Dispense de peine requise pour le maire gifleur

Son geste sur un adolescent frondeur l’avait rendu célèbre. Même s’il l’avait aussi conduit devant les tribunaux. Maurice Boisart, maire de Cousolre (Nord), comparaissait hier en appel pour avoir giflé en août 2010 un adolescent de 16 ans qui l’avait insulté. Fait rare, le procureur de la République a requis sa condamnation, tout en réclamant une dispense de peine.

En première instance, l’édile, qui plaidait la légitime défense, avait été condamné à 1000 € d’amende avec sursis et 250 € de dommages et intérêts pour violence par dépositaire de l’autorité publique. Le jour des faits, l’adolescent avait escaladé un grillage pour récupérer un ballon sous les yeux du maire qui l’avait alors réprimandé. Le jeune homme lui avait répondu par des insultes, déclenchant le geste de l’élu. Le procureur a justifié la dispense de peine par l’absence de passé judiciaire du prévenu et le risque faible de récidive. Le jugement a été mis en délibéré.