Syrie : le Hezbollah admet prêter main-forte à Assad

Hassan Nasrallah, le patron de la milice chiite libanaise, a reconnu mardi soir, pour la première fois, que ses troupes participaient aux combats avec les troupes du président syrien.

Comme certains membres de l'opposition syrienne l'affirmaient depuis quelques semaines, des membres du Hezbollah combattent bien en Syrie aux côtés des troupes de Bachar al-Assad. C'est Hassan Nasrallah, le leader emblématique de la milice chiite libanaise, qui l'a admis mardi soir.

"Ces derniers mois, l'armée syrienne a été contrainte de se retirer de certaines parties de la région de Qoussair, ce qui conduit les Libanais vivant dans cette région à se trouver confrontés à des groupes armés (ndlr : allusion à 13 localités habitées totalement ou majoritairement par des chiites libanais). Lorsque les attaques ont empiré et qu'un grand nombre de combattants se préparaient à prendre le contrôle de ces villages habités par les Libanais, il était normal d'offrir toute l'aide possible et nécessaire pour épauler l'armée syrienne, les comités populaires (ndlr : milices locales pro-régime) et les habitants libanais", a-t-il expliqué sur Al-Manar, la télévision du Hezbollah, en soulignant que "la bataille n'est pas finie".

Intervention de l'Iran ?

Plus globalement, Hassan Nasrallah a évoqué l'idée d'une possible intervention directe et plus importante de son mouvement, tout comme de l'Iran. "La Syrie compte dans la région de vrais amis qui ne permettront pas que ce pays tombe dans les mains des États-Unis, d'Israël ou des groupes takfiri", allusion aux extrémistes sunnites.

"Il y a actuellement des experts iraniens qui sont en Syrie depuis des dizaines d'année mais pas de forces militaires iraniennes car c'est maintenant le peuple syrien qui combat", a-t-il rappelé. "Mais si la situation devenait plus dangereuse, des États, des mouvements de résistance et d'autres forces seront dans l'obligation d'intervenir de manière efficace dans la confrontation sur le terrain", a-t-il ajouté.