Euro 2012 : "Permettez-moi de savourer la victoire"

Laurent Blanc, en conférence de presse, n'a pas souhaité se projeter plus loin après le succès contre l'Ukraine (2-0), vendredi à Donetsk, qui place les Bleus en bonne position pour la qualification en quart de l'Euro 2012, voulant surtout "savourer" la première victoire française en phase finale depuis 2006. Verbatim.

Cela aurait été dommage de ne pas jouer le match...
Laurent Blanc : Cela ne dépendait pas de nous. Quand le match a été arrêté, notre crainte était de ne pas le jouer parce qu'on s'était bien préparés. On a attendu un peu mais les choses se sont arrangées. Le stade était dans un bon état, ce qui nous a permis de jouer. J'avais peur qu'on veuille jouer à tout prix mais que la pelouse ne soit pas en bon état. Mais le stade a été bien préparé.

Comment se sont déroulées les longues minutes pendant l'interruption ?
Les deux équipes sont rentrées au vestiaire, les joueurs se sont changés et il y a eu une période de doute parce que la pluie ne cessait pas. Il y avait des éclairs, les officiels nous ont dit de rester tranquilles et qu'une décision serait prise. Les joueurs se sont changés et on est retournés en salle d'échauffement pour que les joueurs soient physiquement prêts pour la reprise.

Quelle a été la clé du succès ?
On avait très bien étudié l'adversaire. Les Suédois avaient dit qu'ils avaient trop attendu contre l'Ukraine. L'erreur à ne pas commettre, c'était de laisser l'équipe d'Ukraine se mettre en place. On avait décidé de jouer haut, d'être agressifs et d'écarter sur les côtés. On leur a posé énormément de problèmes et ils se sont retrouvés en grande difficulté. On a été dominateurs pendant presque tout le match. Il ne fallait pas lâcher, rester concentrés. On mérite cette victoire.

Vous êtes désormais en bonne position dans le groupe. Comment allez-vous aborder le dernier match contre la Suède ?
Après un nul lors du premier match, on était certains que le dernier match serait décisif et important. Ce sera le cas pour nous. Mais permettez-moi de savourer la victoire parce que cela faisait un petit moment que la France n'avait pas gagné de match en phase finale.

Que représente ce premier succès pour la France après six ans de disette ?
Six ans en compétition officielle, c'est très long. J'espère que la prochaine victoire de l'équipe de France ne sera pas dans six ans parce que, dans ce cas, je ne serai plus là pour vous en parler. Parce que j'aurai été viré bien avant.

Qu'avez-vous pensé de la prestation de Ménez ?
Je ne veux pas sortir une individualité mais c'est quelqu'un qui a besoin de confiance. Il a des qualités rares, il est capable de prendre la profondeur. Cette équipe d'Ukraine laissait pas mal d'espaces. Il fallait des joueurs capables de prendre la profondeur, rapides. Ménez a beaucoup de talent mais il faut qu'il prenne de la confiance au niveau international. C'est encourageant pour lui.