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Le gouvernement égyptien présente sa démission

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Le gouvernement égyptien présente sa démission Empty Le gouvernement égyptien présente sa démission

Message par tisiphoné Lun 21 Nov - 21:38

A la suite des affrontements meurtriers de ces dernières 48 heures sur la place Tahrir, au Caire, le gouvernement égyptien a présenté lundi soir sa démission au Conseil suprême des forces armées (CSFA), a annoncé son porte-parole, Mohamed Hegazy, cité par l'agence officielle Mena. Le porte-parole du gouvernement a précisé que "compte tenu des circonstances difficiles que traverse le pays à l'heure actuelle, le gouvernement continuera à exercer la plénitude de ses pouvoirs jusqu'à ce qu'une décision soit arrêtée sur son offre de démission", rapporte l'agence Mena.

La confusion régnait dans la soirée quant à la suite donnée par le pouvoir militaire à cette offre. Selon la chaîne qatarie Al-Jazira, citant des sources anonymes, le CSFA, au pouvoir depuis la chute, le 11 février, du président Hosni Moubarak, aurait accepté la démission du gouvernement d'Essam Charaf. Une information immédiatement contredite par la télévision d'Etat égyptienne qui, citant une source militaire, a indiqué que le CSFA aurait refusé cette démission. Le ministre de l'information, Osama Haikel, cité par l'agence Mena, a ensuite déclaré que l'armée ne s'était pas encore prononcée, laissant planer l'incertitude sur cette vacance à une semaine du premier scrutin législatif depuis le départ de l'ancien raïs.
UNE REVENDICATION PRINCIPALE DES MANIFESTANTS

La démission du gouvernement d'Essam Charaf constituait l'une des principales revendications des mouvements encadrant les manifestants présents place Tahrir, au Caire, à l'instar de la Coalition des jeunes de la révolution du 25 janvier ou du Mouvement du 6 avril, en réponse aux affrontements meurtriers entre manifestants et forces de l'ordre. Ils ont appelé lundi les Egyptiens à se rendre place Tahrir, mardi 22 novembre à 16 heures, pour une "Marche du million pour le salut national" afin d'obtenir la démission du gouvernement et la constitution d'un gouvernement de salut national.

Les affrontements ont fait au moins vingt-quatre morts depuis samedi 19 novembre selon le responsable de la morgue du Caire, qui a revu son bilan à la baisse, lundi en milieu d'après-midi. Parmi les personnes tuées, certaines sont mortes par balle, les autres par asphyxie après que la police eut utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Plus de 750 personnes ont également été blessées dans la capitale et des dizaines arrêtées.

Les affrontements se sont poursuivis lundi, malgré la médiation de l'imam de la mosquée Omar Makram, qui à la télévion publique assurait qu'un accord avait été trouvé pour mettre fin aux violences. Mais les policiers anti-émeutes tiraient encore avec des grenades lacrymogènes sur des milliers de manifestants répartis en petits groupes, qui répondaient à coup de pierres.
En présentant sa démission, le gouvernement a appelé "les Egyptiens à la retenue et au calme en vue d'un retour de la stabilité dans le pays et la tenue d'élections parlementaires, première étape vers l'instauration de la démocratie". Le gouvernement a également réaffirmé son profond "regret face à ces événements douloureux".

DOUTES SUR LA TENUE DES ÉLECTIONS

Le gouvernement de transition a cherché en vain une solution de sortie de crise. Dimanche après-midi, le premier ministre, Essam Charaf, a tenu une réunion afin de trouver les moyens de contenir la colère du peuple, après s'être entretenu dans la matinée avec des membres du conseil militaire qui tient les rênes du pays.

Pour protester contre la réaction du gouvernement face aux violences, le ministre égyptien de la culture, Imad Abou Ghazi, a présenté sa démission lundi, selon l'agence officielle égyptienne MENA. Les Frères musulmans, donnés favoris des prochaines élections législatives, ont, dans un communiqué, condamné l'intervention des forces de sécurité au Caire : "Cela rappelle les pratiques du ministère de l'intérieur de l'ancien régime."

Pour l'exécutif, ces affrontements sont très malvenus, car les Egyptiens doivent voter le 28 novembre pour élire les représentants de l'Assemblée du peuple (chambre des députés). Ce scrutin doit se dérouler au total sur quatre mois. L'armée s'est engagée à rendre le pouvoir aux civils après l'élection d'un nouveau président. Le fait que la date de la présidentielle ne soit toujours pas connue suscite de nombreuses craintes de voir les militaires s'accrocher au pouvoir.
LE POUVOIR AUX CIVILS

Plusieurs personnalités politiques et des intellectuels, parmi lesquels l'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Mohamed ElBaradei, ont publié un document demandant un délai supplémentaire pour les élections législatives, dans le cadre d'une révision du calendrier politique du pays. Selon l'agence de presse officielle MENA, ils réclament aussi la formation d'un gouvernement de salut national.
Le Conseil suprême des forces armées a présenté au début du mois une proposition constitutionnelle accordant à l'armée une autorité exclusive sur la gestion de ses affaires et de son budget. Cette disposition devait être négociée avec les groupes islamistes et libéraux mais les discussions ont été rompues. Et pour cause, les Frères musulmans considèrent que c'est à l'assemblée élue de rédiger une nouvelle Constitution, pas au pouvoir militaire.
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