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une comptine jugée raciste provoque la polémique

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une comptine jugée raciste provoque la polémique Empty une comptine jugée raciste provoque la polémique

Message par tisiphoné Jeu 28 Déc - 19:25

28.12.2017

tisiphoné a écrit:
La diffusion d'une comptine distribuée à des enfants dans deux classes d'une école maternelle à Aubervilliers a suscité l'émoi sur la Toile. Nombre d'internautes s'offusquent de sa portée discriminante. Le rectorat de Créteil devrait prochainement se saisir de l'affaire.

Étions-nous tous racistes hier ou simplement silencieux? Les internautes que vous êtes, se feront chacun leur avis. Et si vous couperez court à la question, en rétorquant que le monde n'est pas aussi binaire, nous objecterons, sans hésitation, qu'il l'est aujourd'hui sur la Toile. Preuve de notre assertion? La diffusion sur les réseaux sociaux d'une comptine intitulée «Chang Le Petit Chinois», ce mardi 26 décembre. Voici ces vers:

«Chang est assis, Il mange du riz, Ses yeux sont petits, Riquiquis

Chang me sourit, Quand il me dit: «Veux-tu goûter à mes litchis?»

T'es dans ton bateau qui tangue, T'as mal dans tes tongs, Tu vois des orangs-outangs, Ta tête fait ping-pong, Ping!»


Sa publication sur Facebook et Twitter a provoqué un véritable tollé, érigeant - comme souvent sur internet- un véritable tribunal virtuel. Avec d'un côté, le parti de l'accusation qui voit dans cette chanson un gloubi-boulga de stéréotypes discriminants et de l'autre, parmi la défense, une comptine à la forme musicale, mêlant assonances et les allitérations et au fond, faible. Une instance étonnante quand on sait que cette comptine a été chantée, enseignée et partagée depuis plus de dix ans...

Alors que s'est-il passé? Tout a commencé avant-hier. Ainsi que l'indique notre consœur Linh-Lan Dao de France info, Sacha Lin-Jung, président de l'association des Chinois résidents en France a «récupéré la comptine d'un parent d'élève d'une école maternelle à Aubervilliers». Ce dernier, face aux réactions «horrifiées» de parents asiatiques a décidé de poster le texte sur les réseaux sociaux. Pour, dit-il, «pointer les clichés et stigmatisations racistes et faire comprendre gentiment en quoi c'est déplacé.»

Ni une, ni deux, en à peine 24h, le post récolte plus de 2 000 partages sur Twitter, 500 sur Facebook, et accuse une véritable volée de bois vert.


Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo s'est lui-même exprimé sur le sujet dans un post publié sur Facebook. Il parle d'une comptine «remplie de clichés, avec tout ce que cela suppose de grossier [qui] réduit les Chinois (et donc, dans l'esprit de beaucoup, les personnes d'origine asiatique) à quelques traits sommaires, avec une petite référence physique bien dégueulasse» et s'interroge sur la vision de notre pays. «Nous sommes en France en 2017. Un pays où il y a beaucoup de personnes d'origine asiatique. Comment dès lors accepter que des personnes soient réduites à quelques clichés et renvoyées à une anormalité physique qui rime toujours avec illégitimité citoyenne?»

Contactés par Le Figaro, les Ateliers du Préau (présentés par les internautes comme l'éditeur de la comptine) se sont défendus de toute responsabilité dans cette affaire. «Nous ne sommes éditeurs de rien», expliquent Isabelle Halgand et Géraldine Prigent ses fondatrices. «Nous sommes une structure qui intervient auprès des écoles dans le cadre d'activités périscolaires ou de projets de classe. Nous encadrons des intervenants qui vont dans les écoles. Suzanna Orsolato-Cazadieu (dont le nom figure en bas de la comptine) est intervenue dans le cadre d'un projet éveil-musical. Comme tous nos professeurs, elle doit répondre à des consignes très claires: ne jamais propager des propos qui pourraient être de nature politique, religieuse ou discriminante.

Elles sont renouvelées à chaque réunion de rentrée.»

Sans prendre à la légère cette affaire, les fondatrices rappellent que pour être validés, les textes de leurs intervenants, doivent selon les disciplines, toujours leur être soumis. «Dans le cadre de l'éveil musical, le professeur avait la liberté de choisir des morceaux musicaux qui lui semblaient pertinents. Nous n'avons donc jamais validé cette comptine.» Les Ateliers du Préau précisent: «Notre intervenante a apposé notre nom mais elle n'était pas censée le faire. Nous ne sommes pas signataires de ce texte qui a été donné dans deux classes dans une école à Aubervilliers. Il véhicule beaucoup de stéréotypes. C'est une grosse erreur, mais Suzanna Orsolato-Cazadieu n'a jamais eu aucune volonté de nuire.»

«Un jour dans sa cabane, un tout petit petit négro...»

Au regard des événements, les fondatrices des Ateliers du Préau ont indiqué au Figaro prochainement recevoir leur intervenante. «Nous allons éventuellement prendre des sanctions. Cette comptine est une faute et elle ne restera pas lettre-morte», précisent-elles avant de conclure «nous allons nous excuser et faire dès la rentrée un communiqué auprès des parents des élèves de ces deux classes. Enfin, nous nous assurerons auprès de tous nos intervenants que cette comptine ne puisse plus jamais être éditée et partagée.» Un souhait partagé par le président de SOS Racisme.

Dominique Sopo indique sur sa page Facebook avoir demandé au ministère de l'Éducation que cette comptine -non officielle- ne puisse plus être utilisée dans des écoles. Une parole entendue. Dans une mise à jour publiée sous le même post, il note «le ministère vient de s'engager à saisir le rectorat où se situe l'école dans laquelle cela a eu lieu.»

Est-ce là, la fin de notre histoire? Pas sûr. Car si cette comptine, vieille de plus d'une décennie, vient d'être condamnée, il reste fort à parier que d'autres, issues d'un autre temps, suivront. Que penser par exemple de la chansonnette «Un jour dans sa cabane, un tout petit petit négro»? des anciennes paroles de la chanson Arabian nights dans Aladdin qui dépeignaient les Arabes comme des barbares (changées depuis une plainte de l'American-Arab Anti-Discrimination Committee)? ou encore de la vision stéréotypée de la femme dans les premiers films Disney?

Les cadavres errent dans tous les placards, de la littérature en passant par le cinéma et la musique. Alors?

http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2017/12/28/37002-20171228ARTFIG00123-une-comptine-jugee-raciste-provoque-la-polemique.php?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook
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