frères musulmans. Mais le vice-président par intérim et Prix Nobel de la paix Mohamed El-Baradei, qui soutenait le compromis, n'a pas réussi à convaincre le chef de l'armée Abdel Fattah Al-Sisi, selon M. Leon. M. El-Baradei a finalement démissionné mercredi.

L'accord proposé par les Etats-Unis et leurs alliés avait été proposé après des semaines de discussions, lobbying et visites au Caire de diplomates, dont Bernardino Leon, le secrétaire d'Etat adjoint américain William Burns, et les ministres des affaires étrangères du Qatar et des Emirats arabes unis, selon le Post.

Le soutien de Tamarod à l'armée

Mahmoud Badr, l'un des trois fondateurs de l'initiative Tamarod ("rébellion") – à l'origine des manifestations massives du 30 juin, qui ont contribué à l'éviction de Mohamed Morsi –, a exprimé son soutien à l'armée. "Ce que l'Egypte traverse actuellement, c'est le prix, le prix élevé, à payer pour se débarrasser de l'organisation fasciste des Frères avant qu'elle prenne le contrôle de tout et nous chasse tous", a déclaré Mahmoud Badr. Le journaliste de 28 ans est par ailleurs apparu à la télévision publique pour demander aux Egyptiens de former des "comités populaires" pour lutter contre les Frères.
Libye : attaque contre le consulat d'Egypte à Benghazi

Le consulat d'Égypte à Benghazi a été visé samedi par une attaque à l'engin explosif sans faire de victime, a déclaré un responsable des services de sécurité libyens faisant état de légers dégâts matériels. Selon le porte-parole de la sécurité de cette ville de l'est de la Libye, Abdallah Al-Zayedi, l'explosion a provoqué l'effondrement d'une partie du mur d'enceinte du bâtiment et causé de légers dégâts sur des voitures stationnées devant le consulat.

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EGYPTE. Le jour d'après Empty 250 partisans des Frères musulmans poursuivis pour meurtre et terrorisme

Message par tisiphoné Dim 18 Aoû - 8:55

18.08.2013

Revivez la journée de samedi en Egypte. La police a évacué la mosquée où étaient retranchés les islamistes. Environ 250 partisans des Frères musulmans égyptiens sont visés par une enquête du parquet.

Les islamistes appellent à de nouvelles manifestations pour dénoncer le "coup d'Etat" des militaires contre le président Mohamed Morsi, au lendemain d'une journée de mobilisation marquée par la mort de plus de 80 personnes. De nombreux partisans de Morsi sont retranchés dans une mosquée du Caire.

Vendredi, les violences ont encore ensanglanté le pays avec au moins 83 morts dans des heurts entre partisans du président déchu Mohamed Morsi et des forces de l'ordre autorisées à tirer. Les autorités égyptiennes ont interpellé 1004 "éléments" des Frères musulmans lors des manifestations de vendredi dans tout le pays, a annoncé le ministère de l'Intérieur samedi.

Revivez les événèments en Egypte de ce samedi :



23h01 : Près 250 partisans des Frères musulmans poursuivis par la justice égyptienne. Ils sont visés par une enquête du parquet pour meurtre, tentative de meurtre et terrorisme, rapporte l'agence de presse Mena. Plus de mille d'entre eux avaient été interpellés lors des manifestations violentes de vendredi dans tout le pays, qui ont fait 173 morts selon un bilan officiel.

21h08 : Cuba a condamné les violences en Egypte. "Cuba dit à nouveau qu'il condamne la mort de civils innocents où qu'elle se produise et suit avec inquiétude les actes de violence en Egypte qui ont causé la perte de centaines de vies humaines ", est-il écrit dans ce communiqué. Le pays a appelé à trouver une "solution sans aucune ingérence étrangère" à la crise qui secoue ce pays.

20h46 : L'Arabie Saoudite envoir trois hôpitaux mobiles en Egypte. Avec cette aide, l'Arabie saoudite, qui soutient le pouvoir en place, entend "aider le peuple frère de l'Egypte, et alléger la pression sur les hôpitaux là-bas", selon un responsable saoudien cité par l'agence officielle SPA. Des techniciens et des médecins seront également envoyé sur place, a ajouté ce responsable.

19h19 : Les journalistes de France 2 auraient été libérés, selon un tweet de Sonia Dridi, correspondante de France 24.

19h14 : Berlin appelle l'Egypte à l'apaisement. "Le ministre des Affaires étrangères Westerwelle a eu un entretien téléphonique samedi après-midi avec son homologue, Nabil Fahmy, en raison de la situation difficile" en Egypte, selon un communiqué du ministère allemand. "Dans un entretien approfondi, le ministre Westerwelle a clairement signifié à son homologue égyptien la position du gouvernement allemand et a tout particulièrement réclamé une attitude pondérée et prôné l'apaisement", selon le ministère.

18h56 :Plusieurs centaines de pro-Morsi rassemblés à Paris. Ils manifestent en criant "Morsi président" et "à bas les militaires". "Nous sommes prêts à manifester tous les jours car ce qui se passe en Egypte est terrible", déclarait Mahmoud Ahmed, agent de sécurité franco-égyptien de 37 ans. Un autre défilé est prévu dimanche pour réclamer le "rétablissement de la démocratie" et le retour au pouvoir du président islamiste déchu par l'armée Mohamed Morsi, ont dit les manifestants, regroupés près de la station de métro Couronnes, dans l'est de Paris.

Un rassemblement anti-Morsi, hostile aux Frères musulmans, l'influente confrérie de l'ex-chef de l'Etat, est également prévu dimanche à Paris.

18h19 : Ceux qui n'ont pas commis de violences pourront participer à la transition dans le pays, ont déclaré les autorités egyptiennes. "Quiconque, issu ou non des Frères musulmans, voulant rejoindre la marche pacifique des Égyptiens vers le futur est le bienvenu", a déclaré Moustapha Higazy, conseiller du président par intérim Adly Mansour, nommé par l'armée après la destitution de M. Morsi le 3 juillet. Ils pourront participer à la transition "en tant que citoyen égyptien", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse au Caire. L'Égypte "accueille toutes les parties", a-t-il dit, à condition de n'avoir commis "aucun acte terroriste".

18h14 :Le Premier ministre turc a fustigé le Conseil de sécurité de l'ONU, l'Union européenne et l'Organisation de la coopération islamique (OCI). Recep Tayyip Erdoganleur reproche de ne pas avoir condamné la répression en Egypte contre les manifestants islamistes. "Je le dis très clairement, le Conseil de sécurité des Nations Unies n'a plus le droit de se regarder dans un miroir, tellement il a honte, car il n'a pu condamner ce qui se passe en Egypte", a déclaré M. Erdogan lors d'une cérémonie de réaménagement urbain à Bursa, dans le nord-ouest de la Turquie. "Je dis la même chose pour l'Organisation de la coopération islamique et l'Union européenne", a poursuivi le Premier ministre turc.

16h57 : Le président bolivien condamne "un génocide" en Egypte. "Comment est-il possible qu'il y ait un tel massacre, des fusillades ? Pour moi, pardonnez-moi l'expression, c'est un génocide, et de nos jours il ne peut pas y avoir de génocide", a déclaré Evo Morales.

16h36 : La mosquée assiégée du Caire a été totalement évacuée, ont annoncé à l'AFP des sources au sein des services de sécurité. Les forces de l'ordre peinaient toutefois à prendre le contrôle total du minaret de la mosquée Al-Fath, depuis lequel, selon l'agence de presse gouvernementale Mena, des tireurs avaient ouvert le feu sur les forces de l'ordre. Mais plus aucun tir ne résonnait en fin d'après-midi, ont assuré les sources de sécurité.

16h30 : Rassemblement pro-Morsi en Turquie. Environ 4.000 manifestants se sont rassemblés samedi à Istanbul à l'appel d'organisations pro-islamistes en faveur du président égyptien déchu Mohamed Morsi, conspuant les "massacres" du régime militaire, a constaté un photographe de l'AFP. Portant des drapeaux de l'Egypte, les manifestants ont appelé le monde musulman à "venir en aide au peuple egyptien massacré".

16h13 : "Des journalistes étrangers sont pris à partie", selon notre correspondant sur place, Pierre Grange. D'autres tweets postés par Sonia Dridi, correspondante de France 24, viennent confirmer cette information. Une équipe de journalistes de France 2 aurait été pris à partie par des anti-Morsi, autour de la mosquée El Fath près de Ramses. "Ils n'ont toujours pas été relâchés", écrit-elle. Il en serait de même pour le correspondant américain du Wall Street Journal, qui a déclaré être "sain et sauf".

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EGYPTE. Le jour d'après Empty Au Caire, les Frères musulmans attisent la violence

Message par tisiphoné Dim 18 Aoû - 18:34

18.08.2013

Aux premières paroles de l'imam, peu après midi, ce vendredi 16 août, un murmure parcourut les milliers de fidèles massés autour de la mosquée Al-Fath, près de la gare centrale, place Ramsès. "C'est Salah, Salah Sultan", disaient-ils. Ce vendredi, baptisé "vendredi de la colère" par les islamistes, le prêcheur habituel de cette grande mosquée du Caire avait en effet été remplacé par un éminent Frère musulman. Un homme connu pour ses prêches incendiaires, interdit en avril d'entrer en France où il devait prononcer une conférence et qui fut vice-ministre des affaires islamiques jusqu'à la déposition par l'armée du président Mohamed Morsi le 3 juillet ; un homme qui, depuis quarante-cinq jours, a harangué la foule au camp de Rabiya Al-Adawiya et dont tout le monde sait qu'il y a vécu jusqu'au bout l'assaut sanglant des forces de sécurité, mercredi 14 août.
C'était un signe, la promesse que serait vengée la tuerie de l'avant-veille. Les marchands ont aussitôt fermé boutique. Le dernier rideau métallique à tomber fut celui du vendeur de masques à gaz, juste en face de la mosquée, en raison d'un afflux de clients.

Le prêche, très long, emprunta pourtant des voies détournées, des métaphores historiques et coraniques. Il fut question de ce pharaon qui a coupé les bras et les pieds de ses magiciens quand ils ont voulu se rallier au prophète Moïse qui venait d'accomplir un miracle. Il fut question, aussi, d'Abraha, négus du Yémen inféodé aux chrétiens abyssins, qui voulut envahir La Mecque et détruire la Kaaba avec son armée et ses éléphants l'année de la naissance du prophète Mahomet (570 après J.-C.).

Au matin de l'attaque, selon le Coran, Dieu envoya un nuage d'oiseaux qui lâchèrent des pierres, lesquelles se transformèrent en boules de feu et anéantirent l'armée des infidèles. Puis la promesse fut enfin tenue : "Vous, les meurtriers, éructèrent les haut-parleurs, vous qui avez tué devant nos yeux, croyez-vous que vous échapperez à la punition divine ?"

"NOUS NE SERONS PAS LEURS ESCLAVES"

Quand l'imam prononça son dernier mot, ce fut une question de secondes. Les fidèles se dressèrent d'un coup, prêts à l'action. Les premiers cris retentirent : "Ô martyrs, reposez en paix, on va continuer la résistance." En fait de résistance, ce fut une attaque. Les manifestants se précipitèrent vers le commissariat de police d'Ezbekiya, dans la rue parallèle. Salah Sultan, lui, accordait à ce moment un entretien au Monde, assis en tailleur sur le tapis de sa mosquée et entouré de fidèles. "S'arrêter un instant ? Pas question, dit-il. On continue, même s'il y a beaucoup de morts. Notre but est d'être martyrs, au nom de Dieu. Avez-vous peur de la mort ? Pas nous. Ils ont volé notre Egypte et nos bulletins de vote. Nous ne serons pas leurs esclaves. Nous allons donner à la police et aux criminels une leçon qu'ils n'oublieront pas !"

Des jeunes accourent pour donner, à l'oreille de Salah Sultan, des nouvelles du front. Il acquiesce gravement. "La responsabilité du sang sera chez ceux qui tirent sur nos protestations pacifiques, poursuit-il. Nous faisons de notre mieux pour retenir ceux des nôtres qui sont trop en colère. Mais ils sont des millions, c'est impossible. Comment contrôler un père dont le fils est mort à Rabiya sous les balles de la police et à qui la morgue prétend qu'il s'est suicidé ? Moi-même, si un assassin approchait de ma femme ou de ma fille, je le tuerais. C'est mon droit. En France, vous faites quoi, vous lui offrez un café ?"

Les premiers tirs de grenades lacrymogènes retentissent à l'extérieur. Les pro-Morsi ont lancé des pierres contre le commissariat, qui s'est défendu. Les fameuses pierres incendiaires de La Mecque. Le cycle infernal est enclenché. Les jeunes entrent et sortent de la mosquée, prenant leurs consignes. La foule gronde de colère.

Il y a désormais 20 000, peut-être 25 000 personnes dans la rue. Les marches provenant de 26 autres mosquées qui devaient converger vers Ramsès n'arrivent pas, stoppées par la police. "Peu importe, lâche l'imam. Elles manifesteront là où elles se trouvent et nous allons bloquer toute la capitale." Quelques minutes plus tard, ce sont les premiers tirs de chevrotine, puis les premiers blessés, portés par des militants hurlant de faire de la place sur les tapis, et enfin les claquements à répétition des kalachnikovs.

"LES FRÈRES DOIVENT MOURIR JUSQU'AU DERNIER"

A 15 heures pile, le premier mort, le visage en sang, porté par une escouade en furie. Cinq minutes plus tard, le deuxième. Les tirs se font nourris, les hélicoptères sillonnent le ciel et Salah Sultan a disparu. A cent mètres de là, des manifestants islamistes cernés par les blindés de la police et par des civils armés sautent du pont du 6-Octobre. Avant qu'ils ne trouvent des cordes, l'un d'eux, chemise blanche et pantalon noir, s'écrase sur le béton de la place Ramsès. La mosquée se transforme en hôpital de campagne, en morgue improvisée. Un homme saisit le micro pour réclamer des médicaments et des linceuls.

Après les 638 morts de mercredi (décompte officiel, sans doute largement sous-estimé), les cadavres viennent s'aligner à la mosquée Al-Fath. En fin de journée, un journaliste de l'AFP en comptera 39, pour plus de 80 morts au niveau national. A Ismaïlia, à 130 km du Caire, où fut fondée en 1928 la confrérie des Frères musulmans, une scène passée en boucle par Al-Jazira montre un jeune homme, bras levés devant les chars. L'instant d'après, son corps, transpercé d'une balle, roule dans la poussière.

A l'approche du couvre-feu de 19 heures, des comités de quartier apparaissent dans les rues du Caire. Ils sont armés et fouillent les voitures dont les occupants barbus sont extraits sans ménagement. "Les Frères sont un groupe terroriste. Ils sont venus tuer nos familles, entend-on à une barricade citoyenne près de la place Fakhry.

Ils doivent mourir jusqu'au dernier."


La police elle aussi multiplie les barrages, où elle harcèle les journalistes étrangers. Mais à Ramsès les combats continuent. Un immeuble de dix étages est en flammes, tout près de la place. Les camions de pompiers doivent faire demi-tour, sous les jets de pierres. Ce n'est qu'à 23 h 15 que le ministère de l'intérieur affirme avoir repris le contrôle de la place et arrêté 263 personnes (un millier à l'échelle du pays), "parmi lesquelles des Syriens et des Pakistanais". Jusqu'à l'aube, des protestataires sont restés retranchés dans l'enceinte de la mosquée Al-Fath, cernée par la police et l'armée. Samedi matin, les militaires sont entrés sans violence dans la mosquée.

La confrérie ne désarme pas. Dans la soirée, un communiqué de la Coalition nationale pour le soutien à la légitimité, emmenée par les Frères musulmans, appelle ses partisans à manifester désormais chaque jour. "Des rivières de sang vont irriguer l'arbre de la liberté", promet la confrérie.

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EGYPTE. Le jour d'après Empty Mohamed Morsi inculpé pour complicité de meurtre et de torture

Message par tisiphoné Lun 19 Aoû - 21:10

19.08.2013
[b]
L'ex-président déchu Mohamed Morsi est accusé de complicité de meurtre et de torture après la répression qui a suivi les manifestations devant le palais présidentiel au Caire fin 2012 [/b

Le président égyptien Mohamed Morsi destitué par l'armée est depuis ce lundi sous le coup d'un nouveau chef d'inculpation pour "complicité de meurtre et de torture" sur des manifestants protestant devant le palais présidentiel fin 2012, a-t-on appris de sources judiciaires.

L'ex-chef de l'État islamiste, détenu au secret depuis sa destitution par l'armée le 3 juillet, sera détenu pour enquête durant 15 jours à compter de lundi prochain, ont ajouté ces sources. En décembre 2012, des milliers de manifestants s'étaient massés devant le palais présidentiel au Caire pour protester contre un décret constitutionnel de Mohamed Morsi, l'accusant de chercher à islamiser la législation du pays.
Déjà inculpé pour évasion

Ce dernier est déjà en détention pour une affaire concernant son évasion de prison à la faveur de la révolte populaire qui a renversé son prédécesseur Hosni Moubarak. Dans cette première affaire, les charges portent en particulier sur l'aide que lui aurait apportée le Hamas pour s'évader d'une prison où le régime Moubarak l'avait incarcéré début 2011, peu avant d'être chassé du pouvoir. Un tribunal égyptien avait statué le 23 juin que le Hamas palestinien, au pouvoir dans la bande de Gaza, et le Hezbollah libanais étaient impliqués dans cette importante évasion de la prison de Wadi Natroun, au nord-ouest de la capitale.

A l'époque, M. Morsi avait assuré que lui et les 33 autres membres des Frères musulmans détenus avec lui ne s'étaient pas évadés mais que "des habitants (leur avaient) ouvert les portes" de la prison. Selon des sources de la sécurité, des milliers de prisonniers ont submergé leurs gardiens à Wadi Natroun et se sont dispersés dans les villes et les villages avoisinants.

De nombreux autres dirigeants des Frères musulmans sont également en détention préventive ou recherchés par la justice.Plusieurs hauts responsables de la confrérie, dont son Guide suprême Mohamed Badie en fuite, doivent être jugés à partir du 25 août pour "incitation au meurtre" de manifestants anti-Morsi qui tentaient d'attaquer leur QG au Caire.

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EGYPTE. Le jour d'après Empty Le guide suprême des Frères musulmans a été arrêté

Message par tisiphoné Mar 20 Aoû - 8:53

20.08.2013

Mohamed Badie, interpellé pour "incitation à la violence" a été capturé, ainsi que deux autres hauts dirigeants du mouvement, dans un appartement du Caire.

Le guide suprême des Frères musulmans a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi 20 août en Egypte, où les forces de l'ordre répriment dans le sang les partisans du président destitué Mohamed Morsi. La spirale de la violence s'est accélérée avec 25 policiers et 37 détenus islamistes tués en moins de 24 heures dans le pays.

Mohamed Badie, le chef de l'influente confrérie du président destitué Mohamed Morsi, a été capturé avec deux autres hauts dirigeants du mouvement dans un appartement tout près de la place Rabaa al-Adawiya, sur laquelle plus de 280 partisans du chef de l'Etat déchu avaient été tués mercredi lors de la première opération de la police et de l'armée contre les rassemblements de manifestants islamistes.

Les télévisions publiques comme privées égyptiennes, qui soutiennent quasi-unanimement le coup de force des militaires, ont diffusé dans la nuit des images de Mohamed Badie, 70 ans, emmené par la police et assis dans un bureau, l'air prostré dans sa jalabiya blanche, la longue tunique égyptienne traditionnelle.

La justice avait ordonné son arrestation notamment pour "incitation à la violence", ainsi que celle de plusieurs autres cadres importants des Frères musulmans, le 10 juillet, une semaine après que l'armée eut destitué et arrêté Mohamed Morsi, premier chef de l'Etat égyptien élu démocratiquement.

Depuis six jours, et malgré le tollé déclenché dans la communauté internationale qui dénonce un "carnage", le pouvoir mis en place par l'armée a ordonné la dispersion systématique - et dans le sang - de toute manifestation des pro-Morsi. Les heurts avec les forces de l'ordre ont fait au total près de 900 morts depuis l'assaut de la place Rabaa mercredi, des civils partisans des Frères musulmans pour la plupart, tués par balles dans la majorité des cas.
Au moins 25 policiers tués

Le pouvoir a donné il y a quatre jours l'autorisation aux soldats et policiers d'ouvrir le feu sur les manifestants s'en prenant aux biens publics et aux forces de sécurité. Le chef de l'armée et nouvel homme fort de l'Egypte, le général Abdel Fatah al-Sissi, a martelé dimanche que son pays ne "pliera pas" devant les "terroristes", ainsi que le pouvoir et les médias qualifient les Frères musulmans.

Plus d'un millier de manifestants pro-Morsi ont également été arrêtés, dont les cadres les plus importants des Frères musulmans, qui doivent être jugés à partir du 25 août, comme Mohamed Badie. Le propre fils de Mohamed Badie a lui-même été tué par balles durant une de leurs manifestations "contre le coup d'Etat" vendredi au Caire.

Mohamed Badie est le 8e guide suprême des Frères musulmans, élu en janvier 2010 à la tête de la confrérie qui a remporté les premières législatives libres du pays début 2012, un an après la chute de Hosni Moubarak.

Lundi matin, dans la péninsule désertique du Sinaï, base arrière de nombreux groupes islamistes armés, des assaillants ont attaqué lundi à la roquette deux minibus de la police, tuant au moins 25 policiers qui se rendaient à Rafah. Cette attaque, la plus meurtrière visant les forces de l'ordre depuis des années, porte à 102 le nombre de policiers tués en cinq jours.

Dimanche soir, dans des circonstances encore troubles, 37 détenus issus de la confrérie de Mohamed Morsi, les Frères musulmans, ont péri asphyxiés dans un fourgon qui les transportait vers une prison du Caire, la police évoquant une tentative d'évasion. Le camp de Mohamed Morsi a dénoncé un "assassinat".
Un "carnage total"

Dans le pays, les médias unanimes et une grande partie de la population qui considèrent désormais les Frères musulmans comme des "terroristes", soutiennent la méthode forte de l'armée, qui a suscité à l'étranger une vague de critiques de plus en plus virulentes. Human Rights Watch (HRW) a demandé lundi au gouvernement égyptien de cesser de tirer sur les manifestants, contestant également le bilan des morts établi par l'armée. Amnesty International a dénoncé un "carnage total", et déploré la "faiblesse" des réactions internationales.

Les pays de l'Union européenne, qui se sont dits prêts à "réexaminer" leurs relations avec Le Caire, tiennent une réunion ministérielle mercredi sur le sujet. Les Etats-Unis ont lancé un appel à la réconciliation et dit continuer à examiner l'aide qu'ils fournissent à l'Egypte - 1,5 milliards de dollars annuels, dont 1,3 pour la seule armée -, tout en reconnaissant que leur capacité d'influence y était "limitée".

Le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud al-Fayçal, a assuré de son côté que les pays arabes étaient prêts à compenser toute baisse de l'aide occidentale à l'Égypte. L'état d'urgence et le couvre-feu décrétés jeudi restent en vigueur mais une vie quasiment normale la journée a repris lundi au Caire, mégalopole de 20 millions d'habitants, si ce n'est que les chars de l'armée sont déployés sur toutes les grandes artères.

Mohamed Morsi était accusé par ses détracteurs, et des millions de manifestants fin juin, d'avoir accaparé le pouvoir au profit des Frères musulmans et d'avoir achevé de ruiner une économie déjà exsangue.

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EGYPTE. Le jour d'après Empty Moubarak pourrait bénéficier d'une libération conditionnelle

Message par tisiphoné Mer 21 Aoû - 20:32

21.08.2013

C'est un nouveau coup de théâtre dans une période d'instabilité maximale en Egypte. Au lendemain de l'arrestation du Guide suprême de la confrérie islamiste Mohamed Badie, un tribunal a ordonné la libération conditionnelle du président déchu Hosni Moubarak dans une affaire d'enrichissement illicite.
L'ex-raïs n'a pourtant aucune garantie d'être libéré rapidement dans un climat politique déjà lourd.

Il est toujours poursuivi dans le cadre de quatre affaires - pour «meurtre de manifestants» et «corruption». Avant mercredi, il avait obtenu à trois reprises déjà une libération conditionnelle. Il n'était pas clair dans l'immédiat si Hosni Moubarak serait remis en liberté. Ses avocats ont annoncé qu'il pourrait être libre dès jeudi car le Parquet n'a pas fait appel de cette décision.

Condamné à la perpétuité l'année dernière pour la répression des manifestations du printemps 2011, l'ancien homme fort de l'Egypte a fait appel et aura le droit à un nouveau procès. L'ancien dirigeant de 85 ans pourrait être liberé car il a déjà effectué la détention préventive légale dans ce type de procédure. Le ministère public égyptien avait en théorie 48 heures pour faire appel de la décision du tribunal. Il a finalement décidé de ne pas utiliser ce recours.

Mais jusqu'à présent, de nouvelles accusations sont venues s'ajouter après chaque décision de remise en liberté conditionnelle, permettant le maintien en détention du président déchu.


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EGYPTE. Le jour d'après Empty "Contrairement à Moubarak, Morsi n'avait pas l'Etat avec lui"

Message par tisiphoné Ven 23 Aoû - 11:02

23.08.2013

Au Caire, la population accueille la libération provisoire d'Hosni Moubarak de manière contrastée. Reportage sur place de notre correspondant Marwan Chahine.



Engoncé dans sa veste de groom bordeaux avec des fils pendouillant au niveau des épaules rembourrées, Tarek a l'air d'un personnage comique. Cet Égyptien de 28 ans, employé dans un hôtel du centre-ville, est pourtant très sérieux lorsqu'il dit que la libération d'Hosni Moubarak est pour lui aussi une libération. " Il ne méritait pas d'être condamné, il a toujours voulu le bien de ce pays. Et même s'il a fait des erreurs, les autres étaient bien pires que lui" assure-t-il.

Il en tient pour preuve son salaire mensuel passé de 1000 livres (107 euros) à 400 livres (43 euros) en deux ans. "Quand Moubarak était au pouvoir, les touristes venaient en Égypte, là il n'y a que trois clients dans l'hôtel et ce ne sont même pas des étrangers" râle-t-il. Dès le début du soulèvement de 2011, ce jeune copte s'est rangé du côté du régime : "On savait très bien que les Frères Musulmans allaient profiter de la situation.

Nous autres chrétiens, on les déteste, ça fait des années qu'ils nous font la guerre. Regardez le nombre d'églises qu'ils ont brûlé la semaine dernière." Il espère que le général Al Sissi parviendra à "protéger les chrétiens comme le faisait Hosni Moubarak."

Pour Tarek, la libération définitive de l'ancien raïs est acquise, malgré le jugement en appel qui doit s'ouvrir ce week-end. "Tous les Égyptiens sont désormais unis contre les islamistes qui sont les vrais coupables du désordre dans ce pays. Il faut continuer à lutter contre ces terroristes" soutient-il.
"L'Égypte d'aujourd'hui ressemble à celle de Moubarak"

Saleh se dit également convaincu qu'Hosni Moubarak va être libéré. Mais cette perspective met ce jeune libéral, révolutionnaire de la première heure, hors de lui. "Les militaires, les policiers et maintenant les juges sont en train de nous voler une deuxième fois notre révolution" s'énerve ce manager des ventes dans une compagnie de téléphonie.

"On n'a pas le droit d'oublier tous les martyrs qui ont combattu pour la liberté" affirme Saleh qui manifestera cet après-midi devant la Haute Cour de Justice, aux côtés du mouvement 6 avril, à l'origine de la mobilisation de janvier 2011. Il considère néanmoins que "Moubarak n'est qu'un symbole.

Le vrai problème c'est que l'Égypte d'aujourd'hui ressemble à celle de Moubarak" analyse-t-il en pointant "les conneries de la propagande médiatique" et "la sauvagerie des policiers". "Les Frères ont été nuls et voulaient prendre tous les pouvoirs mais contrairement à Moubarak, Morsi n'avait pas l'État avec lui, il est toujours resté faible" juge Saleh. "On n'a pas fait tout ça pour en arriver là" lance le révolutionnaire qui espère que la mobilisation de la journée sera suivie et ouvrira la voie à une nouvelle vague de contestation.
"Il faut que l'économie reparte"

Mohammed, cheveux blancs et sourire triste, espère que ça n'arrivera pas. Il en a assez de tout ce désordre qui n'en finit pas de plomber ses déjà maigres affaires. A l'avant de son vélo rouillé, une petite carriole déborde d'objets divers ramassés ci-et-là : une paire de baskets, un fer à repasser, une lampe en porcelaine, des draps jaunis...

En ce moment, ce chiffonnier quinquagénaire ne vend plus grand-chose et il craint que la possible libération de l'ex-raïs aggrave la situation."Moi je me moque de la politique. Les juges peuvent le libérer s'ils le veulent mais il faut que l'économie reparte" dit-il. "Là, on va encore avoir des manifestations et des morts et ça risque d'aller de pire en pire" se lamente-t-il.

S'il ne regrette pas l'homme Moubarak qu'il décrit comme "corrompu" et "voleur", Mohammed a la nostalgie de cette époque où "les choses fonctionnaient normalement". Enthousiaste le 30 juin lors de la mobilisation contre Mohammed Morsi, le vendeur ambulant s'est pris à rêver aux lendemains qui chantent et à une stabilité retrouvée.

Il en est déjà revenu et fustige désormais "l'armée et la police qui disent faire la guerre contre le terrorisme mais tuent des innocents. "Un jugement qu'il s'est forgé suite au décès du fils de son médecin, "un garçon gentil qui n'était pas un extrémiste. » Après deux ans et demi d'errements, ce père de quatre enfants ne croit plus en la politique : "chacun défend ses intérêts et pendant ce temps -là, nous les Egyptiens pauvres, on ne sait même pas si on va manger. Alors Moubarak, ce n'est vraiment pas mon problème."

De notre correspondant au Caire, Marwan Chahine.

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EGYPTE. Le jour d'après Empty nouveau «vendredi des martyrs» pour des Frères musulmans affaiblis

Message par tisiphoné Ven 23 Aoû - 15:48

23.08.2013

L’Égypte va vivre une nouvelle fin de semaine sous tension. Les partisans du président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l'armée, vont compter leurs rangs en manifestant pour un «vendredi des martyrs», mais la désorganisation des Frères musulmans, réprimés dans le sang et privés de leurs dirigeants emprisonnés, leur laisse peu d'espoirs.

Près d'un millier de personnes ont péri en huit jours, essentiellement des manifestants pro-Morsi, dans les assauts meurtriers des soldats et policiers contre leurs rassemblements, et plus de mille activistes et cadres des Frères musulmans ont été arrêtés, essentiellement les meneurs et organisateurs des manifestations.

La répression militaire dissuade les plus téméraires

Résultat: depuis cinq jours, malgré les appels quotidiens à manifester, les rassemblements font long feu faute de participants. D'autant que les grandes villes - en particulier Le Caire - sont sous le joug de l'état d'urgence et d'un couvre-feu, leurs grands axes bloqués par des chars et des barrages de police. En dehors des activistes purs et durs qui se sont faits rares, les pro-Morsi ont manifestement peur de descendre dans la rue où le nouveau pouvoir dirigé de facto par l'armée a autorisé les forces de sécurité à ouvrir le feu sur les manifestants hostiles.

Et les Frères musulmans, l'influente confrérie de M. Morsi qui avait remporté haut la main les législatives de 2012 , sont totalement désorganisés. Les rares dirigeants de leur exécutif qui ne sont pas encore derrière les barreaux se terrent, et les cadres intermédiaires s'avouent paralysés en l'absence des consignes écrites qu'ils recevaient jusqu'alors pour guider leurs troupes, lesquelles arrivaient pas autocars entiers des diverses provinces.

«Nous ne recevons plus les consignes écrites habituelles pour les manifestations depuis que la plupart de nos leaders ont été arrêtés», explique à l'AFP Ahmed, un cadre local des Frères musulmans à Menoufia, dans le delta du Nil. «Les forces de sécurité sont venues dans ma rue pour me chercher, on sait que nos téléphones sont écoutés, alors on ne les utilise pas», explique cet homme qui se cache.

Les appels à manifester sont inaudibles

Outre M. Morsi, destitué le 3 juillet et détenu au secret par l'armée, accusé notamment de complicité de meurtres et de tortures, les plus hauts dirigeants des Frères musulmans, dont le Guide suprême Mohamed Badie et ses deux adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, doivent comparaître à partir de dimanche notamment pour «incitation au meurtre».

La presse étrangère continue de recevoir des emails de l'Alliance contre le coup d'Etat - en réalité les Frères musulmans - annonçant quotidiennement des manifestations, mais la plupart n'ont pas eu lieu ces derniers jours. Et si l'Alliance a appelé à «manifester par millions» dans tout le pays pour le «vendredi des martyrs», prévoyant 28 «marches» pour la seule capitale égyptienne, ces consignes ne parviennent pas à la base.

Les experts s'attendent à des manifestations réduites à la sortie de la prière de la mi-journée et prédisent à la quasi-unanimité un retour progressif de la confrérie à la clandestinité qu'elle a connue la majeure partie de ses 85 ans d'existence. Certains redoutent que les groupes jihadistes et des franges les plus radicales des Frères ne s'orientent ensuite vers le terrorisme. L'armée, qui a nommé un gouvernement civil intérimaire et promis des élections pour début 2014, s'est appuyée sur des manifestations monstres réclamant le départ de M. Morsi pour justifier son coup de force.

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EGYPTE. Le jour d'après Empty les procès de Moubarak et des Frères musulmans reportés

Message par tisiphoné Dim 25 Aoû - 20:09

25.08.2013

La justice égyptienne a ordonné ce dimanche le report au 14 septembre du procès d'Hosni Moubarak pour "complicité de meurtre" et au 29 octobre celui des dirigeants des Frères musulmans pour "incitation au meurtre". Les deux affaires concernent des morts de manifestants mais pas à la même période.

L'ex-président égyptien Hosni Moubarak est poursuivi pour "complicité" dans le meurtre de centaines de manifestants et corruption lors de la révolte populaire de 2011 qui l'a renversé. Mais son procès, qui avait repris ce dimanche matin, a été de nouveau reporté au 14 septembre.

Le "raïs" déchu, actuellement assigné à résidence dans un hôpital militaire du Caire, encourt la peine de mort. Il est apparu pour cette sixième audience en appel assis sur un brancard, derrière les barreaux de la cellule réservée aux accusés, en compagnie de neuf co-accusés dont ses deux fils.

Hosni Moubarak avait été condamné en juin 2012 à la prison à perpétuité en première instance. Il avait fait appel et la Cour de cassation avait ordonné un nouveau procès.
Le procès des Frères musulmans reporté au 29 octobre

Un peu plus tôt dans la journée de dimanche, la justice égyptienne a ajourné le procès pour "incitation au meurtre" des trois principaux chefs des Frères musulmans, la confrérie du président déchu Mohamed Morsi.

Le Guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, et ses adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, actuellement incarcérés, n'ont pas été présentés au tribunal "pour des raisons de sécurité", et le président du Tribunal criminel du Caire a ajourné l'audience au 29 octobre, sommant la police de présenter les accusés ce jour-là.

Les trois dirigeants encourent la peine de mort pour "incitation au meurtre" de huit manifestants anti-Morsi lors des gigantesques manifestations du 30 juin réclamant le départ du président islamiste, destitué et arrêté trois jours plus tard par l'armée. Trois autres accusés membres des Frères musulmans devaient également comparaître pour le meurtre de ces manifestants, et 29 militants islamistes pour avoir participé, armés selon l'accusation, à ces heurts.

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EGYPTE. Le jour d'après Empty le procès d'Hosni Moubarak à nouveau reporté

Message par tisiphoné Mar 27 Aoû - 8:07

27.08.2013

Un tribunal du Caire a ajourné dimanche au 14 septembre le procès en appel de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak pour "complicité de meurtres" de manifestants lors de la révolte populaire de 2011 qui l'a renversé.

Le procès en appel de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak pour "complicité de meurtres" de manifestants lors de la révolte populaire de 2011 a repris dimanche au Caire en présence de l'accusé, mais pour quelques minutes seulement. Le tribunal a en effet décidé de le reporter au 14 septembre prochain.

A l'ouverture, Hosni Moubarak était apparu dans le box grillagé des accusés, lunettes fumées sur le nez, assis sur un brancard aux côtés de plusieurs responsables de son régime et de ses deux fils, poursuivis avec lui pour "corruption".

Hosni Moubarak, 85 ans, avait été condamné en juin 2012 en première instance à  la prison à perpétuité pour "complicité" dans le meurtre de manifestants. Il avait fait appel et la Cour de cassation avait ordonné un nouveau procès. Jeudi, il a été remis en liberté conditionnelle dans quatre procédures pour corruption et complicité de meurtres, mais a été immédiatement assigné dans un hôpital militaire du Caire par l'armée. Le "raïs" déchu encourt la peine de mort.

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