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Nicolas Sarkozy au "Figaro" : "Cette fois, fini de rire"

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Nicolas Sarkozy au "Figaro" : "Cette fois, fini de rire"  Empty Nicolas Sarkozy au "Figaro" : "Cette fois, fini de rire"

Message par tisiphoné Ven 21 Mar - 10:24

21.03.2014

Muet depuis sa défaite à la présidentielle, l'ancien président publie une tribune dans "Le Figaro" dans laquelle il s'inquiète des dérives de la République.

Trop, c'est trop ! Acculé de toute part, menacé par cinq affaires dans lesquelles il n'a jusqu'ici pas été mis en examen, Nicolas Sarkozy ne pouvait pas rester inerte. Après la contre-attaque de Me Thierry Herzog, son avocat, qui a demandé au procureur de Paris de rendre publics les documents prouvant sa bonne foi et porte plainte pour violation du secret de l'instruction, l'ancien président publie un long texte dans Le Figaro daté de vendredi 21 mars. Pas de prise de position politique, ni de programme, ni même les prémices d'un retour en politique, mais un plaidoyer pour s'indigner des moyens déployés contre lui et du sort qui lui est réservé.

"Rompre le silence"


"Je crois qu'il est aujourd'hui de mon devoir de rompre ce silence. Si je le fais, c'est parce que des principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent", écrit Nicolas Sarkozy dans cette tribune intitulée "Ce que je veux dire aux Français", publiée à trois jours du premier tour des municipales. Il est visé par une information judiciaire ouverte le 26 février par le parquet national financier pour trafic d'influence et violation du secret professionnel. Pendant plus de six mois, il a été mis sur écoute, dans le cadre de l'instruction sur un présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

"Les juges entendent les discussions que j'ai avec les responsables politiques français et étrangers. Les conversations avec mon avocat ont été enregistrées sans la moindre gêne. L'ensemble fait l'objet de retranscriptions écrites dont on imagine aisément qui en sont les destinataires !" lance-t-il. Les juges en charge de l'enquête cherchent à déterminer si le magistrat de la Cour de cassation Gilbert Azibert a usé de son influence à son profit sur une décision concernant la saisie des agendas de l'ex-président dans l'affaire Bettencourt.

De surcroît, des extraits de ces écoutes, diffusés par Mediapart, ont renforcé les soupçons pesant sur lui dans cette affaire qui l'embarrasse depuis dix jours. Son avocat Thierry Herzog a annoncé jeudi qu'il allait porter plainte pour violation du secret de l'instruction. "Vous lisez bien. Ce n'est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l'Allemagne de l'Est et les activités de la Stasi. (...) Il s'agit de la France", s'insurge l'ex-chef de l'État. Et de poursuivre : "Suis-je en droit de m'interroger sur ce qui est fait de la retranscription de mes conversations ?", ironisant sur les déclarations de Christiane Taubira et de Manuel Valls "pas au courant" : "De qui se moque-t-on ?"

"Toute comparaison avec des dictatures est forcément insupportable", a réagi tard dans la nuit François Hollande depuis Bruxelles, ajoutant toutefois ne vouloir répondre "à aucune polémique" avec son prédécesseur. Dans un communiqué, le Premier ministre a qualifié de "grave faute morale" le fait pour Nicolas Sarkozy "de mettre en cause l'honneur de la justice et de la police". Jean-Marc Ayrault a jugé aussi que la "comparaison" entre la France et l'Allemagne de l'Est était "insupportable". "Je n'entends pas accepter cette injure", a réagi Mme Taubira. Le numéro un du PS, Harlem Désir, a "dénoncé avec force l'attaque inouïe" de l'ex-président "contre les institutions de la République". En revanche, le président de l'UMP, Jean-François Copé, a qualifié la tribune de M. Sarkozy de "réponse courageuse" et "indispensable aux accusations incessantes".

"Je peux me défendre"


"Je peux me défendre. Je peux en appeler au bon sens des Français, de gauche comme de droite. Tous n'auront pas et n'ont pas cette chance", écrit l'ex-président, tout en énumérant "quatre perquisitions" en vingt mois, "vingt-trois heures d'interrogatoire" et "des milliers d'articles rédigés à charge", "une boue" dont il ne reste "qu'une décision de non-lieu" dans l'affaire Bettencourt. Il s'en prend vertement aux magistrats, visant par exemple l'une des juges qui a perquisitionné son avocat, Thierry Herzog. "Dois-je considérer comme une anecdote le fait que cette magistrate soit membre du Syndicat de la magistrature ?" s'interroge-t-il, tout en ajoutant "garder confiance dans l'institution judiciaire", "dans l'impartialité de l'immense majorité des juges, dans la capacité de la justice à ne pas se laisser instrumentaliser".

Sur le fond, Nicolas Sarkozy évoque les soupçons de trafic d'influence qui le visent, en disant que le seul "crime" de son avocat est "d'avoir été l'ami depuis trente ans d'un avocat général à la Cour de cassation (Gilbert Azibert), (...) à qui il a demandé des avis sur la meilleure stratégie de défense pour son client", à savoir lui-même. "Cette fois, fini de rire, car c'est à pleurer d'indignation", ajoute-t-il. En résumé, il écrit qu'il "n'a jamais demandé à être au-dessus des lois, mais qu'il ne peut accepter d'être en dessous de celles-ci".

Enfin, Nicolas Sarkozy tord le cou à l'idée de son retour : "Enfin, à tous ceux qui auraient à redouter mon retour, qu'ils soient assurés que la meilleure façon de l'éviter serait que je puisse vivre ma vie simplement, tranquillement..., au fond comme un citoyen normal !" À aucun moment l'ancien président de la République ne cite le nom de son successeur. Les kremlinologues de la pensée sarkozyenne ergoteront longtemps pour savoir si on peut puiser dans ces lignes des raisons de croire au retour de l'ex-chef d'État ou, au contraire, si elles sont les premiers signes qu'il va définitivement jeter l'éponge. Dans ce texte, Nicolas Sarkozy ne cherche pas à se faire passer pour une victime, mais se pose en gardien des libertés publiques et individuelles, en rempart contre les dérives d'une république qu'il ne reconnait plus tout à fait...

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