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Ce que Julian Assange dit redouter s'il est extradé aux États-Unis

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Ce que Julian Assange dit redouter s'il est extradé aux États-Unis Empty Ce que Julian Assange dit redouter s'il est extradé aux États-Unis

Message par tisiphoné Jeu 11 Avr - 22:59

11.04.2019

INTERNATIONAL - Réfugié depuis sept ans dans l’ambassade d’Équateur à Londres, Julian Assange a été arrêté ce jeudi 11 avril.

Pour justifier cette arrestation, et le placement en garde à vue de Julian Assange, Scotland Yard a tout d’abord évoqué un mandat délivré en juin 2012 par un tribunal londonien pour non-présentation à la justice. Un délit passible d’un an de prison, pour lequel il a été immédiatement reconnu coupable jeudi après-midi.

Mais dans un communiqué diffusé un peu plus tard, la police britannique a indiqué que l’arrestation résultait également “d’une demande d’extradition” des autorités américaines. De quoi raviver la pire crainte du principal intéressé, désormais placé en garde à vue, qui redoute depuis toujours d’être envoyé aux États-Unis où il se voit comme l’ennemi public numéro un.
Un “risque de finir comme un mort vivant”

Cela fait 10 ans que la guerre couve entre les États-Unis et Julian Assange. Et alors qu’il a été arrêté ce jeudi, sa mère l’a réaffirmé: la principale menace reste une extradition vers le pays de l’Oncle Sam. “Julian est susceptible de comparaître devant un magistrat britannique dans les 24 heures. (...) Notre objectif est, comme toujours, d’EMPÊCHER une extradition aux États-Unis !”, a ainsi déclaré Christine Assange.

Pourquoi cette crainte en particulier? Parce que depuis qu’il a révélé en 2010 des données diplomatiques et militaires très sensibles, ainsi que des courriels compromettants échangés par les démocrates pendant la campagne présidentielle de 2016, Julian Assange se voit comme une cible de choix pour les États-Unis et redoute d’être inculpé pour atteintes à la sécurité nationale.

S’il ne redoute pas véritablement la peine de mort (qui existe encore dans la majorité des États américains), Assange n’exclut pas la possibilité d’être torturé. “Ça ne veut pas dire que le risque n’existe pas que je finisse comme un mort vivant. Il y a aux États-Unis des lois pour les cas de sécurité nationale et de terrorisme. Ils mettent des gens au secret. (...) Il faut être réaliste. Ce n’est pas un système où, si vous êtes un cas de sécurité nationale, vous pouvez attendre de la justice. Il ne faut pas s’attendre à de la justice pour moi”, affirmait-il en 2015 depuis l’ambassade équatorienne de Londres où il a trouvé refuge après l’échec de tous ses recours pour éviter d’être arrêté.

Une enquête a été lancée sur Wikileaks aux États-Unis dès 2010 et une plainte a été déposée en 2016 contre Assange par le parti démocrate. Mais jusqu’à ce 11 avril, où la demande d’extradition et l’inculpation pour association de malfaiteurs en vue de commettre un “piratage informatique” ont formellement été déposées contre lui, Julian Assange n’était officiellement pas inculpé par la justice américaine.

En novembre 2018 pourtant, ses craintes vis-à-vis des États-Unis avaient trouvé un nouvel écho: un document fédéral faisant état d’une inculpation secrète à son encontre avait accidentellement fuité et la justice américaine avait refusé de dévoiler les chefs d’accusation retenus, en dépit des demandes des médias et des avocats d’Assange.

Dans l’acte d’inculpation, diffusé ce jeudi, l’Australien est accusé d’avoir accepté d’aider l’ex-analyste du renseignement américain Chelsea Manning à obtenir un mot de passe pour accéder à des milliers de documents classés secret-défense, ensuite publiés sur Wikileaks. Chelsea Manning a de son côté été écrouée début mars pour avoir refusé de témoigner dans l’enquête.

Selon les déclarations du président équatorien ce jeudi, le Royaume-Uni s’est engagé à ne pas extrader Assange vers un pays appliquant la peine de mort, ce qui laisse planer le doute en raison des différentes législations fédérales des États-Unis. L’audience pour la demande d’extradition a été fixée au 2 mai. Son avocat a d’ores et déjà fait savoir que son client s’y opposerait. Son inculpation américaine pour piratage informatique pourrait lui valoir au maximum 5 ans de prison.
À l’origine pourtant, la menace est suédoise

Pourtant, depuis plus de 10 ans, c’est surtout la justice européenne qui menace officiellement et directement Julian Assange. Un mois après la publication en 2010 de plus de 250.000 documents embarrassants pour les États-Unis, le fondateur de Wikileaks, réfugié en Suède, a été accusé de viol et agression sexuelle par deux Suédoises. Une enquête a été ouverte dans la foulée et un mandat d’arrêt européen lancé.

Assange a toujours nié les faits et crié au complot. “Je n’ai pas été accusé, les femmes ont dit qu’elles n’avaient pas été violées. Il y a des SMS disant que la police a fabriqué des preuves”, affirmait-il ainsi en 2015, interrogé par la Radio Télévision Suisse.

“Cette accusation suédoise est apparue quand l’affaire américaine était déjà en cours. Elle a été abandonnée puis reprise quand on a sorti l’affaire des télégrammes diplomatiques. Techniquement, c’est ce qui m’a retenu piégé ici au Royaume-Uni. (...) Nos adversaires (...) ont décidé d’utiliser ces faits allégués en Suède pour détourner l’attention du cas des États-Unis et des investigations en Grande-Bretagne”, ajoute-t-il.

En Suède, l’affaire a été classée une première fois en 2017, faute de pouvoir faire avancer l’enquête. Une des plaintes est depuis tombée sous le coup de la prescription. Mais ce jeudi, après l’arrestation de Julian Assange, l’avocate de la deuxième plaignante a annoncé qu’elle ferait tout pour faire rouvrir l’enquête pour viol, qui ne sera prescrite qu’en 2020.

“Nous allons tout faire pour que les procureurs rouvrent l’enquête suédoise et qu’Assange soit remis à la Suède et traduit en justice pour viol”, a déclaré Elisabeth Massi Fritz à l’AFP. Il encourrait alors six ans de prison.


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