Le coût de la scolarité des étudiants étrangers en débat
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Le coût de la scolarité des étudiants étrangers en débat
Faut-il imposer aux étudiants étrangers des frais de scolarité plus élevés qu'aux nationaux à l'université ? Hier, à la Cité universitaire, à Paris, où ils s'étaient déplacés, Geneviève Fioraso et Manuel Valls ont évité de répondre directement à cette question, sur la table depuis quelques semaines, notamment pour des raisons budgétaires. Les ministres de l'Enseignement supérieur et de l'Intérieur ont centré leur discours sur l'amélioration de l'accueil des étudiants étrangers, alors que la France a décroché de la quatrième à la cinquième place des pays les plus accueillants.
Les ministres ont promis de « rendre la France plus attractive » et de « faciliter la vie » des étudiants étrangers. Parmi les annonces : l'amélioration des conditions d'attribution des visas et de délivrance des titres de séjour, avec un titre de séjour pluriannuel calé sur la durée des études, la possibilité pour les docteurs d'accéder à un travail avec un visa de longue durée et la mise en place d'un guichet unique dans les campus offrant permanence préfectorale et informations sur le logement et la santé. « Il faut mettre fin aux pratiques qui donnent une image très fermée de notre pays », a affirmé Geneviève Fioraso.
Cette politique d'attractivité est-elle conciliable avec des frais de scolarité différents au regard de la nationalité ou du pays de résidence des étudiants ? Les deux logiques « ne sont pas nécessairement incompatibles », dès lors que la politique d'attractivité « peut s'accompagner d'un système de bourses plus favorable aux étudiants étrangers », indique un rapport du ministère de l'Intérieur publié mi-avril dans la perspective du débat sur l'immigration prévu au Sénat, le 24 avril. Un autre rapport confidentiel évoquait en février le coût de l'immigration estudiantine, de 2,9 milliards d'euros en 2010-2011, et s'interrogeait sur le « retour sur investissement » pour la France.
Réticences de l'Unef sur l'augmentation des frais
Favorable à des frais de scolarité plus élevés pour les étudiants étrangers, la Conférence des grandes écoles (CGE) plaide pour que la France accueille 50.000 étudiants étrangers supplémentaires par an « sans en faire payer le coût au contribuable français ». Selon la CGE, 80 % des étudiants supplémentaires pourraient financer 125 % du coût actuel des études pour laisser à 20 % des étudiants nouveaux une bourse d'études gratuite. Pour la première organisation étudiante, l'Unef, la hausse des frais d'inscription pour les étrangers serait au contraire « un recul majeur ».
Geneviève Fioraso confiait hier n'avoir « aucun tabou idéologique » sur la question. « Dans l'idéal, pourquoi ne pas demander à des enfants issus de familles qui ont des revenus suffisants et qui ne paient pas d'impôt en France de contribuer au financement du système français ? Sauf qu'une telle augmentation ne toucherait in fine que 50.000 à 100.000 des 290.000 étudiants étrangers. Et, on a regardé, même si on multipliait leurs frais de scolarité par trois ou quatre, cela n'amènerait pas vraiment de ressources nouvelles aux universités. » Au cabinet du ministre de l'Intérieur, on s'en tient en revanche au rapport publié mi-avril et l'on martèle que la question de l'augmentation des frais de scolarité « n'est pas tranchée, pas arbitrée ».
Les ministres ont promis de « rendre la France plus attractive » et de « faciliter la vie » des étudiants étrangers. Parmi les annonces : l'amélioration des conditions d'attribution des visas et de délivrance des titres de séjour, avec un titre de séjour pluriannuel calé sur la durée des études, la possibilité pour les docteurs d'accéder à un travail avec un visa de longue durée et la mise en place d'un guichet unique dans les campus offrant permanence préfectorale et informations sur le logement et la santé. « Il faut mettre fin aux pratiques qui donnent une image très fermée de notre pays », a affirmé Geneviève Fioraso.
Cette politique d'attractivité est-elle conciliable avec des frais de scolarité différents au regard de la nationalité ou du pays de résidence des étudiants ? Les deux logiques « ne sont pas nécessairement incompatibles », dès lors que la politique d'attractivité « peut s'accompagner d'un système de bourses plus favorable aux étudiants étrangers », indique un rapport du ministère de l'Intérieur publié mi-avril dans la perspective du débat sur l'immigration prévu au Sénat, le 24 avril. Un autre rapport confidentiel évoquait en février le coût de l'immigration estudiantine, de 2,9 milliards d'euros en 2010-2011, et s'interrogeait sur le « retour sur investissement » pour la France.
Réticences de l'Unef sur l'augmentation des frais
Favorable à des frais de scolarité plus élevés pour les étudiants étrangers, la Conférence des grandes écoles (CGE) plaide pour que la France accueille 50.000 étudiants étrangers supplémentaires par an « sans en faire payer le coût au contribuable français ». Selon la CGE, 80 % des étudiants supplémentaires pourraient financer 125 % du coût actuel des études pour laisser à 20 % des étudiants nouveaux une bourse d'études gratuite. Pour la première organisation étudiante, l'Unef, la hausse des frais d'inscription pour les étrangers serait au contraire « un recul majeur ».
Geneviève Fioraso confiait hier n'avoir « aucun tabou idéologique » sur la question. « Dans l'idéal, pourquoi ne pas demander à des enfants issus de familles qui ont des revenus suffisants et qui ne paient pas d'impôt en France de contribuer au financement du système français ? Sauf qu'une telle augmentation ne toucherait in fine que 50.000 à 100.000 des 290.000 étudiants étrangers. Et, on a regardé, même si on multipliait leurs frais de scolarité par trois ou quatre, cela n'amènerait pas vraiment de ressources nouvelles aux universités. » Au cabinet du ministre de l'Intérieur, on s'en tient en revanche au rapport publié mi-avril et l'on martèle que la question de l'augmentation des frais de scolarité « n'est pas tranchée, pas arbitrée ».
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