Dans son rapport annuel, SOS Homophobie a recensé 194 cas d'actes homophobes dans le monde du travail. La grande majorité des victimes ne bénéficie d'aucun soutien de leur hiérarchie, comme de leurs collègues.
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Dans son rapport annuel, SOS Homophobie a recensé 194 cas d'actes homophobes dans le monde du travail. La grande majorité des victimes ne bénéficie d'aucun soutien de leur hiérarchie, comme de leurs collègues.
"Son véhicule a été dégradé, l'inscription 'Gouine beurk' a été gravée sur son casier", "Les agressions sont quotidiennes, elles émanent de collègues", "Les agents de sécurité de cette université lui lancent des quolibets"... Les témoignages publiés ce mardi par SOS Homophobie, dans son rapport 2013, montrent que le travail est encore l'un des principaux lieux où s'exercent les brimades envers les homosexuels.
10% des actes recensés cette année par l'association -soit 194- y ont été commis, contre 22% en 2004. Cette apparente décrue tient surtout à l'explosion des violences perpétrées sur Internet, notamment dans le contexte de violence du débat sur le mariage pour tous (35% des actes signalés).
"Le travail est le second lieu où s'exprime l'homophobie, la biphobie et la transphobie, confirme Elisabeth Ronzier, présidente de l'association. C'est d'autant plus problématique que ces violences ne devraient pas exister compte tenu de l'encadrement législatif strict censé empêcher les discriminations."
"Les victimes connaissent les agresseurs"
Les salariés victimes d'actes homophobes sur leur lieu de travail "connaissent leurs agresseurs", poursuit-elle, "ce qui a des répercussions psychologiques importantes". La plupart sont des hommes -à 75%-, plutôt âgés de 35 à 50 ans. 29% d'entre eux font état d'insultes, 27% de discriminations, 18% de harcèlement et 10% de menace ou de chantage.
Le profil des agresseurs s'avère plus difficile à cerner. 42% des actes homophobes sont commis par des collègues de même niveau hiérarchique, et 39% par des supérieurs. Et les témoignages recueillis par l'association ont aussi bien pour cadre des entreprises que des lycées, une université parisienne, l'armée ou la police.
Pendant longtemps, "un non-sujet"
Autre motif d'inquiétude, le manque de soutien ressenti par les victimes: 64% d'entre elles assurent n'en avoir reçu aucun. Seuls 14% citent leurs collègues, 13% les représentants du personnel ou la médecine du travail, et 7% leurs supérieurs.
Les syndicats, notamment, n'ont pris conscience du phénomène que tardivement. "D'abord parce que la lutte contre l'homophobie est encore récente, analyse Elisabeth Ronzier. Mais aussi parce que l'homosexualité est du domaine de l'intime, de l'invisible. On a longtemps dit qu'elle relevait de la vie privée et qu'elle était un non-sujet pour l'entreprise."
Difficile pourtant d'échapper, dans le monde du travail, aux conversations sur ses conjoints ou sa vie de famille. Des échanges banals pour les salariés hétérosexuels, mais périlleux pour les homosexuels qui craignent des réactions de rejet de leurs collègues ou patrons.
Des signaux positifs
Quelques entreprises ont pris les devants ces dernières années en accordant les mêmes droits aux couples pacsés qu'aux couples mariés, ou en étendant les congés parentaux aux parents de même sexe. Quatorze entreprises dont Areva, Monoprix ou Volvo ont également signé une charte pour s'engager à veiller à l'égalité des droits.
SOS Homophobie voit dans ces initiatives un outil. "Les personnes ouvertement homosexuelles, bisexuelles ou transsexuelles bénéficient de nouveaux droits, résume Elisabeth Ronzier. Et celles encore 'invisibles' reçoivent un signal positif de leur entreprise, qui montre sa volonté d'instaurer un climat tolérant et ouvert."
10% des actes recensés cette année par l'association -soit 194- y ont été commis, contre 22% en 2004. Cette apparente décrue tient surtout à l'explosion des violences perpétrées sur Internet, notamment dans le contexte de violence du débat sur le mariage pour tous (35% des actes signalés).
"Le travail est le second lieu où s'exprime l'homophobie, la biphobie et la transphobie, confirme Elisabeth Ronzier, présidente de l'association. C'est d'autant plus problématique que ces violences ne devraient pas exister compte tenu de l'encadrement législatif strict censé empêcher les discriminations."
"Les victimes connaissent les agresseurs"
Les salariés victimes d'actes homophobes sur leur lieu de travail "connaissent leurs agresseurs", poursuit-elle, "ce qui a des répercussions psychologiques importantes". La plupart sont des hommes -à 75%-, plutôt âgés de 35 à 50 ans. 29% d'entre eux font état d'insultes, 27% de discriminations, 18% de harcèlement et 10% de menace ou de chantage.
Le profil des agresseurs s'avère plus difficile à cerner. 42% des actes homophobes sont commis par des collègues de même niveau hiérarchique, et 39% par des supérieurs. Et les témoignages recueillis par l'association ont aussi bien pour cadre des entreprises que des lycées, une université parisienne, l'armée ou la police.
Pendant longtemps, "un non-sujet"
Autre motif d'inquiétude, le manque de soutien ressenti par les victimes: 64% d'entre elles assurent n'en avoir reçu aucun. Seuls 14% citent leurs collègues, 13% les représentants du personnel ou la médecine du travail, et 7% leurs supérieurs.
Les syndicats, notamment, n'ont pris conscience du phénomène que tardivement. "D'abord parce que la lutte contre l'homophobie est encore récente, analyse Elisabeth Ronzier. Mais aussi parce que l'homosexualité est du domaine de l'intime, de l'invisible. On a longtemps dit qu'elle relevait de la vie privée et qu'elle était un non-sujet pour l'entreprise."
Difficile pourtant d'échapper, dans le monde du travail, aux conversations sur ses conjoints ou sa vie de famille. Des échanges banals pour les salariés hétérosexuels, mais périlleux pour les homosexuels qui craignent des réactions de rejet de leurs collègues ou patrons.
Des signaux positifs
Quelques entreprises ont pris les devants ces dernières années en accordant les mêmes droits aux couples pacsés qu'aux couples mariés, ou en étendant les congés parentaux aux parents de même sexe. Quatorze entreprises dont Areva, Monoprix ou Volvo ont également signé une charte pour s'engager à veiller à l'égalité des droits.
SOS Homophobie voit dans ces initiatives un outil. "Les personnes ouvertement homosexuelles, bisexuelles ou transsexuelles bénéficient de nouveaux droits, résume Elisabeth Ronzier. Et celles encore 'invisibles' reçoivent un signal positif de leur entreprise, qui montre sa volonté d'instaurer un climat tolérant et ouvert."
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Re: Dans son rapport annuel, SOS Homophobie a recensé 194 cas d'actes homophobes dans le monde du travail. La grande majorité des victimes ne bénéficie d'aucun soutien de leur hiérarchie, comme de leurs collègues.
tisiphoné a écrit:"Son véhicule a été dégradé, l'inscription 'Gouine beurk' a été gravée sur son casier", "Les agressions sont quotidiennes, elles émanent de collègues", "Les agents de sécurité de cette université lui lancent des quolibets"... Les témoignages publiés ce mardi par SOS Homophobie, dans son rapport 2013, montrent que le travail est encore l'un des principaux lieux où s'exercent les brimades envers les homosexuels.
10% des actes recensés cette année par l'association -soit 194- y ont été commis, contre 22% en 2004. Cette apparente décrue tient surtout à l'explosion des violences perpétrées sur Internet, notamment dans le contexte de violence du débat sur le mariage pour tous (35% des actes signalés).
"Le travail est le second lieu où s'exprime l'homophobie, la biphobie et la transphobie, confirme Elisabeth Ronzier, présidente de l'association. C'est d'autant plus problématique que ces violences ne devraient pas exister compte tenu de l'encadrement législatif strict censé empêcher les discriminations."
"Les victimes connaissent les agresseurs"
Les salariés victimes d'actes homophobes sur leur lieu de travail "connaissent leurs agresseurs", poursuit-elle, "ce qui a des répercussions psychologiques importantes". La plupart sont des hommes -à 75%-, plutôt âgés de 35 à 50 ans. 29% d'entre eux font état d'insultes, 27% de discriminations, 18% de harcèlement et 10% de menace ou de chantage.
Le profil des agresseurs s'avère plus difficile à cerner. 42% des actes homophobes sont commis par des collègues de même niveau hiérarchique, et 39% par des supérieurs. Et les témoignages recueillis par l'association ont aussi bien pour cadre des entreprises que des lycées, une université parisienne, l'armée ou la police.
Pendant longtemps, "un non-sujet"
Autre motif d'inquiétude, le manque de soutien ressenti par les victimes: 64% d'entre elles assurent n'en avoir reçu aucun. Seuls 14% citent leurs collègues, 13% les représentants du personnel ou la médecine du travail, et 7% leurs supérieurs.
Les syndicats, notamment, n'ont pris conscience du phénomène que tardivement. "D'abord parce que la lutte contre l'homophobie est encore récente, analyse Elisabeth Ronzier. Mais aussi parce que l'homosexualité est du domaine de l'intime, de l'invisible. On a longtemps dit qu'elle relevait de la vie privée et qu'elle était un non-sujet pour l'entreprise."
Difficile pourtant d'échapper, dans le monde du travail, aux conversations sur ses conjoints ou sa vie de famille. Des échanges banals pour les salariés hétérosexuels, mais périlleux pour les homosexuels qui craignent des réactions de rejet de leurs collègues ou patrons.
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Quelques entreprises ont pris les devants ces dernières années en accordant les mêmes droits aux couples pacsés qu'aux couples mariés, ou en étendant les congés parentaux aux parents de même sexe. Quatorze entreprises dont Areva, Monoprix ou Volvo ont également signé une charte pour s'engager à veiller à l'égalité des droits.
SOS Homophobie voit dans ces initiatives un outil. "Les personnes ouvertement homosexuelles, bisexuelles ou transsexuelles bénéficient de nouveaux droits, résume Elisabeth Ronzier. Et celles encore 'invisibles' reçoivent un signal positif de leur entreprise, qui montre sa volonté d'instaurer un climat tolérant et ouvert."
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