Villeneuve-sur-Lot : pourquoi le FN peut y croire
Page 1 sur 1
Villeneuve-sur-Lot : pourquoi le FN peut y croire
par tisiphoné Sam 15 Juin - 18:30
15.06.2013
Le Front national a de bonnes chances de l’emporter lors de la législative partielle en Lot-et-Garonne.
Y’aura-t-il un troisième député frontiste à l’Assemblée nationale à la fin du mois de juin ? La réponse à cette question sera connu le 23 juin au soir, après le deuxième tour de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, le fief d’un certain Jérôme Cahuzac. Le jeune candidat du FN Etienne Bousquet-Cassagne, 23 ans, pourrait profiter de circonstances favorables pour aller s’asseoir aux côtés de Gilbert Collard et de Marion Maréchal-Le Pen
C’est la crise. En période de difficultés, c’est un fait entendu que les extrêmes prospèrent. Dans un département rural et paupérisé tel que le Lot-et-Garonne, où le taux de chômage atteint 11,9%, un record en Aquitaine, le Front national évolue donc dans un contexte favorable. Et ne se prive pas de l’exploiter. "Les services publics ferment, les écoles, les bureaux de poste et même les commerces", répète ainsi à l’envi Etienne Bousquet-Cassagne. Dans ce département producteur de céréales et de fruits et légumes, "les agriculteurs subissent le joug de l'Union européenne, toutes les directives qui les empêchent de travailler. Ils sont assommés par la réglementation", poursuit celui qui avait reçu la visite de Jean-Marie Le Pen lors de sa campagne en mai 2012.
Le jeune homme n’oublie pas non plus les thèses de base du FN. "Les gens veulent préserver leur culture. Ils se sentent menacés par les cultures étrangères, celles des minorités de plus en plus visibles", assure le candidat. Avec ces arguments, le FN n'aurait plus ici qu'à se pencher pour "ramasser les fruits" de sa campagne autour de la ruralité, estime aussi Jérôme Fourquet, directeur du département opinion publique de l'Ifop. Dans ces territoires, "les gens se sentent trop riches pour être aidés et trop pauvres pour bien vivre. Il y a un sentiment d'exclusion sociologique et géographique", dit-il.
Un FN bien implanté. Autre avantage pour le Front national : son implantation dans le département ne date pas d’hier. Dans le Lot-et-Garonne, ce succès s'explique par le fait que cette vallée est un "axe de circulation", où se sont installés depuis des décennies des immigrés venus d'Italie, d'Espagne ou du Maghreb. Avec une particularité en plus : ici sont aussi venus de nombreux harkis, un électorat parfois proche du FN. Pour l'ensemble de l'Aquitaine, c'est d'ailleurs dans Le Lot-et-Garonne que le FN avait réalisé en 2012 son meilleur score aux législatives, avec 17,9% des suffrages pour Etienne Bousquet-Cassagne dans la deuxième circonscription. Et lors de la présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen y avait obtenu 18,91% des voix, arrivant devant Jacques Chirac et deux points au-dessus de sa moyenne nationale.
Et à encore le parti d’extrême droite, la dynamique existe encore. On compte aujourd'hui 600 adhérents au FN dans le département, alors qu'en 2011, nous en avions 200", a ainsi assuré Etienne Bousquet-Cassagne, 23 ans. "Et parmi les nouveaux militants, il y a beaucoup de jeunes et toutes les strates de la population."
La gauche à terre. Aux constantes locales s'ajoute la chute nationale de Jérôme Cahuzac, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale et alimentant le discours sur les élites pourries "de l'UMPS", cher au Front national. Pour le candidat PS Bernard Barral, qui a la lourde charge de faire oublier l’ex-ministre du Budget, la mission s’annonce donc quasiment impossible. D'autant que la gauche n'a pas été capable de s'unir, présentant, parmi les 17 candidats, un du Front de Gauche et un des Verts. En outre, selon le journal L'Opinion, Jérôme Cahuzac jouerait contre son camp en critiquant la campagne du candidat PS Bernard Barral auprès des militants qui lui sont restés fidèles et affaiblissant encore davantage les socialistes.
Autant d’éléments qui font d’un duel UMP-FN au second tour une hypothèse plus que probable. D’ailleurs, même tardivement, les ténors du PS ont bien senti le danger. Harlem Désir, premier secrétaire du PS, s’était déplacé voici quelques semaines. Samedi dernier, deux ministres, Stéphane Le Foll (Agriculture) et Manuel Valls (Intérieur), ont fait le déplacement pour soutenir Bernard Barral. Mais cela risque bien de ne pas suffire.
La droite pas au mieux. A l’UMP aussi, les grandes figures sont mobilisées pour l’emporter dans cette circonscription si symbolique. Jean-François Copé en personne tient meeting vendredi soir à Villeneuve-sur-Lot. Signe que, malgré son statut de favori, Jean-Louis Costes, candidat du parti, n’est peut-être pas si serein. L’homme se rappelle sans doute avoir réalisé le plus mauvais score de la droite dans le département lors des législatives de juin, avec seulement 38,52% au second tour. Il sait aussi que plusieurs autres candidatures à droite, notamment le conservateur Benoît Frison-Roche, pourrait lui grappiller des voix.
Le Front national a de bonnes chances de l’emporter lors de la législative partielle en Lot-et-Garonne.
Y’aura-t-il un troisième député frontiste à l’Assemblée nationale à la fin du mois de juin ? La réponse à cette question sera connu le 23 juin au soir, après le deuxième tour de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, le fief d’un certain Jérôme Cahuzac. Le jeune candidat du FN Etienne Bousquet-Cassagne, 23 ans, pourrait profiter de circonstances favorables pour aller s’asseoir aux côtés de Gilbert Collard et de Marion Maréchal-Le Pen
C’est la crise. En période de difficultés, c’est un fait entendu que les extrêmes prospèrent. Dans un département rural et paupérisé tel que le Lot-et-Garonne, où le taux de chômage atteint 11,9%, un record en Aquitaine, le Front national évolue donc dans un contexte favorable. Et ne se prive pas de l’exploiter. "Les services publics ferment, les écoles, les bureaux de poste et même les commerces", répète ainsi à l’envi Etienne Bousquet-Cassagne. Dans ce département producteur de céréales et de fruits et légumes, "les agriculteurs subissent le joug de l'Union européenne, toutes les directives qui les empêchent de travailler. Ils sont assommés par la réglementation", poursuit celui qui avait reçu la visite de Jean-Marie Le Pen lors de sa campagne en mai 2012.
Le jeune homme n’oublie pas non plus les thèses de base du FN. "Les gens veulent préserver leur culture. Ils se sentent menacés par les cultures étrangères, celles des minorités de plus en plus visibles", assure le candidat. Avec ces arguments, le FN n'aurait plus ici qu'à se pencher pour "ramasser les fruits" de sa campagne autour de la ruralité, estime aussi Jérôme Fourquet, directeur du département opinion publique de l'Ifop. Dans ces territoires, "les gens se sentent trop riches pour être aidés et trop pauvres pour bien vivre. Il y a un sentiment d'exclusion sociologique et géographique", dit-il.
Un FN bien implanté. Autre avantage pour le Front national : son implantation dans le département ne date pas d’hier. Dans le Lot-et-Garonne, ce succès s'explique par le fait que cette vallée est un "axe de circulation", où se sont installés depuis des décennies des immigrés venus d'Italie, d'Espagne ou du Maghreb. Avec une particularité en plus : ici sont aussi venus de nombreux harkis, un électorat parfois proche du FN. Pour l'ensemble de l'Aquitaine, c'est d'ailleurs dans Le Lot-et-Garonne que le FN avait réalisé en 2012 son meilleur score aux législatives, avec 17,9% des suffrages pour Etienne Bousquet-Cassagne dans la deuxième circonscription. Et lors de la présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen y avait obtenu 18,91% des voix, arrivant devant Jacques Chirac et deux points au-dessus de sa moyenne nationale.
Et à encore le parti d’extrême droite, la dynamique existe encore. On compte aujourd'hui 600 adhérents au FN dans le département, alors qu'en 2011, nous en avions 200", a ainsi assuré Etienne Bousquet-Cassagne, 23 ans. "Et parmi les nouveaux militants, il y a beaucoup de jeunes et toutes les strates de la population."
La gauche à terre. Aux constantes locales s'ajoute la chute nationale de Jérôme Cahuzac, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale et alimentant le discours sur les élites pourries "de l'UMPS", cher au Front national. Pour le candidat PS Bernard Barral, qui a la lourde charge de faire oublier l’ex-ministre du Budget, la mission s’annonce donc quasiment impossible. D'autant que la gauche n'a pas été capable de s'unir, présentant, parmi les 17 candidats, un du Front de Gauche et un des Verts. En outre, selon le journal L'Opinion, Jérôme Cahuzac jouerait contre son camp en critiquant la campagne du candidat PS Bernard Barral auprès des militants qui lui sont restés fidèles et affaiblissant encore davantage les socialistes.
Autant d’éléments qui font d’un duel UMP-FN au second tour une hypothèse plus que probable. D’ailleurs, même tardivement, les ténors du PS ont bien senti le danger. Harlem Désir, premier secrétaire du PS, s’était déplacé voici quelques semaines. Samedi dernier, deux ministres, Stéphane Le Foll (Agriculture) et Manuel Valls (Intérieur), ont fait le déplacement pour soutenir Bernard Barral. Mais cela risque bien de ne pas suffire.
La droite pas au mieux. A l’UMP aussi, les grandes figures sont mobilisées pour l’emporter dans cette circonscription si symbolique. Jean-François Copé en personne tient meeting vendredi soir à Villeneuve-sur-Lot. Signe que, malgré son statut de favori, Jean-Louis Costes, candidat du parti, n’est peut-être pas si serein. L’homme se rappelle sans doute avoir réalisé le plus mauvais score de la droite dans le département lors des législatives de juin, avec seulement 38,52% au second tour. Il sait aussi que plusieurs autres candidatures à droite, notamment le conservateur Benoît Frison-Roche, pourrait lui grappiller des voix.
_________________
http://grumophone.labrute.fr/
http://grumophone.miniville.fr
tisiphoné- Admin
- Nombre de messages : 14711
Localisation : face à la mer .....
Date d'inscription : 04/04/2008 -
Dans "Politique première" sur BFM TV, Anna Cabana explique comment l'ex-ministre du Budget savoure l'élimination du candidat du PS dans son fief.
par tisiphoné Lun 17 Juin - 8:15
BFM TV : Ce matin, vous voulez revenir sur l'élection législative partielle dans l'ancien fief de Jérôme Cahuzac. Hier, c'était le premier tour : le candidat socialiste a été éliminé, et il va y avoir un second tour UMP-FN...
Anna Cabana : Vous savez ce que m'a dit en riant - jaune - un dirigeant socialiste hier soir ? "C'est le fantôme de Jérôme Cahuzac qui plane au-dessus de nous et qui nous a maudits." C'est une demi-plaisanterie. François Hollande aimerait oublier Cahuzac, mais Cahuzac ne se laisse pas oublier : ce premier tour finit le plus mal possible pour le Parti socialiste, son candidat Bernard Barral n'est même pas en possibilité de se maintenir dans une triangulaire au second tour. Pour le PS, ce second tour UMP-FN est un déshonneur...
La semaine dernière, vous nous disiez ici même que François Hollande et ses amis avaient anticipé cette élimination au premier tour...
Anticiper, c'est une façon de déminer ; une façon de ne pas ajouter l'effet de surprise à l'humiliation d'une élimination dès le premier tour. Mais le président espérait être démenti par les faits. Il espérait ne pas offrir à Cahuzac le plaisir de cette victoire.
De cette victoire ?
Eh bien, oui, c'est la victoire de Cahuzac. Mieux que sa victoire même : sa vengeance. Car l'ancien ministre est en colère, en colère contre la terre entière, et d'abord contre ses anciens amis socialistes qui se sont détournés de lui et qui le traitent comme le pire des parias. Les socialistes du Lot-et-Garonne racontent que Cahuzac a passé des coups de fil et envoyé des textos pour démobiliser les électeurs. Il a beau avoir assuré le candidat socialiste de son soutien, il est atteint de ce syndrome bien connu : après moi, le déluge... Grâce à ce premier tour calamiteux pour le PS, Cahuzac se rappelle subliminalement au bon souvenir de tous. Car chacun peut se dire que si, lui, Cahuzac avait été candidat, les choses auraient été différentes. Comme si cette élection offrait la preuve qu'il était le seul à pouvoir éviter au PS la honte d'un second tour UMP-FN. C'est en ce sens qu'il s'est vengé.
Anna Cabana : Vous savez ce que m'a dit en riant - jaune - un dirigeant socialiste hier soir ? "C'est le fantôme de Jérôme Cahuzac qui plane au-dessus de nous et qui nous a maudits." C'est une demi-plaisanterie. François Hollande aimerait oublier Cahuzac, mais Cahuzac ne se laisse pas oublier : ce premier tour finit le plus mal possible pour le Parti socialiste, son candidat Bernard Barral n'est même pas en possibilité de se maintenir dans une triangulaire au second tour. Pour le PS, ce second tour UMP-FN est un déshonneur...
La semaine dernière, vous nous disiez ici même que François Hollande et ses amis avaient anticipé cette élimination au premier tour...
Anticiper, c'est une façon de déminer ; une façon de ne pas ajouter l'effet de surprise à l'humiliation d'une élimination dès le premier tour. Mais le président espérait être démenti par les faits. Il espérait ne pas offrir à Cahuzac le plaisir de cette victoire.
De cette victoire ?
Eh bien, oui, c'est la victoire de Cahuzac. Mieux que sa victoire même : sa vengeance. Car l'ancien ministre est en colère, en colère contre la terre entière, et d'abord contre ses anciens amis socialistes qui se sont détournés de lui et qui le traitent comme le pire des parias. Les socialistes du Lot-et-Garonne racontent que Cahuzac a passé des coups de fil et envoyé des textos pour démobiliser les électeurs. Il a beau avoir assuré le candidat socialiste de son soutien, il est atteint de ce syndrome bien connu : après moi, le déluge... Grâce à ce premier tour calamiteux pour le PS, Cahuzac se rappelle subliminalement au bon souvenir de tous. Car chacun peut se dire que si, lui, Cahuzac avait été candidat, les choses auraient été différentes. Comme si cette élection offrait la preuve qu'il était le seul à pouvoir éviter au PS la honte d'un second tour UMP-FN. C'est en ce sens qu'il s'est vengé.
20h20 : François Fillon affirme que la victoire de Jean-Louis Costes est "une satisfaction pour tous les républicains de notre pays et un pas supplémentaires pour l'UMP dans sa remise en ordre de marche".
20h14 : Christian Jacob, le chef de file des députés UMP, estime que l'UMP "s'impose comme la seule force d'opposition crédible à François Hollande". Ce résultat "signe la huitième défaite successive du PS, et la huitième victoire successive de l'opposition" à une élection partielle.
20h10 : Le maire PS de Villeneuve-sur-Lot, Patrick Cassany, "prend acte" de l'élection de Jean-Louis Costes. "Je souhaite qu'il n'oublie pas que cette élection n'est due qu'à la détermination de nombreux électeurs qui se sont mobilisés pour faire avant tout barrage au Front National", poursuit-il.
20h01 -Le candidat UMP Jean-Louis Costes a remporté dimanche l'élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) face au candidat du Front national Etienne Bousquet-Cassagne. Avec 53,76% des voix contre 46,24% pour son adversaire, il a empêché le FN d'obtenir un troisième siège à l'Assemblée nationale, après l'élimination au premier tour du candidat socialiste dans le contexte du scandale entourant le député sortant Jérôme Cahuzac.
19h37 - Le candidat UMP Jean-Louis Costes accroit son avance sur son adversaire FN, après le dépouillement de 4/5e des bureaux de vote, représentant un tiers des électeurs. Après le dépouillement de 132 des 167 bureaux, M. Costes obtenait 53,08% des voix contre 46,92% à Etienne Bousquet-Cassagne.
19h30 - Le dépouillement à la mairie de Villeneuve-sur-Lot, principale ville de la circonscription, se déroule devant un public fourni. Quelque 300 personnes sont présentes autour des tables de dépouillement et dans le hall, et quelque 150 à 200 devant la mairie et sur sa terrasse.
19h23 - Le candidat UMP Jean-Louis Costes devance très légèrement celui du Front national dans les résultats partiels. Après le dépouillement des bulletins de 87 des 167 bureaux de vote, représentant environ un sixième des 76.000 inscrits, Jean-Louis Costes obtenait 51,53% des suffrages contre 48,47% à son adversaire FN Etienne Bousquet-Cassagne.
18h50 - Nouvelle réaction sur ce scrutin, celle d'Alain Juppé, ancien Premier ministre UMP, qui affirme, sur BFMTV, qu'il n'était "pas sûr" que la stratégie du front républicain pour faire barrage au Front national soit "une bonne idée" et a invité à être "prudent sur cette formule". "Je me demande même si ça n'alimente pas, d'une certaine manière, la propagande du Front national qui veut mettre l'UMP et le PS dans le même sac - le 'tous pourris' - pour s'en dissocier.
18h - Les bureaux de vote ferment. Les électeurs semblent s'être davantage mobilisés que la semaine dernière. A 18h, le taux de participation dans la ville principale de Villeneuve-sur-Lot, qui représente environ 22% des électeurs, avait progressé de 5,19 points par rapport à dimanche dernier, à 49,13%, sans qu'on puisse immédiatement sentir à qui a profité cette mobilisation accrue.
Mi-journée - Jérôme Cahuzac appelle l'envoyé spécial du Monde : ""C'est sûr. Costes (le candidat de l'UMP) est détesté ici. Mais ils vont essayer de me faire porter le chapeau, dire que c'est la faute à Chauzac. Ils n'ont rien compris", pense-t-il.
A lire aussi : Jérôme Cahuzac : "ils vont essayer de me faire porter le chapeau"
8h - Les bureaux ouvrent en mairie sous un ciel maussade. L'ancien ministre du Budget Cahuzac est l'un des premiers à voter, par procuration comme au premier tour. C'est l'un de ses proches, militant socialiste depuis 35 ans et agent de l'agglomération de Villeneuve, qui glisse l'enveloppe pour lui dans l'urne.
ENJEUX : Un écart faible, qui autorise le parti de Marine Le Pen à rêver d'un 3e député, après Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen : le souvenir est encore frais de l'Oise, où lors d'une législative partielle le 24 mars, la candidate FN Florence Italiani a échoué de peu au second tour, face à l'UMP Jean-François Mancel: 51,41% des voix contre 48,59%, soit un écart de 768 voix. Le résultat scellera de toute façon le basculement d'une circonscription où Jérôme Cahuzac, ex-maire de Villeneuve-sur-Lot, avait à la législative de juin 2012 aisément battu Jean-Louis Costes, avec 61,48% des voix.
19h37 - Le candidat UMP Jean-Louis Costes accroit son avance sur son adversaire FN, après le dépouillement de 4/5e des bureaux de vote, représentant un tiers des électeurs. Après le dépouillement de 132 des 167 bureaux, M. Costes obtenait 53,08% des voix contre 46,92% à Etienne Bousquet-Cassagne.
19h30 - Le dépouillement à la mairie de Villeneuve-sur-Lot, principale ville de la circonscription, se déroule devant un public fourni. Quelque 300 personnes sont présentes autour des tables de dépouillement et dans le hall, et quelque 150 à 200 devant la mairie et sur sa terrasse.
19h23 - Le candidat UMP Jean-Louis Costes devance très légèrement celui du Front national dans les résultats partiels. Après le dépouillement des bulletins de 87 des 167 bureaux de vote, représentant environ un sixième des 76.000 inscrits, Jean-Louis Costes obtenait 51,53% des suffrages contre 48,47% à son adversaire FN Etienne Bousquet-Cassagne.
18h50 - Nouvelle réaction sur ce scrutin, celle d'Alain Juppé, ancien Premier ministre UMP, qui affirme, sur BFMTV, qu'il n'était "pas sûr" que la stratégie du front républicain pour faire barrage au Front national soit "une bonne idée" et a invité à être "prudent sur cette formule". "Je me demande même si ça n'alimente pas, d'une certaine manière, la propagande du Front national qui veut mettre l'UMP et le PS dans le même sac - le 'tous pourris' - pour s'en dissocier.
18h - Les bureaux de vote ferment. Les électeurs semblent s'être davantage mobilisés que la semaine dernière. A 18h, le taux de participation dans la ville principale de Villeneuve-sur-Lot, qui représente environ 22% des électeurs, avait progressé de 5,19 points par rapport à dimanche dernier, à 49,13%, sans qu'on puisse immédiatement sentir à qui a profité cette mobilisation accrue.
Mi-journée - Jérôme Cahuzac appelle l'envoyé spécial du Monde : ""C'est sûr. Costes (le candidat de l'UMP) est détesté ici. Mais ils vont essayer de me faire porter le chapeau, dire que c'est la faute à Chauzac. Ils n'ont rien compris", pense-t-il.
A lire aussi : Jérôme Cahuzac : "ils vont essayer de me faire porter le chapeau"
8h - Les bureaux ouvrent en mairie sous un ciel maussade. L'ancien ministre du Budget Cahuzac est l'un des premiers à voter, par procuration comme au premier tour. C'est l'un de ses proches, militant socialiste depuis 35 ans et agent de l'agglomération de Villeneuve, qui glisse l'enveloppe pour lui dans l'urne.
ENJEUX : Un écart faible, qui autorise le parti de Marine Le Pen à rêver d'un 3e député, après Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen : le souvenir est encore frais de l'Oise, où lors d'une législative partielle le 24 mars, la candidate FN Florence Italiani a échoué de peu au second tour, face à l'UMP Jean-François Mancel: 51,41% des voix contre 48,59%, soit un écart de 768 voix. Le résultat scellera de toute façon le basculement d'une circonscription où Jérôme Cahuzac, ex-maire de Villeneuve-sur-Lot, avait à la législative de juin 2012 aisément battu Jean-Louis Costes, avec 61,48% des voix.
Dernière édition par tisiphoné le Lun 24 Juin - 0:13, édité 1 fois
_________________
http://grumophone.labrute.fr/
http://grumophone.miniville.fr
tisiphoné- Admin
- Nombre de messages : 14711
Localisation : face à la mer .....
Date d'inscription : 04/04/2008 -
Re: Villeneuve-sur-Lot : pourquoi le FN peut y croire
par tisiphoné Lun 17 Juin - 8:16
la honte du PS c'est lui et cette situation c'est lui qui l'a provoquée, décidément cet homme est une ordure.
_________________
http://grumophone.labrute.fr/
http://grumophone.miniville.fr
tisiphoné- Admin
- Nombre de messages : 14711
Localisation : face à la mer .....
Date d'inscription : 04/04/2008 -
Villeneuve-sur-Lot : courte victoire de l'UMP sur le FN, Hollande veut "en tirer des leçons"
par tisiphoné Lun 24 Juin - 0:11
24.06.2013
Le candidat UMP Jean-Louis Costes a remporté dimanche soir l'élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot avec 53,76% des voix, face au candidat du FN Etienne Bousquet-Cassagne (46,24%).
Abstentions : 35.743 (47,53%)
Votants : 39.464 (52,47%)
Blancs et nuls : 5.624 (14,25 %)
Exprimés : 33.840 (85,75%)
-Jean-Louis Costes (UMP) : 18.193 voix (53,76%)
-Etienne Bousquet-Cassagne (FN) : 15.647 voix (46,24%)
Le candidat UMP Jean-Louis Costes a remporté dimanche soir l'élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot avec 53,76% des voix, face au candidat du FN Etienne Bousquet-Cassagne (46,24%).
Suivez en direct cette soirée électorale avec MYTF1News :
22h20 : Résultats officiels :
Inscrits : 75.207Abstentions : 35.743 (47,53%)
Votants : 39.464 (52,47%)
Blancs et nuls : 5.624 (14,25 %)
Exprimés : 33.840 (85,75%)
-Jean-Louis Costes (UMP) : 18.193 voix (53,76%)
-Etienne Bousquet-Cassagne (FN) : 15.647 voix (46,24%)
21h40 : La présidente du Front national, Marine Le Pen, juge, dans un communiqué, que le "principal enseignement" de la législative partielle partielle remportée par l'UMP face au FN était que "le soi-disant 'front républicain' (était) mort". La présidente du FN salue aussi "le score historique" de son candidat, Etienne Bousquet-Cassagne, et sa "progression spectaculaire entre les deux tours qui "montre que l'UMPS n'arrive plus à mobiliser son électorat pour empêcher le Front national de gagner des suffrages".
21h01 : François Hollande : "Nous aurons à tirer les leçons du second touret du premier tour" a déclaré le chef de l'Etat, qui était interrogé lors d'une conférence de presse à Amman où il était en déplacement pour quelques heures.Le président a indiqué qu'il aurait l'occasion d'évoquer ce scrutin une fois à Paris, qu'il doit regagner dans la nuit après un déplacement au Qatar et en Jordanie.
Elections de Villeneuve-sur-Lot : Hollande veut "en tirer les leçons" Vidéo LCIWAT
20h52 : "C'est extraordinaire", a dit le vice-président du Front national, Florian Philippot. "On va mettre une pression croissante sur la vie politique française. On est une force politique qui compte et qui comptera à l'avenir."
20h50 : Pour le président de l'UMP, Jean-François Copé, "la victoire de l'UMP exprime une fois de plus le rejet très net de la politique de François Hollande". A propos du score du Front national, il a parlé d'"avertissement sérieux" et estimé que "la notion de front républicain ne repose sur aucune réalité".
Villeneuve-sur-Lot : le résultat sanctionne la politique de Hollande selon Copé Vidéo jt_tf1_weekend
20h40 : Dans un communiqué, Harlem Désir, Premier secrétaire du PS, et Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, affirme que le parti socialiste, dont le candidat avait été éliminé dès le premier tour, "prend acte de la victoire du candidat UMP", "dans une circonscription profondément marquée par les conséquences de l'affaire Cahuzac". "Nous saluons le choix des citoyens de faire barrage au Front national dans cette circonscription", ajoutent-ils.
20h30 : Le candidat FN, Etienne Bousquet-Cassagne, reconnaît "une défaite au goût de victoire". "Seuls contre tous, nous progressons de manière considérable, ce qui est de très bon augure pour les échéances électorales à venir", a-t-il ajouté. Il a reçu dans la foulée un coup de téléphone de félicitations de la présidente du parti Marine Le Pen.
_________________
http://grumophone.labrute.fr/
http://grumophone.miniville.fr
tisiphoné- Admin
- Nombre de messages : 14711
Localisation : face à la mer .....
Date d'inscription : 04/04/2008 -
Sujets similaires» Attaque terroriste: pourquoi en Côte d'Ivoire, pourquoi à Grand-Bassam, et pourquoi c'est la France qui est visée
» l'homme a-t-il besoin de croire, la religion est-elle indispensable ?
» La majorité des Allemands pensent qu'ils vivraient mieux sans l'euro Ils sont 51% à croire que la situation économique de leur pays serait meilleure s'il était hors de la zone euro.
» Hollande peut remercier Le Pen et Bayrou
» Peut-on encore débattre en France ?
» l'homme a-t-il besoin de croire, la religion est-elle indispensable ?
» La majorité des Allemands pensent qu'ils vivraient mieux sans l'euro Ils sont 51% à croire que la situation économique de leur pays serait meilleure s'il était hors de la zone euro.
» Hollande peut remercier Le Pen et Bayrou
» Peut-on encore débattre en France ?
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum