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Les communistes résistent à la tentation du maroquin

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Les communistes résistent à la tentation du maroquin Empty Les communistes résistent à la tentation du maroquin

Message par tisiphoné Ven 20 Avr - 17:38

Jean-Luc Mélenchon répète inlassablement qu'il n'ira pas dans un gouvernement socialiste. Il espère que ses aDernière photo de famille avant le premier tour. Jeudi soir, à la fin du meeting de Jean-Luc Mélenchon, à la porte de Versailles, tous les leaders du Front de gauche se sont donnés la main sur scène. PCF, Parti de gauche, Fase, Gauche unitaire, toutes les composantes étaient là pour cette symbolique de l'unité. En cas de duel Hollande-Sarkozy, la ligne ainsi formée résistera-t-elle à l'aspiration de l'entre-deux tours et à l'attrait d'un poste ministériel ?
A bas les renégats !

Mélenchon a trop clamé sur les toits qu'il n'irait pas dans un gouvernement socialiste (sauf à le diriger), pour se dédire. Il espère que ses alliés auront la même position que lui, si Hollande l'emporte. Le message lancé à la foule hier s'adressait d'ailleurs en creux aux communistes tentés par l'alliance avec le PS : "Avec mes camarades du Front de gauche nous serons, maintenant et pour toujours, la force autonome, indépendante, exigeante, qui ne se marchande pas, qui ne tripote rien sur les coins de bistrots, qui ne s'arrangera avec personne d'autre qu'avec le peuple lui-même, et avec son propre programme."

Dans l'entourage du candidat, on veut croire que les communistes resteront sur la même longueur d'onde. Un de ses conseillers souffle : "Les communistes n'iront pas, ou alors seulement les renégats". "Renégat", voilà l'anathème promis à celui qui brisera la ligne. Robert Hue, qui a quitté le PCF, y a déjà droit pour son soutien à François Hollande.
Porte blindée

Au Parti communiste, le ton est plus mesuré. "Chacun s'exprime avec son tempérament, mais au final on dit la même chose", explique le porte-parole Olivier Dartigolles. Pierre Laurent, secrétaire général du PCF – pourtant le plus à même d'espérer un poste – se veut ferme sur les barrières à la négociation : le refus du Mécanisme européen de stabilité (sur lequel le PS s'est abstenu) et le retour à la retraite à 60 ans. Dartigolles y ajoute la nouvelle répartition des richesses (le smic à 1.700 euros) et la VIe république avec redistribution des pouvoirs. A ce niveau-là l'obstacle ressemble de plus en plus à une porte blindée et scellée de l'intérieur. "C'est François Hollande qui a fermé la porte en disant 'c'est à prendre ou à laisser'", affirme le porte-parole.

Le regard des militants aussi pourrait être un frein à toute tentation. A la porte de Versailles, Marc, 24 ans, étudiant en histoire, a suivi la campagne de Mélenchon et il a une certitude : "Lui il n'ira pas. Et si les autres, Pierre Laurent ou Marie-Georges Buffet y vont, ça serait une trahison envers nous. On ne vote pas pour eux pour qu'ils utilisent nos voix comme ça après." Ian Brossat, patron du groupe communiste au Conseil de Paris, affirme qu'aujourd'hui une large majorité des militants serait contre la participation à un gouvernement. les communistes savent que le succès du Front de gauche s'est construit sur une position assez ferme vis à vis du PS. Pour Dartigolles, l'important est de ne pas gâcher la dynamique militante de la campagne par des négociations politiciennes : "on ne veut pas faire de mal à ceux chez qui on a soulevé de l'espoir."
Les trois points

Mais la fermeté de la position des communistes dépend en réalité beaucoup de leur score aux législatives. Le nombre de sièges à l'Assemblée sera un indicateur du niveau d'exigence que le Front de gauche pourra adopter pour faire valoir ses idées. Au PCF on prend le pari que "Hollandréou", comme ils le surnomment, ne tiendra pas longtemps. Si une forte contestation populaire monte dans le pays suite à une politique d'austérité, et que le gouvernement socialiste est obligé de mettre la barre à gauche toute, alors l'entrée au gouvernement pourra se négocier.

En attendant, les dirigeants communistes répètent : "il faut prendre les étapes les unes après les autres", dans un gimmick langue de bois qui rappelle furieusement "il faut prendre les matches les uns après les autres". On pourrait même y ajouter : "l'important c'est les 3 points". Autrement dit remporter la victoire. Le deuxième tour dès dimanche ? Même si certains l'évoquent, pour la plupart des responsables, le triomphe sera surtout de garder l'union sacré, même face au PS, en vue des législatives.

Mélenchon y a certainement pensé, en prêtant devant la foule "le serment de la porte de Versailles" : "Nous resterons unis jusqu'à la victoire de la révolution citoyenne, jusqu'à la victoire de la VIe république." Ce disant, il lève les bras, serrant dans ses mains celles de Pierre Laurent et de Marie George Buffet. Une foule qui acclame, des milliers de témoins, le pacte est scellé.
mis communistes resteront jusqu'au bout sur la même ligne
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