l'arnaque au Caddie chinois
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l'arnaque au Caddie chinois
POUR UNE SURPRISE, CE FUT UNE (MAUVAISE) SURPRISE. Lorsqu'ils ont racheté, en juillet 2012, Caddie, le leader mondial des chariots de supermarchés, les dirigeants du groupe Altia ont entrepris méthodiquement de faire le tour du propriétaire. Si l'audit des deux usines françaises fut une formalité, tel ne fut pas le cas en Chine. A Shanghaï, où est implantée la troisième unité de production de la société alsacienne, les premiers soupçons de malversations ont rapidement fait place, dans l'esprit des Français, à une certitude : leur directeur chinois, Frank Jiang, était tout aussi méthodiquement en train de les dépouiller. Le 4 avril, Patrice Durand, PDG d'Altia, a décidé de raconter l'histoire au magazine Challenges. Le patron de l'usine de Shanghaï, qui était auparavant l'importateur chinois de Caddie, n'a, semble-t-il, pas fait les choses à moitié : il aurait entrepris de faire construire une usine concurrente, à 20 kilomètres à peine de la première ! Et s'est servi sans barguigner du nom de Caddie, affiché sur le chantier, tout en puisant sans gêne dans les réserves de matières premières (acier, plastique...).
MAIS L'ARNAQUE VA AU-DELÀ. Frank Jiang, qui serait aussi le propriétaire de certains fournisseurs, aurait organisé un vaste système de sociétés écrans pour réaliser des plus-values sur la vente de chariots, cédés initialement sans marge ou à perte. "Il s'agit d'une pratique de détournement de chiffre d'affaires assez courante en Chine", commente Patrice Durand, interrogé par M. La construction de l'usine rivale, elle, est plus originale... Altia a décidé de licencier son directeur chinois et de porter l'affaire en référé devant l'équivalent du tribunal de commerce de Shanghaï, et entamé une action au pénal. "La situation, sur place, reste confuse. M. Jiang a quitté les lieux, mais une partie de son équipe est toujours là", explique Patrice Durand, qui compte sur le déplacement en Chine de François Hollande, à la fin du mois d'avril, pour appuyer ses démarches. En attendant, il démine le terrain. "Je tiens à rassurer nos clients. L'usine chinoise ne fournit que le marché asiatique, précise-t-il. Pour les autres, 100 % des produits sont fabriqués en France."
MAIS L'ARNAQUE VA AU-DELÀ. Frank Jiang, qui serait aussi le propriétaire de certains fournisseurs, aurait organisé un vaste système de sociétés écrans pour réaliser des plus-values sur la vente de chariots, cédés initialement sans marge ou à perte. "Il s'agit d'une pratique de détournement de chiffre d'affaires assez courante en Chine", commente Patrice Durand, interrogé par M. La construction de l'usine rivale, elle, est plus originale... Altia a décidé de licencier son directeur chinois et de porter l'affaire en référé devant l'équivalent du tribunal de commerce de Shanghaï, et entamé une action au pénal. "La situation, sur place, reste confuse. M. Jiang a quitté les lieux, mais une partie de son équipe est toujours là", explique Patrice Durand, qui compte sur le déplacement en Chine de François Hollande, à la fin du mois d'avril, pour appuyer ses démarches. En attendant, il démine le terrain. "Je tiens à rassurer nos clients. L'usine chinoise ne fournit que le marché asiatique, précise-t-il. Pour les autres, 100 % des produits sont fabriqués en France."
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