Benoît Hamon regrette le «rendez-vous manqué entre François Hollande et les banlieues»
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Benoît Hamon regrette le «rendez-vous manqué entre François Hollande et les banlieues»
19.02.2017
Benoît Hamon, candidat PS à l’élection présidentielle, regrette dans un entretien au Journal du dimanche le « rendez-vous manqué » entre le président François Hollande et les banlieues, le quinquennat n’ayant pas permis notamment « d’apaiser les relations entre la police et la population ».
« Il y a eu incontestablement un rendez-vous manqué entre François Hollande et les banlieues. Il y a eu, en 2012, une volonté d’agir pour les quartiers. Mais, aujourd’hui, soyons lucides : en cinq ans, avons-nous apaisé les relations entre la police et la population ? Fait régresser le sentiment d’humiliation ? Amélioré l’intégration sociale ? » souligne-t-il tout en notant que des mesures ont été prises, comme la garantie jeunes et les emplois d’avenir.
>> A lire aussi : Présidentielle. «Je ne courrai pas après Jean-Luc Mélenchon», soutient Benoît Hamon
Une police des discriminations
Le député de Trappes « veut pacifier la relation entre la police et le contrôlé », le récépissé étant l’un des moyens pour y parvenir. « La police pense que cela jette la suspicion sur elle et je comprends l’émoi que cela peut provoquer. Mais qu’un de ses représentants affirme que "bamboula" est un terme convenable, c’est insupportable. La relation police-contrôlé, ce n’est pas les cowboys et les Indiens », insiste-t-il.
Benoît Hamon rappelle qu’il veut mettre en place « une police des discriminations » à l’instar de la répression des fraudes. Il s’agirait d'« un corps d’inspecteurs qui, par des contrôles inopinés, s’assurerait qu’il n’y a pas de discriminations, par exemple à l’embauche ou à la location, ou encore à l’entrée d’un lieu public en raison de son sexe ».
>> A lire aussi : Présidentielle. Hamon au Portugal pour explorer la voie d'une «gauche plurielle»
Macron, une logique individualiste et une imposture
Il accuse également son rival Emmanuel Macron d’avoir, sur les banlieues, un discours qui repose sur une logique individualiste et relève de l’imposture : « Faire croire qu’un jeune sur deux sera chef d’entreprise, c’est un miroir aux alouettes. Il veut que les jeunes aient envie de devenir milliardaires, mais combien seront-ils à le devenir ? L’alternative, ce n’est pas Uber ou tenir les murs. »
Benoît Hamon, candidat PS à l’élection présidentielle, regrette dans un entretien au Journal du dimanche le « rendez-vous manqué » entre le président François Hollande et les banlieues, le quinquennat n’ayant pas permis notamment « d’apaiser les relations entre la police et la population ».
« Il y a eu incontestablement un rendez-vous manqué entre François Hollande et les banlieues. Il y a eu, en 2012, une volonté d’agir pour les quartiers. Mais, aujourd’hui, soyons lucides : en cinq ans, avons-nous apaisé les relations entre la police et la population ? Fait régresser le sentiment d’humiliation ? Amélioré l’intégration sociale ? » souligne-t-il tout en notant que des mesures ont été prises, comme la garantie jeunes et les emplois d’avenir.
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Une police des discriminations
Le député de Trappes « veut pacifier la relation entre la police et le contrôlé », le récépissé étant l’un des moyens pour y parvenir. « La police pense que cela jette la suspicion sur elle et je comprends l’émoi que cela peut provoquer. Mais qu’un de ses représentants affirme que "bamboula" est un terme convenable, c’est insupportable. La relation police-contrôlé, ce n’est pas les cowboys et les Indiens », insiste-t-il.
Benoît Hamon rappelle qu’il veut mettre en place « une police des discriminations » à l’instar de la répression des fraudes. Il s’agirait d'« un corps d’inspecteurs qui, par des contrôles inopinés, s’assurerait qu’il n’y a pas de discriminations, par exemple à l’embauche ou à la location, ou encore à l’entrée d’un lieu public en raison de son sexe ».
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