Ces "pieds nickelés" qui ont tenté d'enlever Fabrice Fiorèse

19.06.2013


L'affaire est rocambolesque. L'ancien footballeur de l'OL Ghislain Anselmini dort désormais en prison. Il a, en effet, été mis en examen et incarcéré en mai dans le cadre de l'enquête sur la tentative de vol et d'enlèvement de son ancien coéquipier Fabrice Fiorèse, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires, confirmant une information du Progrès de Lyon. Monsieur Anselmini, âgé de 43 ans, est soupçonné d'avoir renseigné une équipe de braqueurs à l'origine de l'enlèvement de son ancien coéquipier Fabrice Fiorèse. L'objectif ? Récupérer une enveloppe de 50 000 ou 500 000 euros, selon les versions, qui se serait trouvée chez Fiorèse.

Monsieur Anselmini "conteste ce rôle de commanditaire", a indiqué son avocat, Me Jean-François Barre. "Il connaissait les époux Fiorèse par des liens d'amitié. Il n'a pas monté de traquenard à des amis", a assuré l'avocat. M. Anselmini a notamment été mis en examen pour enlèvement et séquestration et association de malfaiteurs, selon la même source.

Fiorèse échappe à ses ravisseurs



Le 28 septembre 2012, l'ancien international Fabrice Fiorèse avait été menacé d'une arme par trois individus cagoulés alors qu'il se trouvait à son domicile de Salins-les-Thermes, en Savoie. Le sportif avait été contraint de monter dans sa voiture mais avait réussi à échapper à ses ravisseurs en cassant une vitre pendant un embouteillage.

Les trois malfaiteurs avaient été interpellés en mars dernier et deux d'entre eux sont incarcérés. Âgés d'une vingtaine d'années et habitant l'agglomération lyonnaise, ils étaient connus pour d'autres faits de délinquance. "Mon client a admis sa participation", a indiqué Me Laurent Bohé, avocat de celui qui, âgé de 29 ans, est soupçonné d'être le chef du gang. "Il a été renseigné qu'une somme de 500 000 euros était chez monsieur Fiorèse et est allé à son domicile pour récupérer l'argent", a-t-il ajouté. Selon un avocat lyonnais, la somme proviendrait d'une commission occulte touchée par Fiorèse sur la vente de sa résidence principale à Saint-Tropez. "C'était une équipe de pieds nickelés, car in fine, M. Fiorèse a réussi à échapper à ses ravisseurs", a pointé Me Bohé.