Les télévisions publiques ont cessé d'émettre
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Les télévisions publiques ont cessé d'émettre
Des milliers de
personnes sont descendues dans la rue pour protester contre la fermeture
soudaine de trois chaines de télévision et une radio publiques.
Les chaînes de la radio-télévision publique ERT ont cessé
d'émettre mardi 11 juin peu après 23 heures, avant l'heure prévue, et
les écrans sont devenus noirs, l'émetteur principal situé sur une
montagne près d'Athènes ayant été neutralisé par la police, selon une
source syndicale.
"C'est illégal. Le gouvernement a arrêté l'émetteur principal.
Cela ressemble plus à un gouvernement de Ceausescu qu'à une démocratie",
a déclaré à l'AFP le président du principal syndicat des salariés de la
télévision, Panayotis Kalfayanis.
Les trois chaînes de télévision de l'ERT seront relancées à une date qui n'a pas été précisée. "La
diffusion de ERT s'arrêtera après la fin des programmes ce soir", avait
précisé le porte-parole du gouvernement, Simos Kedikoglou, à la presse,
en soulignant qu'ERT, qui est composée de trois chaînes, constitue "un
cas exceptionnel d'absence de transparence et de dépenses incroyables.
Et tout ceci prend fin maintenant". Simos
Kedikoglou a précisé que l'organisme public rouvrirait sous une autre
forme, avec un nombre de salariés considérablement réduit. Tous les
salariés actuels, au nombre de 2.656, recevront une compensation pour la
perte de leur emploi. Ils seront autorisés à postuler à un emploi dans
la nouvelle structure, a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Cette nouvelle a été annoncée sans
préavis alors que les chefs de file de la troïka des créanciers de la
Grèce (UE-BCE-FMI) sont à Athènes. "ERT
appartient au peuple grec... C'est le seul média indépendant et la
seule voix publique, qui doit rester dans le domaine public (...) Nous
condamnons cette décision soudaine", a réagi le syndicat GSEE.
L'Union européenne de radio-télévision demande à la Grèce de changer d'avis
L'Union européenne de radio-télévision (UER) a demandé mardi à la Grèce d'annuler sa décision de fermer les chaînes. Le
président de l'UER, Jean-Paul Philippot, et sa directrice générale,
Ingrid Deltenre, ont écrit au Premier ministre grec Antonis Samaras pour
l'appeler à "user de tous ses pouvoirs pour annuler immédiatement cette
décision", indique l'UER dans un communiqué.
"L'existence de médias de service public et leur indépendance à
l'égard du gouvernement sont au coeur des sociétés démocratiques",
souligne cette organisation européenne, qui fait part de sa "profonde
consternation" après l'annonce par Athènes de cette mesure de
fermeture. "Il en résulte que toute
modification de grande portée dans le système de médias publics ne
devrait être décidée qu'après un débat ouvert et exhaustif au parlement
et non à travers un simple accord entre deux ministres", poursuit
l'UER. L'UER est une alliance de 56 organisations de médias de service public, dont ERT a été un des membres fondateurs en 1950.
personnes sont descendues dans la rue pour protester contre la fermeture
soudaine de trois chaines de télévision et une radio publiques.
Les chaînes de la radio-télévision publique ERT ont cessé
d'émettre mardi 11 juin peu après 23 heures, avant l'heure prévue, et
les écrans sont devenus noirs, l'émetteur principal situé sur une
montagne près d'Athènes ayant été neutralisé par la police, selon une
source syndicale.
"C'est illégal. Le gouvernement a arrêté l'émetteur principal.
Cela ressemble plus à un gouvernement de Ceausescu qu'à une démocratie",
a déclaré à l'AFP le président du principal syndicat des salariés de la
télévision, Panayotis Kalfayanis.
Les trois chaînes de télévision de l'ERT seront relancées à une date qui n'a pas été précisée. "La
diffusion de ERT s'arrêtera après la fin des programmes ce soir", avait
précisé le porte-parole du gouvernement, Simos Kedikoglou, à la presse,
en soulignant qu'ERT, qui est composée de trois chaînes, constitue "un
cas exceptionnel d'absence de transparence et de dépenses incroyables.
Et tout ceci prend fin maintenant". Simos
Kedikoglou a précisé que l'organisme public rouvrirait sous une autre
forme, avec un nombre de salariés considérablement réduit. Tous les
salariés actuels, au nombre de 2.656, recevront une compensation pour la
perte de leur emploi. Ils seront autorisés à postuler à un emploi dans
la nouvelle structure, a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Cette nouvelle a été annoncée sans
préavis alors que les chefs de file de la troïka des créanciers de la
Grèce (UE-BCE-FMI) sont à Athènes. "ERT
appartient au peuple grec... C'est le seul média indépendant et la
seule voix publique, qui doit rester dans le domaine public (...) Nous
condamnons cette décision soudaine", a réagi le syndicat GSEE.
L'Union européenne de radio-télévision demande à la Grèce de changer d'avis
L'Union européenne de radio-télévision (UER) a demandé mardi à la Grèce d'annuler sa décision de fermer les chaînes. Le
président de l'UER, Jean-Paul Philippot, et sa directrice générale,
Ingrid Deltenre, ont écrit au Premier ministre grec Antonis Samaras pour
l'appeler à "user de tous ses pouvoirs pour annuler immédiatement cette
décision", indique l'UER dans un communiqué.
"L'existence de médias de service public et leur indépendance à
l'égard du gouvernement sont au coeur des sociétés démocratiques",
souligne cette organisation européenne, qui fait part de sa "profonde
consternation" après l'annonce par Athènes de cette mesure de
fermeture. "Il en résulte que toute
modification de grande portée dans le système de médias publics ne
devrait être décidée qu'après un débat ouvert et exhaustif au parlement
et non à travers un simple accord entre deux ministres", poursuit
l'UER. L'UER est une alliance de 56 organisations de médias de service public, dont ERT a été un des membres fondateurs en 1950.
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