Boston: "Le terrorisme n'est pas une menace existentielle pour les Etats-Unis"
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Boston: "Le terrorisme n'est pas une menace existentielle pour les Etats-Unis"
La presse américaine s'interroge sur les auteurs possibles des attentats qui ont coûté la vie à trois personnes et en ont blessé 170. Mais il faut se garder de tirer des conclusions hâtives. Les précédents montrent que l'on s'est souvent trompé de piste.
Les attentats de Boston, qui ont fait trois morts et blessé plus de 170 personnes lundi, interviennent après une douzaine d'années d'accalmie sur le front du terrorisme, relève la presse américaine. Plusieurs complots ont en effet été déjoués, grâce aux efforts de la lutte antiterroriste. L'attaque "ne visait ni une cible militaire ni un lieu particulièrement emblématique comme Times Square ou le métro de New York", souligne d'ailleurs Lawrence Harmon, dans le Boston Globe, ce qui laisse à penser que "son auteur pourrait être quelqu'un ayant peu ou pas de relations avec l'étranger".
Un mode opératoire "amateur"
Pour le spécialiste des questions de sécurité Peter Bergen, l'attaque pourrait être l'oeuvre de l'extrême-droite, rapporte le Christian Science Monitor. "Pour les soi-disant 'patriotes', le moment pouvait être considéré comme propice pour envoyer un message": alors que l'Amérique est en plein débat sur la réglementation des armes à feu, le 15 avril était la date limite pour payer ses impôts.
Selon Juan Zarate, un ancien conseiller à la sécurité de l'administration Bush, cité par le quotidien, "plusieurs exemples récents, dont les attentats commis par Anders Breivik en Norvège, montrent que ce type d'attaque peut avoir été le fait un individu isolé. Le cas Breivik montre aussi qu'il faut se méfier des supputations trop rapides. On avait en effet dans un premier temps estimé que l'attaque d'Oslo était l'oeuvre d'un groupe terroriste."
Si le mode opératoire semble trop "amateur" pour être relié à Al Qaïda, il faut se rappeler que récemment, "Al-Qaïda dans la péninsule arabique a encouragé ses partisans à commettre des attaques plus autonomes, sans attendre des instructions d'en haut et sans chercher forcément à faire des opérations aussi spectaculaires que le 11-Septembre. Il s'agit de frapper dès que l'occasion se présente", précise l'expert.
Eviter les conclusions hâtives
Pour Juliette Kayyem, du Boston Globe, en revanche, " avant qu'on ne dispose de plus d'informations, il est inutile de spéculer sur qui a commis ou pas ces attaques. L'attentat d'Oklahoma City a d'abord été attribué à des hommes vêtus de "costume arabe", rappelle-t-elle. Son auteur était en fait lié à la mouvance d'extrême-droite. "La soif d'une explication rapide et facile mène tout le monde à l'erreur", avertit-elle.
L'éditorialiste rend en revanche hommage à la réactivité et à l'efficacité des services de secours, "fruit de plusieurs mois de préparation au marathon". Elle fait valoir toutefois qu'un tel type d'événement ne peut être totalement sécurisé. "Il ya trop de coureurs, de spectateurs mêlés. C'est d'ailleurs la particularité de ce type de rassemblement qui le rend si attractif pour le public: un événement où le public est au milieu de la scène."
Pas une 'menace existentielle'
"Une société développée comme les Etats-Unis offre un nombre infini de cibles, complète Joseph Wippl, ancien agent de la CIA, cité par le quotidien de Boston. Peu importe combien le gouvernement dépense pour la sécurité, il y aura toujours une risque que ce type d'événement se produise."
Nous avons tendance à exagérer les menaces qui sont rares, spectaculaires, et dues au hasard
Il ne faut pas tomber dans le panneau des terroristes qui cherchent précisement à effrayer les gens, estime Bruce Schneier, dans The Atlantic. "Nous avons tendance à exagérer les menaces qui sont rares, spectaculaires, et dues au hasard", ce qui nous amène à "réagir de manière excessive". "Le terrorisme des islamistes radicaux, des extrémistes de droite et des acteurs isolés, ne constitue pas une 'menace existentielle' pour notre pays, y compris les attentats du 11-Septembre, aussi horribles qu'ils aient pu être", ajoute Bruce Schneier.
"Nous pouvons faire en sorte d'améliorer notre sécurité, complète-t-il, grâce au renseignement, au travail d'enquête, et aux interventions d'urgence, mais nous ne serons jamais à 100% à l'abri du terrorisme, il faut l'accepter."
Les attentats de Boston, qui ont fait trois morts et blessé plus de 170 personnes lundi, interviennent après une douzaine d'années d'accalmie sur le front du terrorisme, relève la presse américaine. Plusieurs complots ont en effet été déjoués, grâce aux efforts de la lutte antiterroriste. L'attaque "ne visait ni une cible militaire ni un lieu particulièrement emblématique comme Times Square ou le métro de New York", souligne d'ailleurs Lawrence Harmon, dans le Boston Globe, ce qui laisse à penser que "son auteur pourrait être quelqu'un ayant peu ou pas de relations avec l'étranger".
Un mode opératoire "amateur"
Pour le spécialiste des questions de sécurité Peter Bergen, l'attaque pourrait être l'oeuvre de l'extrême-droite, rapporte le Christian Science Monitor. "Pour les soi-disant 'patriotes', le moment pouvait être considéré comme propice pour envoyer un message": alors que l'Amérique est en plein débat sur la réglementation des armes à feu, le 15 avril était la date limite pour payer ses impôts.
Selon Juan Zarate, un ancien conseiller à la sécurité de l'administration Bush, cité par le quotidien, "plusieurs exemples récents, dont les attentats commis par Anders Breivik en Norvège, montrent que ce type d'attaque peut avoir été le fait un individu isolé. Le cas Breivik montre aussi qu'il faut se méfier des supputations trop rapides. On avait en effet dans un premier temps estimé que l'attaque d'Oslo était l'oeuvre d'un groupe terroriste."
Si le mode opératoire semble trop "amateur" pour être relié à Al Qaïda, il faut se rappeler que récemment, "Al-Qaïda dans la péninsule arabique a encouragé ses partisans à commettre des attaques plus autonomes, sans attendre des instructions d'en haut et sans chercher forcément à faire des opérations aussi spectaculaires que le 11-Septembre. Il s'agit de frapper dès que l'occasion se présente", précise l'expert.
Eviter les conclusions hâtives
Pour Juliette Kayyem, du Boston Globe, en revanche, " avant qu'on ne dispose de plus d'informations, il est inutile de spéculer sur qui a commis ou pas ces attaques. L'attentat d'Oklahoma City a d'abord été attribué à des hommes vêtus de "costume arabe", rappelle-t-elle. Son auteur était en fait lié à la mouvance d'extrême-droite. "La soif d'une explication rapide et facile mène tout le monde à l'erreur", avertit-elle.
L'éditorialiste rend en revanche hommage à la réactivité et à l'efficacité des services de secours, "fruit de plusieurs mois de préparation au marathon". Elle fait valoir toutefois qu'un tel type d'événement ne peut être totalement sécurisé. "Il ya trop de coureurs, de spectateurs mêlés. C'est d'ailleurs la particularité de ce type de rassemblement qui le rend si attractif pour le public: un événement où le public est au milieu de la scène."
Pas une 'menace existentielle'
"Une société développée comme les Etats-Unis offre un nombre infini de cibles, complète Joseph Wippl, ancien agent de la CIA, cité par le quotidien de Boston. Peu importe combien le gouvernement dépense pour la sécurité, il y aura toujours une risque que ce type d'événement se produise."
Nous avons tendance à exagérer les menaces qui sont rares, spectaculaires, et dues au hasard
Il ne faut pas tomber dans le panneau des terroristes qui cherchent précisement à effrayer les gens, estime Bruce Schneier, dans The Atlantic. "Nous avons tendance à exagérer les menaces qui sont rares, spectaculaires, et dues au hasard", ce qui nous amène à "réagir de manière excessive". "Le terrorisme des islamistes radicaux, des extrémistes de droite et des acteurs isolés, ne constitue pas une 'menace existentielle' pour notre pays, y compris les attentats du 11-Septembre, aussi horribles qu'ils aient pu être", ajoute Bruce Schneier.
"Nous pouvons faire en sorte d'améliorer notre sécurité, complète-t-il, grâce au renseignement, au travail d'enquête, et aux interventions d'urgence, mais nous ne serons jamais à 100% à l'abri du terrorisme, il faut l'accepter."
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Attentat de Boston : des frères tchétchènes ?
La police a pris en chasse deux hommes suspectés d'être les poseurs de bombes. L'un d'eux est mort, l'autre est en fuite, traqué par la police.
Des tirs et des explosions avaient été entendus tôt vendredi dans les rues situées au nord du MIT au cours de la traque des meurtriers d'un policier tué jeudi soir sur le campus de la prestigieuse université américaine. Selon la presse américaine, c'est dans le cadre de l'enquête sur l'attentat du marathon de Boston que cette fusillade a eu lieu. Un lien non encore confirmé par la police de Boston, mais établi par la presse américaine, qui cite des sources policières. Suivez les événements en direct sur Le Point.fr.
13 h 6. NBC News affirment que les deux hommes sont frères et tchétchènes
12 h 46. Selon AP, les deux suspects ont été identifiés. Il s'agirait de Russes, peut-être frères, originaires d'une région proche de la Tchétchénie et qui vivent aux États-Unis depuis au moins un an. L'homme à la casquette blanche, actuellement recherché par les forces de l'ordre qui ont cerné la zone de Watertown, s'appelle Dzhokhar A. Tsarnaev. Il est âgé de 19 ans et vit à Cambridge (Massachusetts)
12 h 10. Les transports publics sont interrompus, l'université de Harvard a été fermée, des habitants sont évacués de la zone quadrillée par la police.
11 h 54. "Nous pensons que nous avons affaire à un terroriste. Nous pensons que cet homme est là pour tuer des gens", a déclaré le chef de la police de Boston, Ed Davis, qui a appelé la population à rester chez elle.
Des tirs et des explosions avaient été entendus tôt vendredi dans les rues situées au nord du MIT au cours de la traque des meurtriers d'un policier tué jeudi soir sur le campus de la prestigieuse université américaine. Selon la presse américaine, c'est dans le cadre de l'enquête sur l'attentat du marathon de Boston que cette fusillade a eu lieu. Un lien non encore confirmé par la police de Boston, mais établi par la presse américaine, qui cite des sources policières. Suivez les événements en direct sur Le Point.fr.
13 h 6. NBC News affirment que les deux hommes sont frères et tchétchènes
12 h 46. Selon AP, les deux suspects ont été identifiés. Il s'agirait de Russes, peut-être frères, originaires d'une région proche de la Tchétchénie et qui vivent aux États-Unis depuis au moins un an. L'homme à la casquette blanche, actuellement recherché par les forces de l'ordre qui ont cerné la zone de Watertown, s'appelle Dzhokhar A. Tsarnaev. Il est âgé de 19 ans et vit à Cambridge (Massachusetts)
12 h 10. Les transports publics sont interrompus, l'université de Harvard a été fermée, des habitants sont évacués de la zone quadrillée par la police.
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