Militaires tués : "le même calibre, pas forcément la même arme", selon Guéant
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Militaires tués : "le même calibre, pas forcément la même arme", selon Guéant
Trois militaires tués en cinq jours dans la région toulousaine et une question : ces meurtres sont-ils liés ? Dimanche à Toulouse (Haute-Garonne), un parachutiste a été tué par un tireur en deux-roues. Jeudi, à une cinquantaine de kilomètres de là, à Montauban (Tarn-et-Garonne), deux autres paras ont été abattus et un troisième grièvement blessé par un tueur circulant en scooter. FTVi revient sur ces affaires qui présentent des similitudes troublantes alors que l'Armée de terre annonce des mesures de vigilance renforcées pour les militaires de la région toulousaine.
• Calibre identique
Alors que France Info a affirmé, vendredi, que la même arme a été utilisée à Toulouse et à Montauban, précisant qu'il s'agissait d'"une arme de poing de calibre 11.43 selon les expertises balistiques", le ministre de l'Intérieur a contredit cette information. Pour Claude Guéant, le ou les pistolets automatiques utilisés à Toulouse puis à Montauban sont "du même calibre" mais "pas forcément la même arme". Le ministre pense avoir une réponse sur ce point "dans la journée".
La veille, le procureur de Toulouse, Michel Valet, a indiqué que les enquêteurs se posaient des "questions sérieuses" en raison de "ressemblances" dans les deux affaires. Elles sont d'ailleurs suivies par la même unité de police : le Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse.
• Mode opératoire similaire
Jeudi, 14h10, à Montauban, un homme sur un puissant scooter, vêtu de noir et portant un casque à visière, descend de son engin et tire à bout portant sur ses victimes. Le tireur prend la fuite, laissant derrière lui une quinzaine de douilles ainsi qu'un chargeur, raconte Midi libre.
Dimanche, 16h10, à Toulouse, le meurtrier conduit lui aussi un scooter et tue sa cible d'une balle dans la tempe, comme le rapporte La Dépêche du Midi.
• La piste du "loup solitaire"
Selon les informations du Figaro, la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la PJ, qui n'est pourtant pas encore saisie, travaille sur "l'hypothèse du 'loup solitaire', un tueur fanatique en somme, qui se serait "auto-alimenté'".
• Cibles différentes
A Montauban, trois soldats ont été visés. Deux ont été tués. Agés de 26 et 24 ans, ils étaient en tenue militaire et sortaient de leur caserne du 17e régiment du génie parachutiste.
A Toulouse, la cible était isolée. Le maréchal des logis-chef de 30 ans n'était en outre pas en service et était donc vêtu en civil. Ce jour-là, ce sous-officier du 1er régiment de train parachutiste de Francazal, près de Toulouse, avait rendez-vous pour vendre sa moto. Cet homme divorcé n'avait pas d’antécédent judiciaire. Il était bien considéré par ses chefs du régiment, où il était arrivé en 2004, précise Midi libre.
• Circonstances dissemblables
A Toulouse, le crime a eu lieu dans le quartier résidentiel de Montaudran, dans l'est toulousain, près de la ceinture périphérique. Le militaire tué habitait non loin de là. Il était au guidon de sa moto, une puissante cylindrée, quand un homme est arrivé à sa hauteur en scooter avant de s'arrêter et de tirer.
A Montauban, les militaires se trouvaient près d'un distributeur de billets, dans un quartier tranquille et commerçant de Montauban. Le deux-roues du tireur était garé de manière à pouvoir observer les soldats franchissant les grilles de la caserne pour se rendre dans le petit centre commercial tout proche. "Une position qui laisse supposer la préméditation", commente La Dépêche du Midi. Pour le quotidien régional,"la piste du guet-apens pour un mobile encore indéterminé reste la plus crédible".
• Mobiles inconnus
Le ministre de la Défense, qui s'est rendu à Montauban, jeudi soir, a affirmé que, pour le moment, "rien ne permet d'écarter telle ou telle l'hypothèse". "Les motifs peuvent être extrêmement différents, depuis la démarche individuelle, jusqu'à quelque chose de collectif. Nous n'en savons rien", a poursuivi Gérard Longuet. "Tout doit être exploré, et c'est un travail intense, complexe, qui va mobiliser des dizaines d'enquêteurs."
Ces dernières années, des militaires du 17e Régiment de génie parachutiste auquel appartenaient deux des victimes ont régulièrement été déployés en Afghanistan. Quant au 1er Régiment du train parachutiste de la base de Francazal auquel appartenait le militaire tué à Toulouse, il a également effectué des missions sur le front afghan. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, s'est refusé, vendredi, à établir un lien entre ces meurtres et la présence de soldats français sur ce terrain d'opération.
"Ces actes peuvent avoir une connotation anti-institutionnelle", reconnaît un préfet de la Place Beauveau interrogé par le Figaro. "Ce genre d'exécution fait penser à la pire époque des attentats basques. Il y a une volonté de tuer à tout prix qui fait froid dans le dos, un acte de barbarie, un acte gratuit", a pour sa part dit la maire de Montauban.
• Calibre identique
Alors que France Info a affirmé, vendredi, que la même arme a été utilisée à Toulouse et à Montauban, précisant qu'il s'agissait d'"une arme de poing de calibre 11.43 selon les expertises balistiques", le ministre de l'Intérieur a contredit cette information. Pour Claude Guéant, le ou les pistolets automatiques utilisés à Toulouse puis à Montauban sont "du même calibre" mais "pas forcément la même arme". Le ministre pense avoir une réponse sur ce point "dans la journée".
La veille, le procureur de Toulouse, Michel Valet, a indiqué que les enquêteurs se posaient des "questions sérieuses" en raison de "ressemblances" dans les deux affaires. Elles sont d'ailleurs suivies par la même unité de police : le Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse.
• Mode opératoire similaire
Jeudi, 14h10, à Montauban, un homme sur un puissant scooter, vêtu de noir et portant un casque à visière, descend de son engin et tire à bout portant sur ses victimes. Le tireur prend la fuite, laissant derrière lui une quinzaine de douilles ainsi qu'un chargeur, raconte Midi libre.
Dimanche, 16h10, à Toulouse, le meurtrier conduit lui aussi un scooter et tue sa cible d'une balle dans la tempe, comme le rapporte La Dépêche du Midi.
• La piste du "loup solitaire"
Selon les informations du Figaro, la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la PJ, qui n'est pourtant pas encore saisie, travaille sur "l'hypothèse du 'loup solitaire', un tueur fanatique en somme, qui se serait "auto-alimenté'".
• Cibles différentes
A Montauban, trois soldats ont été visés. Deux ont été tués. Agés de 26 et 24 ans, ils étaient en tenue militaire et sortaient de leur caserne du 17e régiment du génie parachutiste.
A Toulouse, la cible était isolée. Le maréchal des logis-chef de 30 ans n'était en outre pas en service et était donc vêtu en civil. Ce jour-là, ce sous-officier du 1er régiment de train parachutiste de Francazal, près de Toulouse, avait rendez-vous pour vendre sa moto. Cet homme divorcé n'avait pas d’antécédent judiciaire. Il était bien considéré par ses chefs du régiment, où il était arrivé en 2004, précise Midi libre.
• Circonstances dissemblables
A Toulouse, le crime a eu lieu dans le quartier résidentiel de Montaudran, dans l'est toulousain, près de la ceinture périphérique. Le militaire tué habitait non loin de là. Il était au guidon de sa moto, une puissante cylindrée, quand un homme est arrivé à sa hauteur en scooter avant de s'arrêter et de tirer.
A Montauban, les militaires se trouvaient près d'un distributeur de billets, dans un quartier tranquille et commerçant de Montauban. Le deux-roues du tireur était garé de manière à pouvoir observer les soldats franchissant les grilles de la caserne pour se rendre dans le petit centre commercial tout proche. "Une position qui laisse supposer la préméditation", commente La Dépêche du Midi. Pour le quotidien régional,"la piste du guet-apens pour un mobile encore indéterminé reste la plus crédible".
• Mobiles inconnus
Le ministre de la Défense, qui s'est rendu à Montauban, jeudi soir, a affirmé que, pour le moment, "rien ne permet d'écarter telle ou telle l'hypothèse". "Les motifs peuvent être extrêmement différents, depuis la démarche individuelle, jusqu'à quelque chose de collectif. Nous n'en savons rien", a poursuivi Gérard Longuet. "Tout doit être exploré, et c'est un travail intense, complexe, qui va mobiliser des dizaines d'enquêteurs."
Ces dernières années, des militaires du 17e Régiment de génie parachutiste auquel appartenaient deux des victimes ont régulièrement été déployés en Afghanistan. Quant au 1er Régiment du train parachutiste de la base de Francazal auquel appartenait le militaire tué à Toulouse, il a également effectué des missions sur le front afghan. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, s'est refusé, vendredi, à établir un lien entre ces meurtres et la présence de soldats français sur ce terrain d'opération.
"Ces actes peuvent avoir une connotation anti-institutionnelle", reconnaît un préfet de la Place Beauveau interrogé par le Figaro. "Ce genre d'exécution fait penser à la pire époque des attentats basques. Il y a une volonté de tuer à tout prix qui fait froid dans le dos, un acte de barbarie, un acte gratuit", a pour sa part dit la maire de Montauban.
Qui a tué les militaires de Montauban et Toulouse ?
L'affaire est jugée grave et préoccupante par les services de police, qui n'écartent aucune hypothèse dans l'affaire des militaires assassinés jeudi 15 mars à Montauban et dimanche 11 mars à Toulouse. Les enquêteurs savent désormais que les victimes ont toutes été atteintes par la même arme, donc potentiellement par le même tireur. Dans les deux cas, le tireur a agi sans ôter son casque, en plein jour et en pleine rue, avant de prendre la fuite sur un deux-roues de grosse cylindrée. Cinquante enquêteurs et tous les services de police judiciaire sont à ses trousses. Qui est-il et quelles peuvent être ses motivations ? FTVi fait le point sur les différentes pistes.
• L'hypothèse d'un déséquilibré
Un homme parti en croisade solitaire contre l'armée, contre laquelle il vouerait une haine ou chercherait à se venger. C'est l'hypothèse la plus probable, mais aussi la pire, selon un enquêteur cité par Le Parisien, car "cela signifie que le tueur peut continuer à frapper au gré de son errance criminelle".
• L'hypothèse terroriste
Le 17e régiment de parachutistes de Montauban, auquel appartenaient les deux hommes tués jeudi, a notamment été déployé en Indochine, en Algérie, au Liban et dernièrement en Afghanistan. Ce qui pourrait motiver une attaque terroriste. Parmi les services de police saisis figure ainsi la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire. Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a déclaré jeudi que "toutes les pistes" devaient être examinées.
Malgré tout, les circonstances des meurtres – un homme isolé muni d'une arme de poing – ne correspond pas aux modes opératoires classiques en matière d'acte terroriste. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, s'est refusé à établir un lien avec la présence de soldats français en Afghanistan.
• L'hypothèse d'un acte raciste
Les trois victimes, un soldat de 30 ans tué à Toulouse, et deux soldats de 24 et 26 ans tués à Montauban, sont d'origine maghrébine. Un quatrième parachutiste, 28 ans, atteint à Montauban, entre la vie et la mort, est noir.
Pour autant, le procureur de la République de Toulouse, qui supervise l'enquête, a refusé de considérer cette similitude entre les victimes. "Pour moi, j'ai quatre citoyens français qui ont été victimes dans cette affaire et je m'en tiendrai là", a dit Michel Valet vendredi.
• L'hypothèse d'un règlement de comptes
Ces exécutions à bout portant et l'utilisation d'un calibre 11,43 évoquent le grand banditisme. Mais cette hypothèse ne paraît pas la plus probable. En effet, les paras de Montauban et Toulouse ne se connaissaient pas. Ils ont eu des parcours militaires très différents, selon le procureur : certains ont été déployés sur des théâtres extérieurs, l'un en Afrique, un seul est allé en Afghanistan, d'autres ont effectué la plus grosse partie de leur carrière en France. En outre, les victimes sont toutes présentées comme de "très bons citoyens" dont un seul s'était signalé par un simple excès de vitesse.
• L'hypothèse d'un déséquilibré
Un homme parti en croisade solitaire contre l'armée, contre laquelle il vouerait une haine ou chercherait à se venger. C'est l'hypothèse la plus probable, mais aussi la pire, selon un enquêteur cité par Le Parisien, car "cela signifie que le tueur peut continuer à frapper au gré de son errance criminelle".
• L'hypothèse terroriste
Le 17e régiment de parachutistes de Montauban, auquel appartenaient les deux hommes tués jeudi, a notamment été déployé en Indochine, en Algérie, au Liban et dernièrement en Afghanistan. Ce qui pourrait motiver une attaque terroriste. Parmi les services de police saisis figure ainsi la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire. Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a déclaré jeudi que "toutes les pistes" devaient être examinées.
Malgré tout, les circonstances des meurtres – un homme isolé muni d'une arme de poing – ne correspond pas aux modes opératoires classiques en matière d'acte terroriste. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, s'est refusé à établir un lien avec la présence de soldats français en Afghanistan.
• L'hypothèse d'un acte raciste
Les trois victimes, un soldat de 30 ans tué à Toulouse, et deux soldats de 24 et 26 ans tués à Montauban, sont d'origine maghrébine. Un quatrième parachutiste, 28 ans, atteint à Montauban, entre la vie et la mort, est noir.
Pour autant, le procureur de la République de Toulouse, qui supervise l'enquête, a refusé de considérer cette similitude entre les victimes. "Pour moi, j'ai quatre citoyens français qui ont été victimes dans cette affaire et je m'en tiendrai là", a dit Michel Valet vendredi.
• L'hypothèse d'un règlement de comptes
Ces exécutions à bout portant et l'utilisation d'un calibre 11,43 évoquent le grand banditisme. Mais cette hypothèse ne paraît pas la plus probable. En effet, les paras de Montauban et Toulouse ne se connaissaient pas. Ils ont eu des parcours militaires très différents, selon le procureur : certains ont été déployés sur des théâtres extérieurs, l'un en Afrique, un seul est allé en Afghanistan, d'autres ont effectué la plus grosse partie de leur carrière en France. En outre, les victimes sont toutes présentées comme de "très bons citoyens" dont un seul s'était signalé par un simple excès de vitesse.
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