Les professionnels saluent le maintien de l'exception culturelle
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Les professionnels saluent le maintien de l'exception culturelle
15.06.2013
Mobilisés depuis plusieurs semaines contre l'inclusion de l'audiovisuel dans la négociation sur l'accord de libre-échange Etats-Unis-Europe, les professionnels de la culture se sont réjouis samedi.
Par AFP
Les professionnels français de la musique, du cinéma et de l’audiovisuel ont exprimé samedi «soulagement» et satisfaction, après la décision d’exclure le secteur audiovisuel des négociations commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis.
«On est très profondément soulagés parce que pour nous, l’exception culturelle est le socle de toutes les politiques culturelles» a déclaré à l’AFP Eric Garandeau, président du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), organisme public chargé de soutenir, promouvoir et protéger le cinéma français.
«Pour la première fois, il y avait la volonté de mettre dans la balance les services audiovisuels» dans des discussions commerciales de l’Union européenne avec les USA, ce qui ouvrait la porte à des renoncements futurs dans le soutien aux entreprises de l’audiovisuel européen, explique-t-il.
«En refusant le diktat des multinationales de l’audiovisuel et du web, relayé par une Commission oublieuse de son idéal et de ses objectifs primordiaux - défendre les intérêts culturels et économiques de l’Europe - la France s’est fait le porte-parole de nombreux partenaires» a expliqué M. Garandeau, saluant la «victoire historique» de Paris qui est aussi celle «de tous les cinéastes, musiciens et professionnels».
A l’unisson, la Sacem, qui représente les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, a accueilli «avec un profond soulagement (...) la décision des ministres européens du Commerce de renoncer à inclure les services culturels et audiovisuels dans le mandat de négociation de la Commission européenne pour un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis».
L’organisme «salue la position de fermeté des autorités françaises, qui n’ont jamais cessé de défendre l’exclusion des services culturels et audiovisuels des négociations commerciales avec les États-Unis» alors que l’exception culturelle est un «dispositif vertueux» qui «a permis de faire vivre et émerger depuis vingt ans une grande diversité d’oeuvres et d’esthétiques dans toutes les disciplines».
La Sacem avait lancé un «appel des créateurs en faveur de l’exception culturelle», soutenu notamment par les membres du groupe irlandais U2 dont le chanteur Bono.
La France a eu gain de cause, vendredi, dans sa lutte pour protéger l’exception culturelle avec l’accord intervenu entre Européens pour exclure le secteur audiovisuel du mandat de négociations commerciales avec les Etats-Unis, comme Paris le réclamait avec vigueur.
Une décision qui «fait honneur à l'Europe»
La ministre de la culture, Aurélie Filippetti a estimé que le fait que les ministres du Commerce européens se soient mis d’accord vendredi pour exclure le secteur audiovisuel du mandat de négociations avec les États-Unis, était «un succès pour la diversité culturelle partout en Europe».
«Depuis 20 ans, l’exception culturelle et l’exclusion du secteur audiovisuel ont permis aux pays européens de soutenir leurs industries culturelles, sans fermer leur marché aux productions culturelles américaines» a-t-elle souligné dans un communiqué.
La Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) se félicite également de la «cette décision, qui fait honneur à l’Europe» et fustigé dans un communique la Commission qui «a multiplié les pressions inadmissibles sur les États membres» et «fait ouvertement le jeu des Américains qui rêvent d’une Europe débarrassée de ses politiques de soutien». La SACD «restera vigilante à ce que les libre-échangistes de la Commission européenne n’essaient pas d’outrepasser le cadre de leur mandat, en particulier sur l’audiovisuel et le cinéma», concluant que «L’intransigeance et l’intolérance de la Commission doivent cesser !».
De son coté, l’Association des producteurs de cinéma (APC) «se réjouit vivement de l’exclusion de l’ensemble des services audiovisuels du mandat de la Commission», qui constitue «une grande victoire pour l’exception culturelle».
Mobilisés depuis plusieurs semaines contre l'inclusion de l'audiovisuel dans la négociation sur l'accord de libre-échange Etats-Unis-Europe, les professionnels de la culture se sont réjouis samedi.
Par AFP
Les professionnels français de la musique, du cinéma et de l’audiovisuel ont exprimé samedi «soulagement» et satisfaction, après la décision d’exclure le secteur audiovisuel des négociations commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis.
«On est très profondément soulagés parce que pour nous, l’exception culturelle est le socle de toutes les politiques culturelles» a déclaré à l’AFP Eric Garandeau, président du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), organisme public chargé de soutenir, promouvoir et protéger le cinéma français.
«Pour la première fois, il y avait la volonté de mettre dans la balance les services audiovisuels» dans des discussions commerciales de l’Union européenne avec les USA, ce qui ouvrait la porte à des renoncements futurs dans le soutien aux entreprises de l’audiovisuel européen, explique-t-il.
«En refusant le diktat des multinationales de l’audiovisuel et du web, relayé par une Commission oublieuse de son idéal et de ses objectifs primordiaux - défendre les intérêts culturels et économiques de l’Europe - la France s’est fait le porte-parole de nombreux partenaires» a expliqué M. Garandeau, saluant la «victoire historique» de Paris qui est aussi celle «de tous les cinéastes, musiciens et professionnels».
A l’unisson, la Sacem, qui représente les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, a accueilli «avec un profond soulagement (...) la décision des ministres européens du Commerce de renoncer à inclure les services culturels et audiovisuels dans le mandat de négociation de la Commission européenne pour un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis».
L’organisme «salue la position de fermeté des autorités françaises, qui n’ont jamais cessé de défendre l’exclusion des services culturels et audiovisuels des négociations commerciales avec les États-Unis» alors que l’exception culturelle est un «dispositif vertueux» qui «a permis de faire vivre et émerger depuis vingt ans une grande diversité d’oeuvres et d’esthétiques dans toutes les disciplines».
La Sacem avait lancé un «appel des créateurs en faveur de l’exception culturelle», soutenu notamment par les membres du groupe irlandais U2 dont le chanteur Bono.
La France a eu gain de cause, vendredi, dans sa lutte pour protéger l’exception culturelle avec l’accord intervenu entre Européens pour exclure le secteur audiovisuel du mandat de négociations commerciales avec les Etats-Unis, comme Paris le réclamait avec vigueur.
Une décision qui «fait honneur à l'Europe»
La ministre de la culture, Aurélie Filippetti a estimé que le fait que les ministres du Commerce européens se soient mis d’accord vendredi pour exclure le secteur audiovisuel du mandat de négociations avec les États-Unis, était «un succès pour la diversité culturelle partout en Europe».
«Depuis 20 ans, l’exception culturelle et l’exclusion du secteur audiovisuel ont permis aux pays européens de soutenir leurs industries culturelles, sans fermer leur marché aux productions culturelles américaines» a-t-elle souligné dans un communiqué.
La Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) se félicite également de la «cette décision, qui fait honneur à l’Europe» et fustigé dans un communique la Commission qui «a multiplié les pressions inadmissibles sur les États membres» et «fait ouvertement le jeu des Américains qui rêvent d’une Europe débarrassée de ses politiques de soutien». La SACD «restera vigilante à ce que les libre-échangistes de la Commission européenne n’essaient pas d’outrepasser le cadre de leur mandat, en particulier sur l’audiovisuel et le cinéma», concluant que «L’intransigeance et l’intolérance de la Commission doivent cesser !».
De son coté, l’Association des producteurs de cinéma (APC) «se réjouit vivement de l’exclusion de l’ensemble des services audiovisuels du mandat de la Commission», qui constitue «une grande victoire pour l’exception culturelle».
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