La gauche revendique une "victoire historique"

"Pour la première fois de la Ve République, le Sénat va connaître l'alternance". Jean-Pierre Bel, président du groupe PS au Sénat, n'a pas attendu la confirmation officielle du ministère de l'intérieur pour annoncer la victoire de la gauche au Sénat. Selon celui qui est pressenti pour devenir le nouveau président de la Haute Assemblée, la gauche dispose, en début de soirée, "de façon certaine", d'au moins 175 sièges à la Haute assemblée, soit "au-delà de la majorité absolue".

"Il nous appartient de bâtir un nouveau Sénat, réellement représentatif des territoires", "Un sénat plus moderne et plus modeste", a promis M. Bel, avant de préciser : "Je veux tendre la main à tous ceux qui veulent rejoindre cette nouvelle majorité".

L'UMP est plus prudente et refuse de s'avouer vaincue, même si la ministre de l'économie, Valérie Pécresse, a dit "regretter" ce résultat et être "triste" pour Gérard Larcher et ses équopes. Mais à gauche, on célèbre la victoire.



François Hollande et Martine Aubry se sont rendus au Palais du Luxembourg en début de soirée, dimanche 25 septembre. Ils étaient côte-à-côte pendant le bref discours de M.Bel.

Le favori des sondages pour la primaire socialiste a estimé que "si les résultats se confirment, c'est une échec sérieux, pour ne pas dire grave pour Nicolas Sarkozy". "Pour la première fois depuis la 5ème République, la gauche serait majoritaire dans cette haute assemblée, c'est un événement historique". "Ce serait aussi pour le prochain président de la République, s'il est de gauche, un sérieux atout".

Harlem Désir, premier secrétaire du PS par intérim, a estimé sur Public Sénat : "Je crois que ce qui s'est exprimé aujourd'hui, c'est une sanction à l'égard de l'UMP, de l'étouffoir qu'elle a mis sur les collectivités locales (...) je crois que c'est une poussée historique de la gauche puisque dans la plupart des départements, nous progressons,nous conquerrons des sièges ; et je crois que c'est un signe encourageant pour 2012".

Le chef de file des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault a pour sa part estimé que "l'alternance au Sénat est le préambule de la présidentielle et des législatives".