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PSG: «C’est devenu n’importe quoi, il y a eu un mouvement de foule»

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PSG: «C’est devenu n’importe quoi, il y a eu un mouvement de foule» Empty PSG: «C’est devenu n’importe quoi, il y a eu un mouvement de foule»

Message par tisiphoné Mar 14 Mai - 15:47

Décryptage Retour sur les incidents de lundi soir autour du Trocadéro lors de la célébration du titre de champion de France du Paris Saint-Germain.
Par SYLVAIN MOUILLARD, LUCIE BACON

Comment la célébration d'un titre attendu depuis dix-neuf ans a-t-elle dégénéré en échauffourées urbaines avec trente-neuf interpellations, une trentaine de blessés et une polémique politique à la clé ? Retour sur les incidents qui ont émaillé la remise du trophée de champion de France au PSG, lundi soir.
Que s’est-il passé ?

En fin d’après-midi, 10 à 15 000 supporteurs du PSG convergent vers le Trocadéro, lieu choisi par la direction du club et la Ligue de football professionnel (LFP) pour les festivités du titre. Le capitaine Thiago Silva et ses coéquipiers doivent y présenter à leurs fans l’Hexagoal, le trophée de la Ligue 1. Joseph, 20 ans, était sur place, avec sa petite soeur. «Tout se passait bien au début. Mais il y avait plus de monde que ce que j’imaginais, raconte-t-il. J’ai demandé à un CRS s’il pensait qu’ils seraient assez, il m’a répondu "On verra, mais je ne pense pas".» Julien, 26 ans, évoque une ambiance «festive, bon enfant». Cet ancien abonné à Auteuil [une des tribunes historiques du Parc, avec celle de Boulogne, ndlr] s’avoue même «content de retrouver l’ambiance du Parc d’autrefois et de pouvoir faire la fête à l’ancienne, avec des fumigènes. Il n’y avait rien de dangereux».

Les choses commencent à se tendre quand un homme escalade un échaffaudage le long du musée de la Marine et se perche à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. «Il a excité tout le monde», dit Joseph. «Plusieurs personnes l’ont suivi, pour rigoler. On leur a dit d’arrêter, que c’était dangereux», précise Julien. Parce qu’ils trouvent ça «drôle», d’autres supporters envahissent la tribune de presse. «Elle aurait pu s’écrouler, souligne Julien. La société de sécurité privée était complètement débordée.» Le speaker du PSG, affolé, tente de calmer la foule. Peine perdue. «C’est devenu n’importe quoi, il y a eu un mouvement de foule. J’ai récupéré ma sœur qui suffoquait, elle était à deux doigt du malaise. On a aussi vu un autre enfant inconscient, dans les bras de sa mère», se souvient Joseph.

Dans la foule, la tension monte d’un cran. Les joueurs du PSG, venus présenter leur trophée, ne restent que cinq minutes sur le podium, rendus quasiment invisibles par les fumigènes. «Les choses ont beaucoup trop traîné, estime Julien. Ça a énervé les gens, d’autant qu’on était très mal placés. On ne voyait rien ! Le seul objectif, c’était d’avoir la Tour Eiffel sur la photo.» Vers 20 heures, l’ancien abonné quitte les lieux, quand les premiers fumigènes et bouteilles sont lancés vers les policiers. «Je me dis que ça va dégénérer. La plupart des gens font de même, déçus et dégoûtés.»

Une bataille rangée s’engage avec les policiers. Des projectiles de toutes sortes sont lancés sur les forces de l’ordre, qui répliquent à coups de gaz lacrymogènes. Débordés, les CRS quittent la place du Trocadéro vers 20h30, laissant place libre à plusieurs centaines de casseurs. Ceux-ci s’en donnent à coeur joie : vitrines brisées, commerces vandalisés, véhicules endommagés... la soirée se solde par trente-neuf interpellations et une trentaine de blessés.

Ultras, casseurs, qui a fait quoi ?

Qui est responsable des échauffourées survenues autour du Trocadéro : des supporteurs ultras, en conflit ouvert avec les directions du PSG depuis quelques années, ou des groupes de casseurs, venus profiter de la situation tendue ? Julien, l’ancien abonné en tribune Auteuil, réfute la thèse d’un événement organisé par des fans «historiques»: «Le seul truc qu’il y a eu, c’est la banderole "Liberté pour les ultras", déployée vers 19h30. Il n’y avait pas particulièrement de chants connus des tribunes entonnés par la foule. Si les anciens de Boulogne ou Auteuil avaient voulu faire passer un message, ils s’y seraient pris autrement.» Il précise : «De toute façon, c’est très difficile de savoir qui est qui. Des mecs avec des sweats à capuche, il y en avait plein, moi y compris. Il y avait sûrement de potentiels casseurs dans la foule, mais c’est difficile de faire le tri.»

Ce mardi, un communiqué signé par «d’ex-abonnés du Paris Saint-Germain» dénonce l’amalgame entre ultras et casseurs. «Les anciens abonnés du PSG n’ont pas, et n’ont jamais envisagé de nuire à la célébration du titre, même s’il est amer à nos yeux. Certains de nous étaient là, pacifiquement et ont fait des appels au calme par le biais de leurs mégas. Sans succès.» Indéniablement, le dialogue est rompu entre les supporteurs «historiques» du Parc et la direction du PSG. En 2010, le président Robin Leproux décide la dissolution des kops de Boulogne et Auteuil, dont les affrontements avaient causé la mort d’un supporteur, Yann Lorence. Le placement aléatoire des fans dans les tribunes devient la règle : le symbole d’une aseptisation du football, selon les ultras, qui estiment payer pour quelques centaines d’excités.

A lire aussi notre enquête «Les ultras du PSG, zlatanés !»

Depuis, le dialogue entre les deux parties est rompu. Christophe Uldry, ancien membre des Supras Auteil, estime toutefois que les échaufourrées de lundi soir ne sont pas dues aux ultras. «99% étaient des casseurs qui ont profité de l’opportunité pour faire des dégâts. Un ultra qui conteste ne va pas aller casser des magasins.» Mais il reconnaît que certains ont pu profiter de l’occasion pour dénoncer le plan Leproux : «Il ne faut pas s’étonner que la contestation prenne une tournure beaucoup plus dure, et je ne parle pas des casseurs mais bien des supporters. Quand les autorités ont eu affaire à des gens raisonnables, la seule réponse qu’elles ont apportée, c’est une répression aveugle. Aujourd’hui, il n’y a plus de leader ni d’association. Il ne reste que les plus durs et il n’y a plus de gens raisonnables pour cadrer les choses.»
Les policiers ont-ils failli ?

Outre le débat «ultras/casseurs», l’autre polémique du jour concerne la pertinence du dispositif policier déployé lundi soir. Les responsables de l’UMP tournent en boucle pour dénoncer l’incompétence du préfet de police de Paris, Bernard Boucault, et celle de Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur. «Je ne vois pas comment le préfet de police peut être maintenu dans ses fonctions», a ainsi déclaré Jean-François Copé, demandant au ministre de l’Intérieur de «prendre ses responsabilités». Le principal parti d’opposition a aussi demandé une commission d’enquête à l’Assemblée nationale.

De leur côté, deux syndicats de policiers (classés à droite) ont regretté la «sous-estimation» du risque. «Nous avons été débordés» alors que «nous savions tous ce qui aurait pu se passer», a jugé le secrétaire national du syndicat Alliance (gardiens de la paix), Fabien Vanhemerlyck. A Synergie, syndicat d’officiers, on pointe du doigt un travail insuffisant de détection des éléments à risque, notamment les interdits de stade, alors que des incidents avaient déjà eu lieu sur les Champs-Elysées dimanche soir.

Le préfet de police, de son côté, estime que les 800 hommes déployés étaient suffisants. Il s’est aussi interrogé sur la pertinence d’organiser la cérémonie au Trocadéro, face à la Tour Eiffel, un lieu en travaux pas forcément adapté à ce genre de raout. Dans son viseur : la LFP et le PSG... Quant à Manuel Valls, il organise ce mardi en fin d’après-midi une réunion avec tous les acteurs concernés. Interrogé à l'Assemblée, le ministre de l'Intérieur a déclaré que «les incidents du Trocadéro sont tout à fait intolérables. Le foot, et notamment à Paris, est malade».

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PSG: «C’est devenu n’importe quoi, il y a eu un mouvement de foule» Empty PSG - François Bayrou : "Manuel Valls a une part de responsabilité" Le président du MoDem appelle les pouvoirs publics à tirer un bilan de ce qui s'est passé lors de la remise du trophée de champion au club de la capitale.

Message par tisiphoné Mer 15 Mai - 13:51


Le président du MoDem, François Bayrou, a estimé mercredi que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, avait "une part de responsabilité", après les violences qui ont gâché lundi la fête du PSG au Trocadéro, et a appelé les pouvoirs publics à tirer un bilan de ce qui s'est passé. "Il a une part de responsabilité, en tout cas les services dont il est le chef ont une part de responsabilité", a réagi sur RMC et BFM TV le leader centriste à propos de Manuel Valls et des débordements des casseurs au Trocadéro.

"Pour moi, il y a deux choses qu'il faut identifier. La première concerne le renseignement", a poursuivi l'ancien candidat à la présidence de la République en s'interrogeant sur d'éventuels manquements du renseignement intérieur (qui a remplacé les renseignements généraux, NDLR). "Ce n'est peut-être pas organisé comme il faut. Il est impensable que les bandes de casseurs, qui sont venues en transports en commun et étaient donc repérables et identifiables, n'aient pas été ciblées pour qu'on puisse prévenir à l'avance des débordements", a-t-il dénoncé.

"La deuxième question est : pourquoi a-t-on accepté que la manifestation ait lieu dans un endroit ouvert où il y avait des échafaudages (réfection du musée de la Marine, NDLR) qui permettaient de donner des armes aux casseurs ?" "Alors, bien sûr, il y a une responsabilité des pouvoirs publics qui doivent voir ce qui n'a pas marché", a insisté M. Bayrou en soulignant également la responsabilité du club de football. Mais, "au lieu de se renvoyer la responsabilité, qu'on étudie précisément ce qui n'a pas marché et qu'on y porte remède, parce qu'il y a là quelque chose qui donne de la France une mauvaise image pour elle-même et pour l'extérieur", a-t-il conclu.

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