5 sorties d'Emmanuel Macron qui disent son mépris de classe
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5 sorties d'Emmanuel Macron qui disent son mépris de classe
08.06.2017
Depuis son entrée au gouvernement, le ministre de l'Economie multiplie les sorties témoignant de sa méconnaissance, voire de son mépris, des classes populaires. Retour sur cinq déclarations polémiques.
L'Obs L'ObsPublié le 30 mai 2016 à 15h35
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Emmanuel Macron souffre-t-il de mépris de classe chronique ? Vendredi 27 mai, à Lunel, le ministre de l'Economie a, une nouvelle fois, distingué deux France : celle qui "bloque le pays" en tee-shirt, et celle qui travaille en costard. Depuis son entrée au gouvernement, l'ex-banquier de Rotschild ne cesse de proférer des jugements à l'emporte–pièce sur les classes populaires. Une rhétorique désapprouvée par la gauche et raillée par la droite. Florilège des sorties les plus polémiques du locataire de Bercy.
# Tee-shirt vs costume
Lors d'un déplacement à Lunel, dans l'Hérault, où il se rendait vendredi pour visiter une école du numérique, Emmanuel Macron a eu un échange vif avec deux grévistes cégétistes :
"Vous n'allez pas me faire peur avec votre Tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler."
Ce à quoi l'un des hommes, indigné, a répliqué : "Depuis l'âge de 16 ans, je travaille, Monsieur."
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Sur Twitter, les internautes ont moqué le mépris du locataire de Bercy, comparant sa sortie au "Casse-toi pov' con" de Nicolas Sarkozy ou au "Si tu n'as pas de Rolex à 50 ans, t'as raté ta vie" de Jacques Séguéla.
# Les entrepreneurs ont la vie dure
Le 20 janvier dernier, alors qu'il était invité sur le plateau de BFMTV pour défendre le nouveau plan d'urgence contre le chômage annoncé par François Hollande, le ministre a eu ces mots :
"Bien souvent, la vie d'un entrepreneur est bien plus dure que celle d'un salarié, il ne faut pas l'oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties. "
Le ministre de l'Economie a ensuite plaidé en faveur d'un assouplissement du marché du Travail, et notamment des procédures de licenciement : "Qu'est-ce qui bloque tout ? L'absence de visibilité. L'entrepreneur se dit ‘est-ce-que j'ai le droit de me tromper ? Est-ce que si ça va mal demain, je pourrai m'adapter'. C'est cette visibilité qu'il faut leur donner."
# Ces jeunes qui "rêvent de devenir milliardaires"
Lors de sa visite au Consumer Electronic Show, le salon high-tech de Las Vegas, le 7 janvier 2015, Emmanuel Macron déclare dans une interview au quotidien "Les Echos" :
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"L'économie du Net est une économie de superstars. Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires."
Des propos assumés par le ministre qui en avait précisé le sens sur Europe 1 quelques semaines plus tard : "Qu'est-ce que je voulais dire par là ? C'est que la volonté de réussir à tout prix, et de réussir formidablement, c'est une des forces de la jeunesse, et que nous ne redresserons pas l'économie de notre pays si nous considérons que réussir, c'est une mauvaise chose."
# Ces "pauvres" qui prennent l'autocar
En présentant son projet de développement du transport en autocar le 15 octobre 2014, le ministre de l'Economie a avancé que cette mesure pourrait "bénéficier aux pauvres qui voyageront plus facilement".
"Pour qui cette réforme est-elle bonne ? Elle est bonne pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer dans les transports en commun parce que le train est trop cher. Donc quand on me dit, 'les pauvres voyageront en autocar', j'ai tendance à penser que c'est une caricature, mais les pauvres qui ne peuvent pas voyager voyageront plus facilement [...] parce que l'autocar c'est 8 à 10 fois moins cher."
Ces propos avaient engendré des commentaires hilares de l'opposition sur les réseaux sociaux :
# "Les salariées illettrées" de Gad
Le 17 septembre 2014, pour sa première interview en temps que ministre de l'Economie au micro d'Europe 1, Emmanuel Macron cherche un exemple pour illustrer la nécessité de réformer le permis de conduire. Il ne trouve rien de mieux que de citer les employées de l'abattoir de porc Gad, en liquidation judiciaire :
"Il y a dans cette société (Gad), une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées, pour beaucoup on leur explique : 'Vous n'avez plus d'avenir à Gad ou aux alentours. Allez travailler à 50 ou 60 kilomètres !' Ces gens-là n'ont pas le permis de conduire, on va leur dire quoi ?"
Le ministre avait ensuite présenté ses excuses publiquement à l'Assemblée. "J'ai blessé des salariées. C'est inacceptable et ce n'est pas ce que j'ai voulu faire. [...] Je prenais cet exemple précisément parce qu'il est une injustice exemplaire, parce que [...] ces salariés n'ont pas eu la formation continue qu'ils sont en droit d'attendre. [...] Mes excuses les plus plates, elles vont à l'égard des salariés [...]. Je ne m'en excuserai jamais assez."
Depuis son entrée au gouvernement, le ministre de l'Economie multiplie les sorties témoignant de sa méconnaissance, voire de son mépris, des classes populaires. Retour sur cinq déclarations polémiques.
L'Obs L'ObsPublié le 30 mai 2016 à 15h35
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Emmanuel Macron souffre-t-il de mépris de classe chronique ? Vendredi 27 mai, à Lunel, le ministre de l'Economie a, une nouvelle fois, distingué deux France : celle qui "bloque le pays" en tee-shirt, et celle qui travaille en costard. Depuis son entrée au gouvernement, l'ex-banquier de Rotschild ne cesse de proférer des jugements à l'emporte–pièce sur les classes populaires. Une rhétorique désapprouvée par la gauche et raillée par la droite. Florilège des sorties les plus polémiques du locataire de Bercy.
# Tee-shirt vs costume
Lors d'un déplacement à Lunel, dans l'Hérault, où il se rendait vendredi pour visiter une école du numérique, Emmanuel Macron a eu un échange vif avec deux grévistes cégétistes :
"Vous n'allez pas me faire peur avec votre Tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler."
Ce à quoi l'un des hommes, indigné, a répliqué : "Depuis l'âge de 16 ans, je travaille, Monsieur."
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Sur Twitter, les internautes ont moqué le mépris du locataire de Bercy, comparant sa sortie au "Casse-toi pov' con" de Nicolas Sarkozy ou au "Si tu n'as pas de Rolex à 50 ans, t'as raté ta vie" de Jacques Séguéla.
# Les entrepreneurs ont la vie dure
Le 20 janvier dernier, alors qu'il était invité sur le plateau de BFMTV pour défendre le nouveau plan d'urgence contre le chômage annoncé par François Hollande, le ministre a eu ces mots :
"Bien souvent, la vie d'un entrepreneur est bien plus dure que celle d'un salarié, il ne faut pas l'oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties. "
Le ministre de l'Economie a ensuite plaidé en faveur d'un assouplissement du marché du Travail, et notamment des procédures de licenciement : "Qu'est-ce qui bloque tout ? L'absence de visibilité. L'entrepreneur se dit ‘est-ce-que j'ai le droit de me tromper ? Est-ce que si ça va mal demain, je pourrai m'adapter'. C'est cette visibilité qu'il faut leur donner."
# Ces jeunes qui "rêvent de devenir milliardaires"
Lors de sa visite au Consumer Electronic Show, le salon high-tech de Las Vegas, le 7 janvier 2015, Emmanuel Macron déclare dans une interview au quotidien "Les Echos" :
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# Ces "pauvres" qui prennent l'autocar
En présentant son projet de développement du transport en autocar le 15 octobre 2014, le ministre de l'Economie a avancé que cette mesure pourrait "bénéficier aux pauvres qui voyageront plus facilement".
"Pour qui cette réforme est-elle bonne ? Elle est bonne pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer dans les transports en commun parce que le train est trop cher. Donc quand on me dit, 'les pauvres voyageront en autocar', j'ai tendance à penser que c'est une caricature, mais les pauvres qui ne peuvent pas voyager voyageront plus facilement [...] parce que l'autocar c'est 8 à 10 fois moins cher."
Ces propos avaient engendré des commentaires hilares de l'opposition sur les réseaux sociaux :
# "Les salariées illettrées" de Gad
Le 17 septembre 2014, pour sa première interview en temps que ministre de l'Economie au micro d'Europe 1, Emmanuel Macron cherche un exemple pour illustrer la nécessité de réformer le permis de conduire. Il ne trouve rien de mieux que de citer les employées de l'abattoir de porc Gad, en liquidation judiciaire :
"Il y a dans cette société (Gad), une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées, pour beaucoup on leur explique : 'Vous n'avez plus d'avenir à Gad ou aux alentours. Allez travailler à 50 ou 60 kilomètres !' Ces gens-là n'ont pas le permis de conduire, on va leur dire quoi ?"
Le ministre avait ensuite présenté ses excuses publiquement à l'Assemblée. "J'ai blessé des salariées. C'est inacceptable et ce n'est pas ce que j'ai voulu faire. [...] Je prenais cet exemple précisément parce qu'il est une injustice exemplaire, parce que [...] ces salariés n'ont pas eu la formation continue qu'ils sont en droit d'attendre. [...] Mes excuses les plus plates, elles vont à l'égard des salariés [...]. Je ne m'en excuserai jamais assez."
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