Le conflit en Géorgie plombe la candidature de la Russie à l'OMC
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Le conflit en Géorgie plombe la candidature de la Russie à l'OMC
La candidature de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), que la Géorgie bloquait déjà en raison du soutien apporté par Moscou à ses provinces séparatistes, s'est encore compliquée avec la défaite que l'armée russe a infligée aux forces de Tbilissi la semaine dernière.
Les statuts de l'organisation internationale offrent au président géorgien une possibilité de revanche sur le terrain économique alors que la Russie frappe à la porte de l'OMC depuis 15 ans.
La règle veut qu'un pays candidat obtienne l'accord des 153 Etats membres, représentés par un collège dont tous les pays qui le souhaitent peuvent faire partie. Ils sont également obligés de conclure des accords bilatéraux avec tous les pays en réclamant.
L'entrée de la Russie, dixième économie mondiale, dépend en réalité plus de négociations commerciales de fond, sur les taxes d'exportation sur le bois, les subventions agricoles ou la place des entreprises publiques comme le géant Gazprom.
Mardi, le secrétaire américain au Commerce, Carlos Gutierrez, a déclaré que Moscou avait encore du travail avant de pouvoir rejoindre l'OMC, minimisant l'impact éventuel des opérations militaires russes de ces derniers jours.
Mais pour George Bush, les combats ont handicapé les efforts russes pour rejoindre les institutions internationales modernes.
"Aujourd'hui, la Russie met en danger ses aspirations en faisant des choses qui sont incompatibles avec les statuts de ces institutions", a déclaré mercredi le président américain, allié de Tbilissi.
RÉSOLUTION
Pour justifier son refus de laisser entrer la Russie dans l'OMC, la Géorgie explique que le soutien offert par Moscou à l'Ossétie du Sud et à l'Abkhazie l'empêche de contrôler les douanes à ses frontières.
Le gouvernement géorgien bloque les négociations formelles entre l'OMC et la Russie tout en laissant les discussions informelles se poursuivre.
Il est possible que, les diplomates travaillant à une résolution des Nations unies confirmant la sortie de crise, le futur texte comporte l'obligation, pour la Géorgie, de lever son véto à la candidature russe.
D'aucuns s'interrogent en tous cas sur les bénéfices que pourrait tirer Moscou d'une entrée à l'OMC sauf à figurer dans un cénacle mondial de plus, ce qui correspond à l'image que la Russie se fait d'elle-même.
"Economiquement, la Russie ne perdrait pas grand chose à rester dehors parce que ses plus grosses exportations sont l'énergie et les matières premières, dont la demande flambe dans le monde entier et qui bénéficie de faibles droits de douane dans de nombreux pays", explique Guy de Jonquiètes, chercheur du think-tank britannique Chatham House.
Si elle veut renforcer ses chances d'entrer à l'OMC un jour, la Russie doit également résoudre les différentes disputes commerciales dans lesquelles elle est engagée avec des pays membres.
L'Union européenne conteste notamment une hausse annoncée des taxes à l'exportation du bois, qui priverait les groupes forestiers finlandais et suédois de matière première bon marché.
Les statuts de l'organisation internationale offrent au président géorgien une possibilité de revanche sur le terrain économique alors que la Russie frappe à la porte de l'OMC depuis 15 ans.
La règle veut qu'un pays candidat obtienne l'accord des 153 Etats membres, représentés par un collège dont tous les pays qui le souhaitent peuvent faire partie. Ils sont également obligés de conclure des accords bilatéraux avec tous les pays en réclamant.
L'entrée de la Russie, dixième économie mondiale, dépend en réalité plus de négociations commerciales de fond, sur les taxes d'exportation sur le bois, les subventions agricoles ou la place des entreprises publiques comme le géant Gazprom.
Mardi, le secrétaire américain au Commerce, Carlos Gutierrez, a déclaré que Moscou avait encore du travail avant de pouvoir rejoindre l'OMC, minimisant l'impact éventuel des opérations militaires russes de ces derniers jours.
Mais pour George Bush, les combats ont handicapé les efforts russes pour rejoindre les institutions internationales modernes.
"Aujourd'hui, la Russie met en danger ses aspirations en faisant des choses qui sont incompatibles avec les statuts de ces institutions", a déclaré mercredi le président américain, allié de Tbilissi.
RÉSOLUTION
Pour justifier son refus de laisser entrer la Russie dans l'OMC, la Géorgie explique que le soutien offert par Moscou à l'Ossétie du Sud et à l'Abkhazie l'empêche de contrôler les douanes à ses frontières.
Le gouvernement géorgien bloque les négociations formelles entre l'OMC et la Russie tout en laissant les discussions informelles se poursuivre.
Il est possible que, les diplomates travaillant à une résolution des Nations unies confirmant la sortie de crise, le futur texte comporte l'obligation, pour la Géorgie, de lever son véto à la candidature russe.
D'aucuns s'interrogent en tous cas sur les bénéfices que pourrait tirer Moscou d'une entrée à l'OMC sauf à figurer dans un cénacle mondial de plus, ce qui correspond à l'image que la Russie se fait d'elle-même.
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