Montpellier, ce sondage que le PS aurait voulu garder secret

Le Parti socialiste a-t-il commandé un sondage qu’il se garderait de divulguer en raison d’un score trop défavorable ? « Non », s’étouffe Yvon Le Gall, responsable presse de la campagne de Carole Delga, tête de liste socialiste en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées. « Alors que les listes ne sont même pas encore constituées, on ne va pas dépenser de l’argent à faire un sondage, comme l’a justement rappelé Hussein Bourgi (tête de liste PS dans l’Hérault). »

Le Front national en tête

Cet argument, Philippe Saurel (divers gauche), le maire de Montpellier, le balaie d’un revers de la main. « La réalisation de ce sondage m’a été confirmée par des membres du PS à Paris et en Languedoc-Roussillon », assure-t-il. A en croire le premier magistrat, candidat sur une liste sans étiquette, le parti socialiste s’affaisserait, le Front national serait en tête, Les Républicains resteraient stables autour de 20 %, et lui, aurait augmenté de trois points. « Mais je ne sais pas si c’est par rapport au premier sondage où j’étais à 9 % ou au second où j’étais à 11 % ».

« Les Français en ont marre »


Si elles étaient avérées, ces courbes ressembleraient aux dernières municipales, quand le futur maire de Montpellier avait tout renversé sur son passage pour s’imposer dans une quadrangulaire. « Si ces chiffres sont avérés, ce serait la preuve que les Français en ont marre de se faire prendre pour des billes par les partis politiques et en particulier le PS qui raconte n’importe quoi », conclut, acide, Philippe Saurel.