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Les militaires accusent les rebelles de "viols" dans le nord du Mali

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Les militaires accusent les rebelles de "viols" dans le nord du Mali Empty Les militaires accusent les rebelles de "viols" dans le nord du Mali

Message par tisiphoné Mer 4 Avr - 18:48

La junte militaire au pouvoir à Bamako a dénoncé mercredi 4 avril les "graves violations des droits de l'homme" dont serait victime la population dans le nord du Mali, sous contrôle des rebelles touaregs et des groupes islamistes. "Les femmes et les filles sont enlevées puis violées par les nouveaux occupants qui y dictent leur loi", indique un communiqué des militaires, qui ne fournit aucun autre détail, notamment sur l'ampleur de ces viols présumés.

Profitant du putsch à Bamako contre le président Amani Toumani Touré le 22 mars, les rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et des groupes islamistes ont pris en fin de semaine le contrôle des trois métropoles du nord du Mali - Kidal, Gao et Tombouctou - sans rencontrer de réelle résistance de la part d'une armée malienne en déroute.

La zone est depuis totalement isolée, inaccessible à la presse et aux organisations internationales. Mais de nombreux habitants interrogés au téléphone depuis Bamako ont fait état de saccages et pillages à Gao et Tombouctou, visant en particulier des bâtiments publics, des locaux et entrepôts d'ONG internationales.

LES SALAFISTES CONTRÔLENT TOMBOUCTOU

La ville de Kidal, dont le chef du groupe islamiste d'Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, est originaire, a été épargnée. A Tombouctou, les hommes du groupe salafiste ont pris le dessus sur les touaregs du MNLA et mis fin aux pillages. Trois des principaux chefs d'AQMI, dont Mokhtar Belmokhtar et Abou Zeid, ont été signalés mardi dans la ville aux côtés d'Iyad Ag Ghaly.
Dans un communiqué publié mercredi sur son site Internet, le MNLA a démenti ces informations, précisant qu'il "tient sa position face à tous les réseaux mafieux et se démarque de l'organisation Ansar Dine et autres [groupes] qui se dressent sur le chemin de la libération de l'Azawad". Mais selon des habitants interrogés mercredi, c'est toujours Ansar Dine qui controle fermement la ville. Iyad Ag Ghaly, qui se fait appeler "Cheikh", a fait du camp militaire son quartier général. Il multiplie les prêches défendant l'imposition de la charia et contre l'indépendantisme prôné par le MNLA.

Dans les rues, ses hommes contrôlent les véhicules. Plusieurs bars et débits d'alcool ont été saccagés dans la nuit de mardi à mercredi, tandis que femmes et filles sont désormais voilées, racontent des habitants. Une vingtaine d'hommes du MNLA qui n'ont pas encore quitté la ville sont cantonnés derrière l'aéroport, avec l'accord d'Iyad Ag Ghaly, toujours selon ces témoins.

EMBARGO

A Gao, trois groupes distincts se partagent le contrôle de l'agglomération, selon un député local, Abdou Sidibé. Le MNLA tient le camp militaire en périphérie. Le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe dissident d'AQMI dirigé essentiellement par des Maliens et des Mauritaniens, contrôle le camp en centre-ville et deux quartiers voisins avec Ansar Dine. Et il y a enfin les trafiquants et autres groupes criminels plus ou moins bien identifiés.
La montée en puissance de ces groupes djihadistes inquiète la communauté internationale, la France en tête, qui veut mobiliser contre le "péril islamiste" au Sahel et contre AQMI, à la fois au niveau régional et au Conseil de sécurité de l'ONU, selon le chef de la diplomatie française, Alain Juppé.

A Bamako, la junte militaire, sous embargo des pays d'Afrique de l'Ouest, continuait mercredi d'essayer de négocier des modalités d'une sortie de crise. Soumise depuis lundi à un embargo diplomatique, économique et financier imposé par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), la junte du capitaine Amadou Sanogo s'est vue infliger mardi de nouvelles sanctions par l'Union africaine et les Etats-Unis.

Elle reste également sous la menace d'une intervention militaire ouest-africaine, alors que les chefs d'état-major de la Cédéao doivent se retrouver jeudi à Abdijan pour activer une force militaire régionale déjà en alerte.
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