Allemagne: un évêque démissionne après des accusations de violence physique

L'évêque d'Augsbourg (sud de l'Allemagne), accusé d'avoir frappé d'anciens élèves d'un orphelinat catholique, a présenté sa démission mercredi soir dans une lettre au pape, affirme le quotidien allemand Augsburger Allgemeine à paraître jeudi.

Dans ce courrier adressé à Benoît XVI, l'évêque Walter Mixa demande à être démis de ses fonctions d'évêque d'Augsbourg et d'évêque militaire de l'armée allemande, selon le journal, qui a reçu une déclaration écrite de Mgr Mixa faisant part de cette décision.

L'évêque estime que les "discussions publiques persistantes" sur sa personne ont "durement affecté les prêtres et les croyants" et a donc pris cette décision "pour éviter d'autres préjudices à l'Eglise et pour (lui) permettre un renouveau", selon le quotidien.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de la conférence épiscopale allemande n'était pas en mesure mercredi soir de confirmer cette demande de démission. L'évêché d'Augsbourg n'était pas joignable dans l'immédiat.

Mgr Mixa est au coeur d'une polémique en Allemagne depuis la récente parution dans la presse de témoignages d'anciens élèves de l'orphelinat catholique de Schrobenhausen (sud) l'accusant de violences physiques dans les années 1970 et 1980, alors qu'il était prêtre dans cette commune.

Après avoir fermement démenti ces accusations dans un premier temps, l'évêque a admis avoir frappé des élèves à cette époque et a demandé pardon pour ces faits. Par ailleurs, Mgr Mixa, qui était à l'époque responsable de la fondation de cet orphelinat, est accusé d'avoir détourné de l'argent de l'institution.

Alors que l'Eglise catholique allemande est secouée depuis des semaines par des révélations en cascade sur des cas d'abus sexuels au sein de ses institutions, cette nouvelle affaire avait mis dans l'embarras la conférence épiscopale allemande.

Son président, l'évêque Robert Zollitsch, avait suggéré mercredi une pause pour Mgr Mixa.

max56 a écrit:Il y a une campagne médiatique contre benoit 16 depuis l'affaire Williamson.

Aux États-Unis, les prêtres mis en cause représentent 4 % de l’ensemble des prêtres en fonction au cours de ces 52 dernières années. « La vérité est que toutes les institutions s’occupant d’enfants attirent des personnes qui cherchent un contact illicite avec les mineurs : associations sportives, services sociaux et naturellement les Églises », explique Manfred Lütz, directeur de l’hôpital psychiatrique de Cologne.

« On pelote les élèves dans les écoles américaines. On les viole. On leur court après, on les séduit et ils pensent être amoureux, » indiquait un communiqué de presse d'Associated Press en 2007 au sujet d'une enquête que l'agence de presse avait menée pendant un an. L'agence dévoilait également que les administrateurs des écoles publiques transféraient systématiquement les professeurs responsables de ces sévices d'un district scolaire à l'autre.

Selon Carol Shakeshaft, auteur d'une étude pour le ministère de l'Éducation américain et commandé par le Congrès en 2002, « les atteintes et sévices sexuels perpétrés sur les élèves dans les écoles sont probablement 100 fois plus fréquents que ceux commis par des prêtres. »

Le 4 septembre 1997, le ministère de l'Éducation nationale français diffusait une circulaire interne demandant de signaler les cas d'abus sexuels. Dans les cinq mois qui suivirent, 345 affaires furent rapportées.

Depuis lors, l'Éducation nationale ne couvre plus « ses pédophiles » : une vraie révolution culturelle qui n'est d'ailleurs pas sans risques de dérives. En 1995, Georges Bernede, alors directeur adjoint des lycées et collèges, confiait encore, pudique, à L'Express : « Lorsqu'un enseignant est soupçonné d'être à risque, la meilleure solution consiste, sans doute, à lui donner un travail administratif... Dans toutes les institutions, on répugne à ne pas régler ces problèmes en interne. » Aujourd'hui, surtout après l'affaire Dutroux, plus question de s'en tenir à des blâmes pâlots et à des mutations pour « convenances personnelles ».

Il faut cependant rappeler que la majorité des crimes pédophiles ont pour auteurs des membres de la famille de l’enfant (inceste) ou des proches. À titre d’exemple, selon un rapport publié en 2008 par le réseau irlandais de crise sur les viols (RCNI), 50,8 % des agresseurs sont des parents, 34 % des proches (voisins, amis), et 3,4 % des figures d’autorité (prêtre, instituteur…).

Ce vendredi, les évêques de France,
reprenant le mot du pape, ont exprimé leur "honte" quant aux scandales
de pédophilie qui secouent l'Eglise catholique.
Dans le même temps, on a appris que
dans l'Aube, un curé interpellé le lundi 22 mars a été mis en examen
pour "agressions sexuelles et détention d'images pédopornographiques".
Des photos pédophiles sur le PC d'un curé
Dans son édition du jour, le journal "L'Est Eclair" a révélé qu'une "plainte a été déposée par un jeune majeur" contre le père Jacques Breton, curé de Marcilly-le-Hayer, pour "des faits d'agressions sexuelles dont il aurait été victime".
Selon le quotidien régional, les enquêteurs ont découvert sur l'ordinateur du curé "des photographies souvenirs de moments passés en compagnie d'adolescents". "Des images à caractère pédopornographique sur lesquelles les enfants apparaissent nus" et dont le prêtre aurait reconnu être l'auteur.
Relâché à l'issue de sa garde à vue, le père Jacques Breton a été placé sous contrôle judiciaire, avec
notamment l'interdiction de côtoyer des mineurs.
Se disant bouleversé par cette nouvelle, l'évêque de Troyes Marc Stenger a adressé sa "première pensée"à "ceux qui sont blessés par ces actes, jeunes, victimes, familles". Ila toutefois rappelé que "l'heure ne doit pas être au jugement et à la condamnation", car "il faut attendre de connaître la vérité des faits".
Durant l'enquête qui devrait durer plusieurs semaines, l'évêque a indiqué que le prêtre incriminé resteraitloin de sa paroisse de Marcilly-le-Hayer.

L’auteur, prêtre catholique, s’est longuement formé auprès de Graf Dürckheim en Forêt Noire. Régulièrement, il se rend au Japon dans un monastère zen. Il nous parle ici de la manière dont il concilie le bouddhisme zen avec la tradition chrétienne. Vidéo VHS secam - Durée 75 mn

bister a écrit:A part ça.. l'église est responsable.. ben oui.. j'attend de voir ce qui se cache derrière tout ça